Le Land Roamer a commencé son TDM !
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
10 ans de boulot, quelle persévérance ! J'en suis baba !
Et je suis allé sur le site, la liste des voyages laisse plus que rêveur. Et maintenant un TDM...
Bravo et félicitations d'avoir concrétisé tout cela !
Et bonneS routeS bien sûr
Et je suis allé sur le site, la liste des voyages laisse plus que rêveur. Et maintenant un TDM...
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
brimont en force!!!!
bon voyage a toi, après toute cette préparation!!! quel est ton objectif après l'iran, allons nous nous croiser en asie central, une petite réunion de famille brimont pourrais être plus que sympa!!!
au plaisir sur la route !!
bon voyage a toi, après toute cette préparation!!! quel est ton objectif après l'iran, allons nous nous croiser en asie central, une petite réunion de famille brimont pourrais être plus que sympa!!!
au plaisir sur la route !!
BIGBIDULEASIANTOUR ! http://bigbiduleasiantour.over-blog.com
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Hello à tous ! Merci pour vos commentaires (positifs) !
TVB pour mon voyage. Pour information: je suis actuellement en Iran, à Bandar Abas, je dois traverser le Golfe demain soir pour arriver à Dubai et faire une boucle à Oman avant de revenir ici et de continuer mon TDM.
J'ai fait de beaux séjours sur les 'îles de Qeshm et de Hormoz.
Plus d'informations sur mon blog http://landroamer.blogspot.de/2018/04/s ... boats.html
=> Ne pas oublier de cliquer en bas à droite sur "Older posts"
Bernard
TVB pour mon voyage. Pour information: je suis actuellement en Iran, à Bandar Abas, je dois traverser le Golfe demain soir pour arriver à Dubai et faire une boucle à Oman avant de revenir ici et de continuer mon TDM.
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L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour du Monde en Land Roamer !
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Hello Bernard,
A mon tour ( avec un peu de retard ... ) je t'adresse toute mon admiration pour la réalisation de ton BRIMONT ET DE SA CELLULE !!!!!!
Excellent travail de " précision " , "minutie", et soucis des détails. Du très bel ouvrage de PRO !!!
BRAVO !!! je suis admiratif du look final de l'ensemble qui présente de très belles proportions esthétiques.
Quant à ta patience et au temps passé ( connaissant le sujet...) : " Grandes Révérences et Respect !!!
Je découvre avec plaisir, tes reportages photos magnifiques sur ton blog et je ne manquerais pas de suivre ton parcours avec intérêt et envie...
Très Bon Voyage à toi et profites un max de ta superbe réalisation bien méritée !!!
Bravo !!!! Bonne route et à bientôt sur ton blog
- question: - Passeras-tu à Al-Aïn ??? ... si oui penses à moi Thank
Alain ...impatient également de voir l'Australie ...
A mon tour ( avec un peu de retard ... ) je t'adresse toute mon admiration pour la réalisation de ton BRIMONT ET DE SA CELLULE !!!!!!
Excellent travail de " précision " , "minutie", et soucis des détails. Du très bel ouvrage de PRO !!!
BRAVO !!! je suis admiratif du look final de l'ensemble qui présente de très belles proportions esthétiques.
Quant à ta patience et au temps passé ( connaissant le sujet...) : " Grandes Révérences et Respect !!!
Je découvre avec plaisir, tes reportages photos magnifiques sur ton blog et je ne manquerais pas de suivre ton parcours avec intérêt et envie...
Très Bon Voyage à toi et profites un max de ta superbe réalisation bien méritée !!!
Bravo !!!! Bonne route et à bientôt sur ton blog
- question: - Passeras-tu à Al-Aïn ??? ... si oui penses à moi Thank
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Des nouvelles du Land Roamer !
Voilà plus de 3 mois que j’ai quitté la Suisse et il est grand temps de vous donner quelques nouvelles.
Je vous rassure tout de suite, le voyage se passe très bien et je me fais plaisir à réaliser mon rêve !
J'ai passé plusieurs semaines à visiter une partie de l’Iran, les iraniens sont extrêmement accueillants et les contacts sont hyper faciles, c’est un pays et une population qui a plusieurs facettes et qui mérite d’être découvert.
De Bandar Abbas en Iran, une traversée en ferry me fait arriver à Sharjah, dans les Emirats Arabes Unis. Le contraste est saisissant entre ces deux pays. Oman, ma prochaine destination m’enchante : c’est un mélange de traditions et de modernisme, de zones désertiques et de montagnes qui me plait énormément.
Mon séjour à Dubaï va être plus long que souhaité, le temps d’obtenir un nouveau visa pour l’Iran.
10'000 km après mon premier passage à ici, je suis de retour à Téhéran (via les déserts de Lut et de Kavir). Mon objectif des prochains jours est d’obtenir les visas pour le Turkménistan et l’Ouzbékistan et de commencer mon périple sur la route de la soie, les pays en Stan. Il ne faut pas trainer, je dois être sorti de la Mongolie début octobre, avant l’hiver…
Plutôt que beaucoup de commentaires, je vous invite à regarder mon blog qui vous fera vivre mon voyage en photos.
http://landroamer.blogspot.se/2018/05/v ... polis.html
1/ N’oubliez pas de cliquer sur « Older posts » (dans le coin inférieur droit d’une page) afin de regarder les articles précédents.
2/ Mon blog n’est pas à jour (il s’arrête à ma sortie d’Iran pour les Emirats Arabes Unis et Oman) … Patience, je vais essayer de mettre encore des articles dans les prochains jours…
Bernard
Voilà plus de 3 mois que j’ai quitté la Suisse et il est grand temps de vous donner quelques nouvelles.
Je vous rassure tout de suite, le voyage se passe très bien et je me fais plaisir à réaliser mon rêve !
J'ai passé plusieurs semaines à visiter une partie de l’Iran, les iraniens sont extrêmement accueillants et les contacts sont hyper faciles, c’est un pays et une population qui a plusieurs facettes et qui mérite d’être découvert.
De Bandar Abbas en Iran, une traversée en ferry me fait arriver à Sharjah, dans les Emirats Arabes Unis. Le contraste est saisissant entre ces deux pays. Oman, ma prochaine destination m’enchante : c’est un mélange de traditions et de modernisme, de zones désertiques et de montagnes qui me plait énormément.
Mon séjour à Dubaï va être plus long que souhaité, le temps d’obtenir un nouveau visa pour l’Iran.
