RALLYE DES GAZELLES : ETAPE 1
ETAPE 1 - Jeudi 26 mars 2015
MECH IRDANE / MECH IRDANE – kilométrage idéal 180 km – temps estimé 9h00
Etape en boucle
Les premiers kilomètres se feront sur route … Histoire de bien prendre en compte que même si la route ne dispose pas d'un revêtement parfait, ce sera toujours bien mieux que de naviguer en hors-pistes. CP1 validé, les gazelles sont véritablement lancées ! Les espaces sont plus grands, les regards ne peuvent tout apercevoir. Les premiers véritables tours de roues dans le désert.
L'étape du jour ne sera pas la plus dure. Le terrain est très roulant et les reliefs peuvent s'éviter de loin. Pas de très gros pièges en perspective…Bien que… En effet pour valider le dernier contrôle de passage (CP) de la journée, il ne faudra pas s'assoupir. La carte est fine… vraiment très fine. Le dessin de cette zone est très particulier et les reliefs pas forcément évidents à identifier sur la carte. Et puis les premières dunes vont se dresser sur la route des Gazelles et même si elles ne seront pas hautes, le sable chaud freinera sûrement les ardeurs de certaines.
En définitive que ce soit les 4x4, les camions, les Cross-overs, quads, motos ou SSV la journée ne posera pas trop de problème. Mais si le rallye ne se gagnera pas ici, cette première étape pourrait bien hypothéquer les chances de certaines !
Pour la catégorie EXPERT, c'est le même parcours enfin presque … En effet la zone plus difficile de fin de parcours va accueillir en plus du dernier CP, leurs deux premiers CP de la journée pour cette catégorie. Et ne croyez pas que cela sera un avantage d'être passé le matin déjà; loin de là. Entre le matin et le soir, la lumière change et les montagnes apparaissent bien différentes. Il va y avoir des surprises …
Prologue terminé, les choses sérieuses peuvent commencer. Premier réveil à 4 heures par Dominique Serra, la directrice du rallye. Premier briefing à 5 heures. Il faut prendre le rythme ! Le ciel encore étoilé augure une belle journée ensoleillée mais avec un vent déjà bien présent. Ce matin, tous les équipages prendront le départ, contrairement à hier où 4 équipages n’avaient pas pu participer au prologue. Au programme de l’étape du jour : 7 balises et un retour au bivouac.
Le premier contrôle de passage est commun et se fait par la route. C’est à partir du 2ème CP que les parcours se séparent. Les Gazelles devront bien ouvrir les yeux car elles pourraient tomber sur des des cultures qu’elles se doivent de respecter car la pluie s’est longtemps faite attendre pour les agriculteurs dans cette zone. Théoriquement, le parcours ne comprend pas de sable. Mais si les filles roulent dessus, Ludovic Taché, le directeur sportif le rappelle : « n’oubliez pas de dégonfler les pneus du véhicule pour éviter de pelleter par la suite ! »
Heure de fermeture des CP à 19 heures. La journée promet donc d’être longue mais avec de beaux paysages en perspective…
NDLR :
Sur cette première étape, nos Gazelles ont parfaitement débuté leur progression. Pour Bénédicte, il s’agit de mettre en oeuvre les techniques apprises lors du stage de formation. Après avoir positionné sur la carte la balise à atteindre, Bénédicte défini la meilleure route pour y parvenir. Elle détermine les caps et les distances qu’il faudra suivre successivement. Ensuite, elle désigne à Sandra un point de repère visuel dans le paysage.
Ce point de repère établi, Sandra peut alors prendre la direction de cet objectif en adaptant sa conduite au terrain et aux capacités de franchissement du véhicule. Bénédicte surveille alors la progression du véhicule à travers la distance qu’enregistre le Terratrip (un compteur kilométrique amélioré). Une fois la distance définie parcourue, elle désigne un nouveau point visuel et ainsi de suite.
A 17h25, le CP5 est atteint par l’équipage 235
C’est ainsi que tout s’est passé du départ jusqu’au CP5. Comme le montre le suivi cartographique, la progression se fait au cap, la trace de l’équipage se confondant avec le tracé idéal.