10'000 km après mon premier passage à ici, je suis de retour à Téhéran (via les déserts de Lut et de Kavir). Mon objectif des prochains jours est d’obtenir les visas pour le Turkménistan et l’Ouzbékistan et de commencer mon périple sur la route de la soie, les pays en Stan. Il ne faut pas trainer, je dois être sorti de la Mongolie début octobre, avant l’hiver…
Plutôt que beaucoup de commentaires, je vous invite à regarder mon blog qui vous fera vivre mon voyage en photos.
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Hello Bernard,
merci pour ces good news !!!
bonne route vers ces majestueuses destinations ....
Alain
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bonne route vers ces majestueuses destinations ....
Alain
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Bonjour,
Mon voyage avance gentiment (je viens d'entrer en Ouzbekistan), mon blog avance doucement, avec retard, je vous invite à découvrir quelques photo de mon périple à Oman...
http://landroamer.blogspot.com/2018/05/ ... -oman.html
1/ N’oubliez pas de cliquer sur « Older posts » (dans le coin inférieur droit d’une page) afin de regarder les articles précédents.
2/ Mon blog n’est pas à jour, il s’arrête à Oman … Patience…
Bernard
Mon voyage avance gentiment (je viens d'entrer en Ouzbekistan), mon blog avance doucement, avec retard, je vous invite à découvrir quelques photo de mon périple à Oman...
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2/ Mon blog n’est pas à jour, il s’arrête à Oman … Patience…
Bernard
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Bonjour à tous !
Mon voyage avance bien, je suis maintenant en Asie Central et me dirige vers la Mongolie.
Il y a quelques semaines, mon Brutt avait fait la "Une" de la Revue Mondial 4x4 !
J'en suis flatté et remercie le Rédacteur de me suivre dans mon périple.
Vous pouvez me suivre sur mon Blog, avec des reportages photos plus récents:
http://landroamer.blogspot.com/2018/08/ ... sitan.html
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2/ Mon blog n’est pas à jour … Patience…
Bel été à vous tous,
Bernard
PS - Le prochain numéro aura la suite de mon voyage au Moyen-Orient.
Mon voyage avance bien, je suis maintenant en Asie Central et me dirige vers la Mongolie.
Il y a quelques semaines, mon Brutt avait fait la "Une" de la Revue Mondial 4x4 !
J'en suis flatté et remercie le Rédacteur de me suivre dans mon périple.
Vous pouvez me suivre sur mon Blog, avec des reportages photos plus récents:
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2/ Mon blog n’est pas à jour … Patience…
Bel été à vous tous,
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Hum... Navré d'avoir délaissé ce sujet, je vais vous donner quelques nouvelles ...
On va remonter le temps, un texte (et des liens vers mes blogs) sur ma traversée de la fédération de Russie et la Mongolie (Septembre 2018).
Fédération de Russie (région de l’Altaï) : des montagnes et de la verdure !
Après les plaines sans fin du Kazakhstan, l’Altaï est une très belle région montagneuse avec des lacs, des rivières et des forêts. La route principale qui relie Barnaul à Tashanta (frontière principale avec la Mongolie) est excellente. En plein été, cette région très touristique est remplie de visiteurs. Mon visa de transit étant pour une période très limitée, malheureusement, je n’ai fait que passer par cette très belle région du pays. => Séjour de 5 jours - 1006 km.
Mon blog sur la Fédération de Russie : http://landroamer.blogspot.com/2018/07/ ... ation.html
Mongolie : des glaciers, steppes et déserts
A la fin août, la pluie et le froid sont déjà de la partie dès mon introduction à ce pays, ces deux éléments vont rester une dominante de mon séjour, avec des températures négatives, déjà en septembre ! Une rencontre incroyable se produit à Olgii, par pur hasard, un Brimont ETR rencontre un Brimont BRUTT (son petit-frère), c’est Bigbidule qui rencontre le Land Roamer ! Avec environ une cinquantaine d’exemplaires de chacun des véhicules en activité, les chances de se croiser à l’autre bout du monde étaient minimes ! Avec les propriétaires du Brimont ETR, Myki et Kinette, nous participons à une visite organisée du parc national Altaï Tavan Bogd car on ne peut pas y aller avec son propre véhicule. Impressionnant de voir des pétroglyphes, des sommets enneigés (+4000 m) et des glaciers. Je prends ensuite des petites routes isolées (c’est bien pour cela que j’ai acheté un Brutt !) pour me diriger vers les lacs de Uureg et de Khyargas , au nord-ouest du pays. Après une mine de charbon à ciel ouvert, près d’un col je découvre les premiers balbals, pierres à cerfs et tumulus. Je quitte ensuite la route principale du « nord » pour me diriger vers les dunes de Bor Khyar et la source de la rivière Mukhart qui coule le long des dunes formant ainsi une agréable oasis où poussent peupliers et argousiers. Il fait froid, il pleut, mais heureusement il y a quelques rayons de soleil redonnent un peu de courage quand j’y suis.
Dans le centre du pays, près de Kharkhorin je visite le monastère bouddhiste d’Erdene Zuu, le plus ancien de Mongolie. La dernière partie de mon trajet vers Ulan Bator se fait sur de belles routes goudronnées. Ulan Bator est une grande capitale sans charme qui a grandi trop vite par rapport aux infrastructures. ; aux heures de pointes, le trafic routier se fait à la vitesse d’escargot ; corollaire, il y a beaucoup de voitures à propulsion hybrides, idéales dans les embouteillages, en mode électrique. Une de mes premières démarches sera d’obtenir le visa pour la Chine car je dois absolument traverser ce pays pour rejoindre le sud-est asiatique.
Mes nouveaux pneus n’étant pas encore arrivés, je m’inscris comme passager d’un groupe de 3 personnes et vais faire une boucle de 6 jours dans le Désert de Gobi avec un Tour Operateur. Ce voyage se fera en Bukhanka, le minibus 4x4 russe (UAZ 452) de prédilection des voyagistes. Relativement spacieux et confortable, ce véhicule spartiate est bien adapté à aux pistes mongoles. Je visiterai les principaux sites touristiques et dormirai, chez l’habitant, dans des gers. Une des familles qui nous accueille a tué un mouton le jour-même en prévision de notre visite. Ils proposent à leurs hôtes les parties de choix : cervelle et yoeux… Nous déclinons poliment, pour le plus grand plaisir de la famille qui profite de ces délicatesses !
Cette façon de voyager avec un chauffeur et un guide/cuisinier a un certain charme, mais je ne suis pas ’étais mécontent de retrouver mon Brutt et mon indépendance après quelques jours. Je visiterai quelques sites visités lors de cette excursion de trois jours :
• Les formations rocheuses de Tsagaan Suvarga qui ont été érodées par le vent et ont l’apparence d’une ville en ruines quand on les observe d’une certaine distance. Elles mesurent environ 60 mètres de haut et s'étendent sur 400 mètres. Elles sont composées de différents minerais qui une fois exposés à l'oxygène lui donnent des teintes colorées.
• Les falaises flamboyantes de Bayanzag (de la couleur orange des falaises de grès, en particulier au coucher du soleil) sont une suite de reliefs découpés dans la formation géologique de Djadokhta. La région est célèbre également pour les importantes découvertes de fossiles qui y ont été faites, notamment la première découverte d’œufs de Dinosaures.
• Les dunes de Khongoriin Els, « dunes chantantes », en raison du bruit que fait le vent en déplaçant le sable, constituent l’amoncellement de sable le plus important du Parc national du Gobi Gurvan Saïkhan. Le vent souffle continuellement du nord vers l’ouest sur les dunes qui peuvent alors atteindre entre 100 et 300 mètres de haut. Elles s’étirent sur plus de 180 km de long et sont bordées au nord par une bande de végétation verte et luxuriante alimentée par des sources souterraines, formant une oasis au milieu du paysage asséché.
Début octobre, c’est le moment de prendre la route vers le sud et la frontière chinoise car j’ai une date de rendez-vous précise pour entrer en Chine et on ne rigole pas avec l’immigration chinoise.
En quittant ce pays, mes sentiments sont mitigés : je ne m’attendais pas à avoir une météo si froide et pluvieuse ce qui a dû contribuer à ce que je perçoive, en général, la population rurale comme étant bourrue et renfermée. La vodka coule à flot dans les restaurants/bars des petites villes. Les pistes secondaires sont assez dégradées, donc des longues heures de conduite, vu l’immensité du pays. Au final, la Mongolie n’a pas été un « coup de cœur », mais une découverte enrichissante. => Séjour de 48 jours – 6150 km.
Mon blog sur la Mongolie : http://landroamer.blogspot.com/2018/11/mongolia.html
Comment va le Brutt ?
• Les pièces de l’embrayage ont été changées, le problème est solutionné.
• Les nouveaux pneus Michelin sont bien arrivés à Ulan Bator et ont été montés sans soucis.
• Après une vidange-graissage, mon Brutt est prêt pour traverser la Chine !
Envie de voir plus de photos ? Visitez mon blog : landroamer.blogspot.com
Vous pouvez me contacter pour des questions ou des commentaires via mon blog.
======================== Encarts =======================
Circuler sur une immense toile d’araignée ! Hors des grands axes routiers et hors de certaines zones très touristiques du Gobi, rejoindre une destination est une gageure dans les steppes de Mongolie. Si on essaye de suivre la route suggérée par le GPS, on est sur des pistes complètement dégradées et pourries. Quand une route se dégrade, les conducteurs roulent à côté de la piste, créant des dizaines de pistes parallèle (parfois distantes de plusieurs kilomètres) et comme beaucoup de Mongols sont nomades et pasteurs se déplaçant avec leurs troupeaux, érigeant leurs gers au gré des saisons là où l’herbes est abondante, au fil des années se crée une vraie toile d’araignée de pistes qui couvrent une grande partie du pays. Le conducteur lambda est déboussolé et ne sait plus quelles piste il doit suivre car il y en a qui vont dans toutes les directions ! Autre conséquence de cette toile d’araignée géante, dans les zones reculées on rencontre peu de véhicules (2 véhicules durant une journée !), car les mongols prennent des raccourcis pour rejoindre leurs destinations. La navigation routière s’apparente alors à de la navigation maritime ; comme un navigateur hauturier, on est seul dans sa steppe mongole…
Comment expédier des pièces de rechange à l’étranger.
Durant ces derniers mois, j’ai été obligé de faire 3 expéditions urgentes. Grâce à Internet et la bonne volonté des gens, j’ai toujours pu identifier une adresse de livraison avant d’y être arrivé moi-même.
• Quatre chambres à air ont été envoyées depuis Genève sur Almaty, Kazakhstan, chez le manager d’un Guest House. Via UPS, le paquet a pris 5 jours pour arriver, 3 jours pour être dédouané sans frais. 150€ pour 9 kg.
• Les pièces d’embrayage ont été expédiées depuis la région parisienne par Paquet Poste Express vers Ulan Bator, chez un Tour-Opérateur. Paquet livré sans frais de douane après 9 jours. 101€ pour 9.8 kg
• Cinq pneus Michelin ont été achetés aux Pays-Bas et expédiés par camion vers Ulan Bator. Ils ont pris 4 semaines pour arriver et 3 jours pour le dédouanement via une agence. 1265€ pour une palette de 450 kg et 500€ de frais douaniers.
iOverlander : Une App de voyage essentielle !
iOverlander est spécifiquement dédiés aux voyageurs au long-cours et permet de trouver réuni dans une seule application gratuite, une foultitude de renseignements géolocalisés pour (presque) le monde entier. On y retrouve principalement les catégories suivantes : sites de campings sauvages, campings, hôtels avec parking adéquat et/ou stratégiquement situés, restaurants, stations de carburants, ateliers/garage, ambassades pour les visas, etc. En plus des commentaires descriptifs chaque endroit peut facilement être transféré dans son logiciel de navigation. Suivant le mode participatif, chaque voyageur est invité à corriger et à ajouter soit des descriptions, soit des points d’intérêts. Très bien, à télécharger impérativement et ne pas hésiter à rajouter des données !
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On va remonter le temps, un texte (et des liens vers mes blogs) sur ma traversée de la fédération de Russie et la Mongolie (Septembre 2018).
Fédération de Russie (région de l’Altaï) : des montagnes et de la verdure !
Après les plaines sans fin du Kazakhstan, l’Altaï est une très belle région montagneuse avec des lacs, des rivières et des forêts. La route principale qui relie Barnaul à Tashanta (frontière principale avec la Mongolie) est excellente. En plein été, cette région très touristique est remplie de visiteurs. Mon visa de transit étant pour une période très limitée, malheureusement, je n’ai fait que passer par cette très belle région du pays. => Séjour de 5 jours - 1006 km.