C’est alors que les choses se sont compliquées au point que l’équipage n’est pas parvenu à atteindre la balise 6 avant la fermeture de celle-ci à 19h. La nuit tombante à contraint alors Bénédicte et Sandra à installer leur tentes au pied du camion. En effet, impossible de se repérer dans l’obscurité du désert. Pour sur, cette étape marquera les esprits de nos Gazelles. Pour autant, elles ne vont pas baisser les bras. Elles repartiront le lendemain, avant le levé du soleil pour rejoindre au plus tôt la ligne de départ.
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ETAPE 2 - Vendredi 27 mars 2015
MECH IRDANE / NEJJAKH - kilométrage idéal 190 km – temps estimé 10h00
Les deux premiers CP ne devraient être qu'une formalité. Route indispensable pour rejoindre un territoire "classique" du rallye, celui des "choux fleurs"…
Cette drôle de plante qui ressemble à un gros choux fleur vert et gris qui en plus de ne pas être comestible est aussi dure que de la pierre. Il faudra savoir les éviter sinon le rappel à l'ordre sera immédiat. En plus de cela, la zone est ravinée d'oueds plus ou moins profonds, plus ou moins franchissables. La pilote devra batailler, poser sa roue où il faut, mettre le coup de gaz opportun … Ce n'est pas les équipages de la catégorie CROSSOVER qui vont nous contredire.
Mais si seulement il n'y avait que cela… Car sur cette zone, en plus des difficultés du terrain, la navigation doit être sans faille. Il y a peu de reliefs marqués et souvent ils sont trop loin pour ne pas être masqués par les brumes de chaleur. Ainsi les repères sont bien souvent inexistants ou au mieux incertains. Pour la catégorie Expert, rien de bien différent si ce n'est avant le dernier CP… Celui-là il est bien calé au fond de son oued sableux, il est beau et saura se faire mériter. Les accès pour faire le moins de kilomètres possible ne sont pas nombreux et la moindre erreur de stratégie se paiera immédiatement sur le compteur.
Après cette longue étape, la nuit au bivouac sera la bienvenue surtout que demain les pelles seront à coup sûr en action … Mais ça c'est demain !
La crevaison, cela arrive même aux « expertes » !
INFO LIVE- 07H45 (tirée du site officiel)
Le 235 arrive lui aussi sur le bivouac. C’est la balise 6 qui l’a beaucoup retardé hier. Du coup, elles ont dormi dehors, un peu déçues de rater le départ avec les autres gazelles, mais contentes d’avoir passé une nuit plus calme qu’au bivouac.
NDLR :
Avec plus de 2 heures de retard sur les premières gazelles, il sera difficile de revenir dans la partie au cours de la journée. Mais nos gazelles foncent du mieux qu’elles peuvent. L’Unimog se montre particulièrement efficace dans les champs de « choux fleurs ». Elles parviennent à faire un sans faute jusqu’à la balise 4 qu’elles atteignent vers 17h35.
Se pose alors un dilemme : à mi parcours et à moins d’une heure trente de la fermeture des CP, doivent elles tenter de poursuivre jusqu’à la prochaine balise au risque de passer une nuit supplémentaire au milieu de nulle part. Il faut être raisonnable et ne pas tenter inutilement l’impossible. Sans balise à trouver et de nuit, il y a beaucoup plus à perdre qu’à gagner. La décision est prise, retour au bivouac par la route. C’est de loin la meilleure stratégie à cet instant, la course n’est pas terminée.
Une fois arrivée au bivouac, nos Gazelles n’en n’auront pas fini pour autant. Bénédicte va prendre contact avec les commissaires de course pour les formalités. Sandra devra se rendre au parc pour faire les vérifications sur le camion avec l’aide des mécaniciens. Il faudra faire les pleins, inspecter le train roulant, vérifier le serrage des cônes de guidage des ressorts, etc. Et tout cela avant d’aller diner et se coucher. Pour mieux reprendre demain vers 5 heures…
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ETAPE 3 - Samedi 28 mars 2015
NEJJAKH / NEJJAKH - kilométrage idéal 70 à 110 km – temps estimé 8h00
Etape en boucle
Cela faisait 2 jours que les Gazelles l'apercevaient. Certaines avec crainte, d'autres avec envie et les plus anciennes avec délectation.