Mon blog sur la Fédération de Russie : http://landroamer.blogspot.com/2018/07/ ... ation.html
Mongolie : des glaciers, steppes et déserts
A la fin août, la pluie et le froid sont déjà de la partie dès mon introduction à ce pays, ces deux éléments vont rester une dominante de mon séjour, avec des températures négatives, déjà en septembre ! Une rencontre incroyable se produit à Olgii, par pur hasard, un Brimont ETR rencontre un Brimont BRUTT (son petit-frère), c’est Bigbidule qui rencontre le Land Roamer ! Avec environ une cinquantaine d’exemplaires de chacun des véhicules en activité, les chances de se croiser à l’autre bout du monde étaient minimes ! Avec les propriétaires du Brimont ETR, Myki et Kinette, nous participons à une visite organisée du parc national Altaï Tavan Bogd car on ne peut pas y aller avec son propre véhicule. Impressionnant de voir des pétroglyphes, des sommets enneigés (+4000 m) et des glaciers. Je prends ensuite des petites routes isolées (c’est bien pour cela que j’ai acheté un Brutt !) pour me diriger vers les lacs de Uureg et de Khyargas , au nord-ouest du pays. Après une mine de charbon à ciel ouvert, près d’un col je découvre les premiers balbals, pierres à cerfs et tumulus. Je quitte ensuite la route principale du « nord » pour me diriger vers les dunes de Bor Khyar et la source de la rivière Mukhart qui coule le long des dunes formant ainsi une agréable oasis où poussent peupliers et argousiers. Il fait froid, il pleut, mais heureusement il y a quelques rayons de soleil redonnent un peu de courage quand j’y suis.
Dans le centre du pays, près de Kharkhorin je visite le monastère bouddhiste d’Erdene Zuu, le plus ancien de Mongolie. La dernière partie de mon trajet vers Ulan Bator se fait sur de belles routes goudronnées. Ulan Bator est une grande capitale sans charme qui a grandi trop vite par rapport aux infrastructures. ; aux heures de pointes, le trafic routier se fait à la vitesse d’escargot ; corollaire, il y a beaucoup de voitures à propulsion hybrides, idéales dans les embouteillages, en mode électrique. Une de mes premières démarches sera d’obtenir le visa pour la Chine car je dois absolument traverser ce pays pour rejoindre le sud-est asiatique.
Mes nouveaux pneus n’étant pas encore arrivés, je m’inscris comme passager d’un groupe de 3 personnes et vais faire une boucle de 6 jours dans le Désert de Gobi avec un Tour Operateur. Ce voyage se fera en Bukhanka, le minibus 4x4 russe (UAZ 452) de prédilection des voyagistes. Relativement spacieux et confortable, ce véhicule spartiate est bien adapté à aux pistes mongoles. Je visiterai les principaux sites touristiques et dormirai, chez l’habitant, dans des gers. Une des familles qui nous accueille a tué un mouton le jour-même en prévision de notre visite. Ils proposent à leurs hôtes les parties de choix : cervelle et yoeux… Nous déclinons poliment, pour le plus grand plaisir de la famille qui profite de ces délicatesses !
Cette façon de voyager avec un chauffeur et un guide/cuisinier a un certain charme, mais je ne suis pas ’étais mécontent de retrouver mon Brutt et mon indépendance après quelques jours. Je visiterai quelques sites visités lors de cette excursion de trois jours :
• Les formations rocheuses de Tsagaan Suvarga qui ont été érodées par le vent et ont l’apparence d’une ville en ruines quand on les observe d’une certaine distance. Elles mesurent environ 60 mètres de haut et s'étendent sur 400 mètres. Elles sont composées de différents minerais qui une fois exposés à l'oxygène lui donnent des teintes colorées.
• Les falaises flamboyantes de Bayanzag (de la couleur orange des falaises de grès, en particulier au coucher du soleil) sont une suite de reliefs découpés dans la formation géologique de Djadokhta. La région est célèbre également pour les importantes découvertes de fossiles qui y ont été faites, notamment la première découverte d’œufs de Dinosaures.
• Les dunes de Khongoriin Els, « dunes chantantes », en raison du bruit que fait le vent en déplaçant le sable, constituent l’amoncellement de sable le plus important du Parc national du Gobi Gurvan Saïkhan. Le vent souffle continuellement du nord vers l’ouest sur les dunes qui peuvent alors atteindre entre 100 et 300 mètres de haut. Elles s’étirent sur plus de 180 km de long et sont bordées au nord par une bande de végétation verte et luxuriante alimentée par des sources souterraines, formant une oasis au milieu du paysage asséché.
Début octobre, c’est le moment de prendre la route vers le sud et la frontière chinoise car j’ai une date de rendez-vous précise pour entrer en Chine et on ne rigole pas avec l’immigration chinoise.
En quittant ce pays, mes sentiments sont mitigés : je ne m’attendais pas à avoir une météo si froide et pluvieuse ce qui a dû contribuer à ce que je perçoive, en général, la population rurale comme étant bourrue et renfermée. La vodka coule à flot dans les restaurants/bars des petites villes. Les pistes secondaires sont assez dégradées, donc des longues heures de conduite, vu l’immensité du pays. Au final, la Mongolie n’a pas été un « coup de cœur », mais une découverte enrichissante. => Séjour de 48 jours – 6150 km.
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Comment va le Brutt ?
• Les pièces de l’embrayage ont été changées, le problème est solutionné.
• Les nouveaux pneus Michelin sont bien arrivés à Ulan Bator et ont été montés sans soucis.
• Après une vidange-graissage, mon Brutt est prêt pour traverser la Chine !
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Circuler sur une immense toile d’araignée ! Hors des grands axes routiers et hors de certaines zones très touristiques du Gobi, rejoindre une destination est une gageure dans les steppes de Mongolie. Si on essaye de suivre la route suggérée par le GPS, on est sur des pistes complètement dégradées et pourries. Quand une route se dégrade, les conducteurs roulent à côté de la piste, créant des dizaines de pistes parallèle (parfois distantes de plusieurs kilomètres) et comme beaucoup de Mongols sont nomades et pasteurs se déplaçant avec leurs troupeaux, érigeant leurs gers au gré des saisons là où l’herbes est abondante, au fil des années se crée une vraie toile d’araignée de pistes qui couvrent une grande partie du pays. Le conducteur lambda est déboussolé et ne sait plus quelles piste il doit suivre car il y en a qui vont dans toutes les directions ! Autre conséquence de cette toile d’araignée géante, dans les zones reculées on rencontre peu de véhicules (2 véhicules durant une journée !), car les mongols prennent des raccourcis pour rejoindre leurs destinations. La navigation routière s’apparente alors à de la navigation maritime ; comme un navigateur hauturier, on est seul dans sa steppe mongole…
Comment expédier des pièces de rechange à l’étranger.
Durant ces derniers mois, j’ai été obligé de faire 3 expéditions urgentes. Grâce à Internet et la bonne volonté des gens, j’ai toujours pu identifier une adresse de livraison avant d’y être arrivé moi-même.
• Quatre chambres à air ont été envoyées depuis Genève sur Almaty, Kazakhstan, chez le manager d’un Guest House. Via UPS, le paquet a pris 5 jours pour arriver, 3 jours pour être dédouané sans frais. 150€ pour 9 kg.
• Les pièces d’embrayage ont été expédiées depuis la région parisienne par Paquet Poste Express vers Ulan Bator, chez un Tour-Opérateur. Paquet livré sans frais de douane après 9 jours. 101€ pour 9.8 kg
• Cinq pneus Michelin ont été achetés aux Pays-Bas et expédiés par camion vers Ulan Bator. Ils ont pris 4 semaines pour arriver et 3 jours pour le dédouanement via une agence. 1265€ pour une palette de 450 kg et 500€ de frais douaniers.
iOverlander : Une App de voyage essentielle !
iOverlander est spécifiquement dédiés aux voyageurs au long-cours et permet de trouver réuni dans une seule application gratuite, une foultitude de renseignements géolocalisés pour (presque) le monde entier. On y retrouve principalement les catégories suivantes : sites de campings sauvages, campings, hôtels avec parking adéquat et/ou stratégiquement situés, restaurants, stations de carburants, ateliers/garage, ambassades pour les visas, etc. En plus des commentaires descriptifs chaque endroit peut facilement être transféré dans son logiciel de navigation. Suivant le mode participatif, chaque voyageur est invité à corriger et à ajouter soit des descriptions, soit des points d’intérêts. Très bien, à télécharger impérativement et ne pas hésiter à rajouter des données !
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L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour du Monde en Land Roamer !
http://landroamer.blogspot.ch/
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
pour toutes ces infos et ce résumé de ton voyage !!
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
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On va remonter le temps, un texte (et des liens vers mes blogs) sur ma traversée de la Chine (Octobre 2018) et un autre sur le Sud-Est Asiatique (Novembre 2018).
Traversée de la Chine (Mongolie-Laos)
Finalement, le jour J est là : je vais entrer en Chine ! Depuis mon départ de Suisse, cette traversée était celle qui me fascinait le plus. Traverser la Chine avec son propre véhicule demande une organisation préalable, un guide qui va escorter un convoi de véhicules et… un gros budget !
Toute l’équipe se retrouve à la ville frontière de Mongolie avec 36 heures de sécurité, il s’agit de ne pas avoir un incident mécanique qui retarderait notre entrée en Chine, à Erenhot, où nous attends Yingchu, notre guide. Le lendemain de notre arrivée en Chine, nos obtenons nos plaques d’immatriculation temporaire pour les véhicules et nos permis de conduire chinois. Nous commençons notre voyage et ferons notre premier bivouac ; malgré le froid, il fera des températures négatives durant la nuit, Yingchu dormira vaillamment dans sa petite tente !
Alternant routes nationales et autoroutes, nous faisons un détour pour faire une excursion sur une partie de la muraille de Chine : nous ne rencontrerons que 4 autres visiteurs durant 3 heures de marche, trop bien de se retrouver seul sur cette imposante construction ! A Beijing, nous visitons la place Tiananmen, la Cité interdite et le Parc Beihei. Beaucoup, beaucoup de monde !
Notre prochaine ville étape est Pingayo et sa charmante vielle ville que nous visitons le soir, avec ses nombreuses échoppes et restaurants, le dépaysement est total. La pollution commence à être vraiment omniprésente, un smog dense sera présent dans toute la partie centrale de la Chine.
Près de Xi’an se trouve la fabuleuse « armée » de guerriers en terra cotta de Qin-shi-huang, le premier empereur de Chine (210 avant J.C.). C’est un site remarquable par son étendue, le nombre de guerriers et la qualité du travail. Le vieux quartier « musulman » de cette même ville est remarquable d’animation, surtout le soir.
Chengdu est la prochaine métropole, c’est aussi dans cette ville que se trouve les bureaux de notre agence Adventure Tour China, le patron nous invite dans un très beau restaurant pour une abondante « fondue chinoise » suivi d’un concert musical et théâtral d’époque. La visite du Centre de recherche de reproduction des Pandas nous permet de découvrir ces adorables animaux qui sont maintenant hors de danger de devenir une race en péril.
Avec plaisir nous quittons la pollution et nous nous dirigeons vers les montagnes, contreforts du Tibet. Quel plaisir de retrouver un ciel bleu dans cette région avec plusieurs cols à plus de 4000 mètres d’altitude avant d’arriver au monastère de Lhagang : un joyeau ! La cité de Shangri-la est notre prochaine halte. C’est un vrai plaisir de vagabonder dans ses ruelles animées, surtout le soir avec la magie des lumières.
Retour en plaine (et pollution !) avec encore quelques belles villes anciennes et leur animations fascinantes : Lijiang, Xizhouzen, Dali et c’est bientôt la frontière qui se passe sans problème. Nous disons au revoir à Yingchu (que nous avons énormément apprécié) et c’est la fin de cette traversée de la Chine. Une expérience positive, très enrichissante et inoubliable ! => Séjour de 24 jours - 5138 km.
Mes impressions de le Chine actuelle :
Comme la plupart des voyageurs, je m’étais informé et documenté sur ce pays le plus peuplé du monde et gigantesque, quelques observations :
• Diversité géographique : Déserts de la Mongolie intérieur, grandes plaines, montagnes du Tibet, forêts tropicales humides, la Chine offre une vaste palette de climats et de reliefs.
• Degré de « modernité » : ce pays est dans bien des aspects, à la pointe de la technique et de la modernité - Télécommunication – Paiements par smartphone – Infrastructures.
• Les villes : sont immenses, bien structurées par quartiers et l’on y circule remarquablement bien sur des artères à plusieurs voies. Dans un même quartier, on retrouve souvent des anciens bâtiments à quelques étages et des gratte-ciels, des habitations de divers standings socio-économique, des restaurants de rue et des restaurants climatisés de haut standing. Il a de nombreux espaces verts et des places publiques.
• La densité humaine : Est élevée mais jamais oppressante ! Dans les villes et zones rurales, chacun semble avoir un espace de vie et de travail convenables. Je n’ai pas senti une impression d’étouffer par le nombre de personnes dans un lieu quelconque.