Ils ne sont pas nombreux ceux qui osent s'affronter à ce géant. L'ERG CHEBBI est enfin là. Des dunes gigantesques de plus de 400 mètres pour les plus hautes. Un océan de sable qui s'ouvre à nos Gazelles. C'est le jour de l'étape des dunes, si redoutée mais pourtant si attendue.
Pour les catégories 4x4/Camion et quad/SSV/moto, il faudra mettre les roues dans le sable. Aucune échappatoire possible malgré que les équipages puissent choisir leur route entre 3 trajectoires. Un parcours Z qui serpentera aux pieds des dunes pour les moins aguerries. Attention ce ne sera pas une partie de plaisir pour autant. Si les pentes sont moins raides et les creux moins profonds, du sable il y en aura et que vous soyez tout en haut ou tout en bas, il faudra batailler contre lui. Une autre trace, le parcours Y. Là, on tutoie les plus hauts sommets de sable. La navigation n'est pas dure certes, mais le relief est plus accidenté et les difficultés croissantes tout du long de la progression. Enfin le parcours X qui verra les plus audacieuses en découdre. Cette fois c'est des murs de sable qui se dresseront devant les Gazelles. Il faudra les contourner, les amadouer pour qu'ils leur offrent leur passage. Elles s'approcheront des sommets, verront ces drapeaux à quelques centaines de mètres … et pourtant qu'il sera dure de s'en approcher.
Les équipages de la catégorie Expert n'auront pas de choix. Un seul tracé possible. Celui qui monte et monte encore. Elles croiseront les équipages ayant fait l'option des parcours Y ou Z au CP c'est sûr, mais par des chemins tutoyant les sommets.
La catégorie Cross over ne peut s'attaquer à de si grandes étendues de sable mais cependant elles n'auront pas un périple plus facile. Des reliefs sableux il y en aura … Des montagnes qui font douter aussi … Ce ne sera pas une ballade de santé, loin de là !
Mais enfin quel que soit le parcours arpenté, l'arrivée au bivouac sera source de fierté pour chacune, un souvenir qui marquera sans nul doute à jamais.
NDLR :
Ce matin, nos gazelles ont agit de la manière suivante : foncer vers les dunes en passant par la route afin d’arriver au plus tôt sur le CP1 du parcours Z. Une fois de plus, il s’agit d’une stratégie judicieuse et murement réfléchie.
Le parcours Z est moins difficile et donne plus de pénalités :
Lors de sa préparation, l’équipage n’a pas pu faire de stage de pilotage en camion dans les dunes marocaines. Faisant appel à son expérience et au conseil de son mentor, Elisabete JACINTO, Sandra a préféré jouer la carte de la sécurité afin d’assurer un bon déroulement d’étape. Il ne faut pas oublier qu’il reste encore de nombreux jour de course. Les étapes marathon restent à venir, et beaucoup de choses peuvent évoluer.
Pourquoi passer par la route, et donc en granger des pénalités en termes de distance parcourue ?
De manière générale, la portance du sable diminue au cours de la journée (évaporation de l’humidité accumulée au cours de la nuit). Par conséquent, le camion sera plus en difficulté que tous les autres véhicules car schématiquement, il dispose d’un rapport poids / puissance inférieur à la majorité des autres 4x4 (150cv et 367Nm de couple max pour 5,5t). Le départ étant donné à 07h00, la seule option de l’équipage est alors de parvenir aux dunes au plus tôt afin de profiter de la meilleure portance possible. Il faut aussi adapter au mieux la pression des pneumatiques. Des pneus dégonflés offrent une meilleure portance (emprunte large) mais les risques de déjantement, synonyme de grosse galère, augmentent de manière proportionnelle.
A 10h05 nos gazelles ont atteint la première balise
Une fois le CP1 atteint, nos gazelles n’ont plus bougé de la journée… Est-ce une panne mécanique, un problème plus grave ? Heureusement, il semble qu’il s’agisse simplement d’un problème de balise Iritrack.