• Un population super-active : Afin d’améliorer leurs conditions économiques et pour suivre les consignes du parti, les gens sont actifs du matin au soir. Incroyable, je n’ai pour ainsi dire vu personne oisif pendant mon séjour ; toujours au travail.
• Absence de « pauvreté » visible : Tant dans les mégapoles que dans les zones rurales, je ne constate AUCUN signe de pauvreté/misère. Les gens sont bien habillés, nourris, logés.
• Routes et autoroutes : Beijing est entouré de 5 périphériques concentriques. Le réseau routier est en excellent état. Les grands axes autoroutiers sont à péages. Dans les régions montagneuses, les ouvrages d’arts (viaducs et tunnels) sont imposants et innombrables.
• La pollution (air, eau, sonore) : Est très présente dans une grande partie du pays. La situation est vraiment grave dans certaines régions industrielles. Au milieu de grandes villes on voit des usines qui crachent des torrents de fumées toxiques et de micro particules.
• Les sites touristiques : sont hyper bien organisés, c’est du vrai tourisme de masse ! Les parkings sont grands et adéquats, il y suffisamment de postes de vente et de contrôle des billets. La signalétique est excellente, une discret service d’ordre canalise le flot de visiteurs. Des buggies électriques sont à la disposition des personnes à mobilité réduite.
• Les centres commerciaux : dans les grandes villes, ceux-ci sont nombreux, immenses et proposent de nombreuses marques internationales : Gucci, Prada, Dior, Rolex, etc., ils sont à la démesure du pays.
• Surveillance : « Big Brother » est omniprésent, omnipotent. Des zillions de caméras de surveillance couvrent le pays : routes, autoroutes, villages, villes, centre commerciaux, sites touristiques, on ne peut pas y échapper.
Traverser la Chine implique :
1/ Une agence agrée qui va suggérer un itinéraire, préparer une lettre d’invitation ad-hoc qui permettra au voyageur de faire sa demande de visa et mettre un guide à disposition des voyageurs durant la totalité du séjour. L’agence que j’ai utilisée (adventuretourchina.com) a bien maitrisé toutes les démarches et Yingchu (la guide) a été super professionnelle, agréable et flexible pour les détails. Le rapport qualité-prix (1700 € par véhicule) est excellent et je recommande fortement cette agence.
2/ Avoir un guide a UN inconvénient : il faut une place de disponible dans un des véhicules du convoi ! Voyageant seul, j’ai eu la chance de partager les heures de route avec Yingchu. Avoir un guide a de NOMBREUX avantages : Le guide facilite toutes les démarches : douanières pour l’entrée et la sortie, explications lors des (quelques) contrôles policier, sur les autoroutes à péages expliquer que mon Brutt n’est PAS un camion, mais un véhicule de tourisme (!), identification de bonnes places de bivouacs, réservations des hôtels, descriptions et guide pour les sites touristiques, traduction des menus dans les restaurants, faire l’interprète dans de nombreuses situations et même commander par internet des articles que nous souhaitions acheter et les réceptionner chez des amis, en bref une série de services qui nous permettra de faire cette traversée avec zéro souci logistiques !
2/ Voyager en convoi : Pour diminuer les frais, plusieurs véhicules se regroupent avec un guide et forment un convoi. Voyager en convoi demande des concessions et de la flexibilité : Quand je suis seul, je pars quand j’ai envie, en convoi on se donne une heure de départ et il faut mettre le réveil pour s’y tenir ! Quand on s’arrête pour un repas, il faut plus de temps pour décider dans quel restaurant aller et quels plats commander. Heureusement, après avoir constaté que nous savions nous débrouiller en navigation GPS, Yingchu nous laisse une certaine liberté et autonomie d’éclater le convoi et nous avons même pris des itinéraires un peu différents. Cette flexibilité a été possible grâce à l’excellent réseau cellulaire de la Chine qui nous permettait de rester en contact téléphonique et de messagerie à tout moment.
3/ Un pays cher ! Mes 28 jours et 5138 kilomètres vont couter plus de 6000€ En plus des frais d’agence, ce montant inclus un certain nombre de nuits dans des hôtels en pleine ville ou car il faisait déjà très froid !), les entrées des sites touristiques, le fuel et les péages autoroutiers. Mon budget « Tour du monde » explose pour la Chine…
Et le lien vers mon blog Chine: https://landroamer.blogspot.com/2019/03/china.html
Le sud-est asiatique
Laos, des montagnes et des plaines
Si au niveau géographique rien de change en sortant de Chine, nous sommes toujours dans une zone montagneuse de moyenne altitude partiellement boisée, le contraste est saisissant sous d’autres aspects. Infrastructures minimalistes et en mauvais état, des villages piteux, plein de gens oisifs et de nombreux enfants, des chiens errants et maigrichons alors que l’on ne voyait rien de cela avant la frontière. Premier arrêt dans la petite ville « frontière » de Luang Namtha avant de continuer sur la délicieuse et charmante ville de Luang Prabang. Elle mérite vraiment son label UNESCO. J’ai adoré ! En direction du sud, je tombe sur la ville « Far-West » de Vang-Vieng, style décrépi, post-hippy des année 70s, une faune de jeunes touristes bas de gamme semble apprécier l’endroit… Une visite de Vientiane ne va pas améliorer mon impression de ce pays qui est en train de se construire lentement.
Comme l’entrée en Thaïlande des camping-cars, et encore plus des camions véhicules d’habitation, est interdit par une loi datant de 2017, il faut utiliser des astuces pour espérer entrer dans ce pays. Plusieurs véhicules s’étant fait refouler 2-3 fois (il faut alors essayer un autre poste frontière), je vais rebrousser chemin, et aller tout au nord du Laos pour entrer en Thaïlande => Séjour de 26 jours - 1755 km.
Mon blog Laos : https://landroamer.blogspot.com/2018/11/laos.html
Thaïlande, le pays des contrastes
A la sortie du pont qui franchit le Mékong pour entrer en Thaïlande, la route fait une intersection avec 4 Stops : on transite de la voie de droite (Chine, Laos) à la voie de gauche (Thaïlande, Malaisie) de la chaussée ! Toujours en altitude, entouré de verdure, le centre de la ville de Chiang Rai est charmant, donc bien touristique. Je continue vers le sud et les ruines des temples de Chiang Mai et de Ban Mueang Kao, tous les deux classé par L’UNESCO : impressionnant. La mégalopole de Bangkok m’attend (8 millions d’habitants) des autoroutes à étages et des grands axes routiers essayent de limiter les embouteillages. La visite du palais royal et ses temples recouverts d’or me rappelle que ce pays n’a jamais été conquis ni colonisé. Pattaya est l’enfer (ou le nirvana ?) des stations balnéaires du sud-est asiatique : des plages immenses, remplies de retraités opulent en torse nu (souvent accompagnés d’un jeune asiatique de compagnie…) passent le temps à boire des bières. Le soir, une partie de la Grand-rue est fermé à la circulation automobile et devient une « Walking street », c’est la zone des bars à gogo girls, discos et femmes en toute petite-tenue…
Je suis invité à un rassemblement de Land Rover je fais donc un détour, mais je ne suis plus à quelques centaines de kilomètres près, et je vais y participer pour 24 heures avec plaisir. Trop génial de se faire accepter pleinement, de rencontrer des gens qui aiment voyager en 4x4 et vive l’esprit de convivialité des clubs !
Comme je souhaite rentrer en Suisse pour les fêtes de fin 2018, je n’ai pas le temps de profiter des belles plages au sud de Bangkok. Je file droit sur Kuala Lumpur en Malaisie car ce n’est évident de laisser son véhicule plus de 30 jour en Thaïlande. => Séjour de 17 jours - 2920 km.
Mon blog Thailande: https://landroamer.blogspot.com/2018/12/thailand.html
Malaisie péninsulaire, nature et jungles
De retour d’Europe, je visite Kuala Lumpur, belle grande ville, très étalée avec énormément de verdure entre les divers quartiers ; je n’ai jamais vu quelque chose de similaire ailleurs. En contrepartie de cette dispersion dans l’espace, on fait beaucoup de kilomètres entre les divers quartiers. La Malaisie c’est la rencontre relativement harmonieuse de 3 cultures : malaise, chinoise et indienne, on y trouve donc des quartiers très divers et on a le choix pour ses menus ! Des zones tropicales humides de plaine, je monte avec plaisir à 1500 m d’altitude, vers Tana Rata dans les Cameron Highlands pour retrouver de la fraîcheur. Des plantations de thé, de fraises et surtout une forêt recouverte de mousses sont un agréable changement avec la chaleur et l’humidité des plaines.
Sur l’ile de Penang, le centre historique de George Town est vivant, attirant, c’est un microsome des trois cultures du pays. De nouveau en hauteur, au Royal Belum State Park, je vais voir des rafflesias, les plus grandes fleurs qui existent au monde (elles peuvent atteindre 100 cm, 10 kg !) !
A Malacca, dans la cité historique, qui était un des points stratégiques du commerce maritime asiatique au temps des Sultans, avant que ne viennent les colonisateurs portugais, des Pays-Bas puis britannique, je me sens remonter le temps de quelques centaines d’années. Je continue ma route vers Singapore, mais je vais laisser le Roamer en Malaisie car c’est très coûteux de vouloir entrer dans ce pays avec une voiture étrangère. Après la visite de Singapore, je vais remonter à Port Klang (près de Kuala Lumpur) pour expédier le Land Roamer par un bateau roulier (roro) vers Kota Kinabalu dans la partie malaisienne de Bornéo. => Séjour de 58 jours - 1644 km.
Singapore, la sophistiquée
Déjà en entrant dans le pays, au service d’immigration, on sent que l’on entre dans un pays hyper organisé : tout est grand, beau, propre et fonctionne ! Je vais prendre un abonnement de 48 heures sur les bus à étages « Hop on-Hop Off », une façon pratique de visiter cette ville historique et moderne. Je visiterai le fascinant musée des civilisations asiatiques et le très célèbre « Raffles long bar », ne manquez pas de le visiter si vous allez dans cette ville. Comme en Malaisie, on y trouve les 3 groupes ethniques et cultures qui cohabitent. Le soir, beaucoup d’activité se passe sur le quai Clarke et à Riverside Point. Par une saine gestion, un objectif atteint de devenir le centre financier de l’Asie, l’économie de Singapore est florissante. On y trouve de nombreux bâtiments imposants qui atteste de cette dynamique. Bien entendu, le coût de la vie n’est pas le même que dans les pays avoisinants. C’est une ville hyper propre, jeter un chewing-gum ou un mégot de cigarette par terre est punissable d’une amende salée. Le pays est un heureux mélange de l’Asie et du monde Occidental. Mes quelques jours passé dans cette ville-état sont très agréables. Un dépaysement des autres pays de la sous-région. => Séjour de 3 jours.
Mon blog Malaisie : https://landroamer.blogspot.com/2019/02 ... aysia.html
Comment va le Brutt ?
• Ah, la, la… tout se paie un jour… Je savais que ce n’était PAS une bonne idée d’aller me promener dans le lac salé de Maranjab, en Iran. Malgré une longue séance minuteuse de lavage sous pression du camion à la sortie du lac, au cours des mois suivant des cristaux de sel vont fait leur œuvre destructrice dans mon alternateur et le moteur électrique du compresseur et ces deux organes commençaient à devenir capricieux. Après démontage et vérification à Kuala Lumpur le verdict tombe : à remplacer. L’alternateur est trouvé sur place et un nouveau compresseur avec son moteur 24V est livré par dans les 3 jours. NB : J’ai absolument besoin d’air comprimé pour actionner les vitesses courtes et les blocages de différentiels.
• Je profite de cet arrêt pour améliorer la ventilation de la cellule : pose de volets à rideaux qui peuvent s’ouvrir quand les portes arrière du camion sont ouvertes : le grand luxe quand il fait chaud !
Encart : Les clubs Land Rover du sud-est asiatique.
Les possesseurs de Land Rover Series, Defender, Discovery I et II (avec exclusion des modèles récents, trop « nouveaux riches ») se sont regroupés en clubs de la marque de Solihull dans les pays anglophones de la sous-région. Ils organisent régulièrement des événements, des sorties, des voyages et font des raids tout-terrain (pur et dur) dans la jungle. Afin de soigner leurs relations publiques, ils organisent aussi des sorties ayant un but social, style améliorer les routes d’accès à des villages perdus dans la jungle, ce qui leurs permet aussi de se faire plaisir à treuiller et de franchir des rivières et bourbiers ! Ils ont un vrai esprit de solidarité et d’entraide pour obtenir des pièces et garder ces véhicules d’un âge certain en état de circuler. Des ateliers de mécanique spécialisé pour ces types de véhicules existent dans plusieurs grandes villes.
Mon Land Roamer ayant été « adopté » par les aficionados de Land Rover (le fait que je possède toujours ma fidèle Land Rover Série III de 1977 contribue à mon insertion dans le clan !) qui forment des clubs très soudé dans ces pays, du coup des membres me recommande de l’un à l’autre au fil de mon voyage, c’est hyper sympa de rencontrer de nombreuses personnes de cette façon.