Dans la nuit, un message de Sandra apporte quelques éclairages sur la situation :
« Hier, étape cassante ! Aujourd'hui, les dunes ! J'ai longuement discuté avec Elisabete JACINTO qui m'a fortement conseillé de prendre le parcours le plus facile pour les dunes. En accord avec Bénédicte, nous avons suivi son conseil. Ça c'est super bien passé. L’Unimog passe super bien ! Un régal ! Par contre, je suis extrêmement vigilante car il y a une fuite au niveau du soufflet du pont avant et nous perdons de l’huile. (…) Avec Béné, ça se passe très bien. Je n'ai jamais rencontré un tel chat noir. Elle m'en fait pleurer de rire ! (…) Perso, je suis très crevée ! C'est très difficile de le faire en camion derrière le volant ! Mais ça va ! Sur ce, bonne nuit et gros gros bisous ! Je vous aime ! »
Qui est Elisabete JACINTO ?
La portugaise, Elisabete JACINTO est professeur de géographie. Elle débute sa carrière sportive en moto dans les années 90. Elle participe aux DAKAR de 1998 à 2009. En 2003, elle fait ses débuts en camion. Seule femme pilote de camion, elle participe régulièrement à des courses FIA. Elle rencontre Sandra RIVIERE en 2012 sur le rallye des Gazelles et devient sa marraine.
Plus d’infos :
http://translate.google.fr/translate?hl ... rev=search
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ETAPE 4 - dimanche 29 et lundi 30 mars 2015
MECH IRDANE / OULAD DRÎSS - kilométrage idéal 335 km – temps estimé 20h00 Etape marathon
Après une journée de sable ayant commencé à puiser dans le capital énergie des Gazelles, il est temps de poursuivre avec la première étape marathon. Plus de 335 kilomètres en autonomie totale, pas d'assistance mécanique le soir, pas de ravitaillement carburant, un bivouac improvisé et 13 CP à valider sur les deux jours.
Sur la première journée et dès le premier tour de roues, les difficultés sont bien là. La navigatrice va devoir se surpasser et oser prendre des risques. Le plateau de l'Amada du Guir sera toutefois un bon guide si la visibilité le permet … Inch Allah.
Un quatrième CP pour recharger les réservoirs et les Gazelles vont s'engouffrer dans des reliefs et vallées très marqués. Ce ne sera encore pas facile de s'engager sur le bon passage. Certains se refermeront inexorablement pour ne laisser qu'un seul choix : celui de faire demi-tour et de perdre autant de kilomètres au compteur …
En fin de journée il faudra franchir un oued. Elles auront déjà traversé au cours des trois premières étapes ces rivières qui ne voient que quelques fois par décennie de l'eau … Mais là c'est un mythe que les Gazelles auront en face d'elles. Près de 6 kilomètres de largeur, plusieurs bras crevassés, des zones humides stoppant n'importe quel véhicule … Les équipes de reconnaissance ne nous contrediront pas ! L'oued Rheris.
Pour la catégorie Expert, les mêmes difficultés mais avec en bonus 2 CP dans le sable. Les chaussures vont encore se remplir de sable car même si les dunes vont leur apparaître comme peu élevées, c'est un sable très poussiéreux qui va s'offrir à elles … Et là, malgré leur expérience, la moindre erreur va se payer "cash" en minute de pelletage. Et pour renforcer la difficulté sur cette étape il ne faudra pas manquer de temps en fin de journée du lendemain pour pouvoir pointer les 13 CP.
Mais pour toutes nos aventurières, une fois l’oued passé, la récompense sera magique ! Un sable rose, des pierres couleur argent, des montagnes sculptées depuis des millénaires. Un terrain idéal pour le bivouac du soir, loin de l'effervescence des soirées précédentes. Une nuit sans lumière, rien que le ciel étincelant d'étoiles que nous n'apercevons jamais sous nos contrées.
Seconde journée, cette fois ce sont les plaines sablonneuses d' Hassi Bou Haiara qui s'offrent aux compétitrices. Du sable il y en aura pour toutes les participantes. Certes pas aussi majestueux que lors de l'étape de l'Erg Chebbi, mais pas forcément moins "fourbe"…. Il faudra là aussi bien choisir sa trace et que la confiance entre navigatrice et pilote soit totale.
Le retour au bivouac devrait être une bénédiction pour beaucoup. Les voitures pourront rejoindre leur atelier mécanique respectif pour se refaire une santé pendant que les équipages passeront par la tente restaurant pour se raconter les péripéties de ces deux jours autour d'un bon thé à la menthe. Le temps s'accélère et le classement devrait prendre forme à l'arrivée de cette première étape marathon. Il serait sans doute présomptueux de dire que le podium est déjà figé, par contre il ne serait pas présomptueux de dire qu'il pourra déjà être perdu pour certaines.
Et puis demain c'est encore marathon !
NDLR :
Les gazelles se sont lancées ce matin sur cette étape marathon vers 06h40. Le CP1 est atteint vers 08h00. Le camion est au pied de la seconde balise vers 10h30. Le rythme de progression est bon et les filles ne perdent pas de temps au contrôle. Puis de 11h00 à 14h15, le suivi en temps réel indique qu’elles ne bougent plus. La panne d’Iritrack ayant été écartée, l’immobilité temporaire de l’équipage ne semble s’expliquer que par une crevaison ou l’aide à un autre équipage en difficulté.
Vers 15h45, c’est le CP3 qui est en vue. A peine le temps de s’arrêter, et les filles repartent pour la balise 4 qui est atteinte dès 16h20. Elles repartent vers le CP5 sans perdre une minute. Elles ne lâchent pas le morceau malgré les difficultés et reviennent sur certains équipages égarés.
Tout va bien, lorsque vers 17h45, nos gazelles entament une curieuse manoeuvre. C’est la fameuse « boucle du cerf ». Probablement, une erreur de navigation qu’elles ont détectée suffisamment tôt pour reprendre la bonne direction. A 19h00, elles décident de s’arrêter pour passer la nuit. Elles ont rejoint l’équipage n°125, pour ne pas passer une nouvelle nuit toutes seules. L’équipage 125 est composé de 2 « première participation » : Christelle PERALDI et Christine COMMIER. Le reste des gazelles s’étale du CP2 au CP7.
Après les vérifications d’usage sur le véhicule et la préparation de l’étape du lendemain (il reste 9 CP à trouver). Les filles vont pouvoir s’installer au pied de leur véhicule pour une courte soirée. Pas question de veiller ce soir, car la journée de demain sera rude. Non loin de là, les véhicules de l’organisation veillent afin de s’assurer que tout se passe bien.
Parlons classement
Les classements sont transmis par l’organisation une fois seulement que ceux-ci sont validés par le directeur sportif. Il faut relever les compteurs des équipages rentrés, vérifier les pénalités de chacun et faire la synthèse. Le classement n’est donné qu’une fois toutes les pénalités intégrées. Si un équipage ne rentre pas, le classement ne peut être établi, c’est pourquoi il n’est communiqué que le lendemain de l’étape.
Etape 1 :Les filles obtiennent 189,84 kilomètres de pénalités (balises non validées et kilométrage en plus du parcours idéal défini). Elles se classent alors 61ème sur 125.
Etape 2 : Avec les 2 heures de retard sur le départ, cette journée a mal débutée. Malgré une très bonne navigation, l’équipage n’a pas le temps d’atteindre le CP5 et rentre par la route. Elles sont pénalisées de 328,54 km. Elles pointent alors à la 86ème place de l’étape.
Etape 3 : Elles sont pénalisées de 320,6 km et stagnent à la 85ème de cette journée. Le choix du parcours le plus facile, leur octroie automatiquement 200km de pénalité, ce qui ne peut rien arranger.
Au bilan, l’équipage 235 se classe 78ème au général avec 838,98 km de pénalité.
Quel bilan pouvons-nous tiré à mi-course ?
La première chose est que la course n’est pas terminée. Même s’il semble difficile d’atteindre les meilleures, ou tout du moins se placer dans le premier quart des équipages (<40ème) l’équipage 235 peut encore se placer dans la première moitié du classement dans la mesure où les étapes marathon multiplient les risques de pénalités.
Est-ce grave ?
Non, évidemment ! Le premier objectif était de prendre le départ : il est réalisé. Le second est de terminer la course : c’est en bonne voie. Le dernier est de parvenir à entrer dans le Top 30 : là, ce sera plus difficile. En effet, le choix audacieux de partir en camion implique un certain nombre de contrainte, comme nous l’avons vu lors de l’étape 3 dans les dunes. Il faut rappeler que pour Bénédicte, il s’agit d’une première participation. Pour Sandra, c’est son premier rallye au volant d’un camion ! Surtout, à chaque instant nos 2 gazelles font leur possible, et plus encore, pour se rendre fier de tous ceux et toutes celles qui ont placé leur confiance en elles.