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On va remonter le temps, un texte (et des liens vers mes blogs) sur ma traversée de la Chine (Octobre 2018) et un autre sur le Sud-Est Asiatique (Novembre 2018).
Traversée de la Chine (Mongolie-Laos)
Finalement, le jour J est là : je vais entrer en Chine ! Depuis mon départ de Suisse, cette traversée était celle qui me fascinait le plus. Traverser la Chine avec son propre véhicule demande une organisation préalable, un guide qui va escorter un convoi de véhicules et… un gros budget !
Toute l’équipe se retrouve à la ville frontière de Mongolie avec 36 heures de sécurité, il s’agit de ne pas avoir un incident mécanique qui retarderait notre entrée en Chine, à Erenhot, où nous attends Yingchu, notre guide. Le lendemain de notre arrivée en Chine, nos obtenons nos plaques d’immatriculation temporaire pour les véhicules et nos permis de conduire chinois. Nous commençons notre voyage et ferons notre premier bivouac ; malgré le froid, il fera des températures négatives durant la nuit, Yingchu dormira vaillamment dans sa petite tente !
Alternant routes nationales et autoroutes, nous faisons un détour pour faire une excursion sur une partie de la muraille de Chine : nous ne rencontrerons que 4 autres visiteurs durant 3 heures de marche, trop bien de se retrouver seul sur cette imposante construction ! A Beijing, nous visitons la place Tiananmen, la Cité interdite et le Parc Beihei. Beaucoup, beaucoup de monde !
Notre prochaine ville étape est Pingayo et sa charmante vielle ville que nous visitons le soir, avec ses nombreuses échoppes et restaurants, le dépaysement est total. La pollution commence à être vraiment omniprésente, un smog dense sera présent dans toute la partie centrale de la Chine.
Près de Xi’an se trouve la fabuleuse « armée » de guerriers en terra cotta de Qin-shi-huang, le premier empereur de Chine (210 avant J.C.). C’est un site remarquable par son étendue, le nombre de guerriers et la qualité du travail. Le vieux quartier « musulman » de cette même ville est remarquable d’animation, surtout le soir.
Chengdu est la prochaine métropole, c’est aussi dans cette ville que se trouve les bureaux de notre agence Adventure Tour China, le patron nous invite dans un très beau restaurant pour une abondante « fondue chinoise » suivi d’un concert musical et théâtral d’époque. La visite du Centre de recherche de reproduction des Pandas nous permet de découvrir ces adorables animaux qui sont maintenant hors de danger de devenir une race en péril.
Avec plaisir nous quittons la pollution et nous nous dirigeons vers les montagnes, contreforts du Tibet. Quel plaisir de retrouver un ciel bleu dans cette région avec plusieurs cols à plus de 4000 mètres d’altitude avant d’arriver au monastère de Lhagang : un joyeau ! La cité de Shangri-la est notre prochaine halte. C’est un vrai plaisir de vagabonder dans ses ruelles animées, surtout le soir avec la magie des lumières.
Retour en plaine (et pollution !) avec encore quelques belles villes anciennes et leur animations fascinantes : Lijiang, Xizhouzen, Dali et c’est bientôt la frontière qui se passe sans problème. Nous disons au revoir à Yingchu (que nous avons énormément apprécié) et c’est la fin de cette traversée de la Chine. Une expérience positive, très enrichissante et inoubliable ! => Séjour de 24 jours - 5138 km.
Mes impressions de le Chine actuelle :
Comme la plupart des voyageurs, je m’étais informé et documenté sur ce pays le plus peuplé du monde et gigantesque, quelques observations :
• Diversité géographique : Déserts de la Mongolie intérieur, grandes plaines, montagnes du Tibet, forêts tropicales humides, la Chine offre une vaste palette de climats et de reliefs.
• Degré de « modernité » : ce pays est dans bien des aspects, à la pointe de la technique et de la modernité - Télécommunication – Paiements par smartphone – Infrastructures.
• Les villes : sont immenses, bien structurées par quartiers et l’on y circule remarquablement bien sur des artères à plusieurs voies. Dans un même quartier, on retrouve souvent des anciens bâtiments à quelques étages et des gratte-ciels, des habitations de divers standings socio-économique, des restaurants de rue et des restaurants climatisés de haut standing. Il a de nombreux espaces verts et des places publiques.
• La densité humaine : Est élevée mais jamais oppressante ! Dans les villes et zones rurales, chacun semble avoir un espace de vie et de travail convenables. Je n’ai pas senti une impression d’étouffer par le nombre de personnes dans un lieu quelconque.
• Un population super-active : Afin d’améliorer leurs conditions économiques et pour suivre les consignes du parti, les gens sont actifs du matin au soir. Incroyable, je n’ai pour ainsi dire vu personne oisif pendant mon séjour ; toujours au travail.
• Absence de « pauvreté » visible : Tant dans les mégapoles que dans les zones rurales, je ne constate AUCUN signe de pauvreté/misère. Les gens sont bien habillés, nourris, logés.
• Routes et autoroutes : Beijing est entouré de 5 périphériques concentriques. Le réseau routier est en excellent état. Les grands axes autoroutiers sont à péages. Dans les régions montagneuses, les ouvrages d’arts (viaducs et tunnels) sont imposants et innombrables.
• La pollution (air, eau, sonore) : Est très présente dans une grande partie du pays. La situation est vraiment grave dans certaines régions industrielles. Au milieu de grandes villes on voit des usines qui crachent des torrents de fumées toxiques et de micro particules.
• Les sites touristiques : sont hyper bien organisés, c’est du vrai tourisme de masse ! Les parkings sont grands et adéquats, il y suffisamment de postes de vente et de contrôle des billets. La signalétique est excellente, une discret service d’ordre canalise le flot de visiteurs. Des buggies électriques sont à la disposition des personnes à mobilité réduite.
• Les centres commerciaux : dans les grandes villes, ceux-ci sont nombreux, immenses et proposent de nombreuses marques internationales : Gucci, Prada, Dior, Rolex, etc., ils sont à la démesure du pays.
• Surveillance : « Big Brother » est omniprésent, omnipotent. Des zillions de caméras de surveillance couvrent le pays : routes, autoroutes, villages, villes, centre commerciaux, sites touristiques, on ne peut pas y échapper.
Traverser la Chine implique :
1/ Une agence agrée qui va suggérer un itinéraire, préparer une lettre d’invitation ad-hoc qui permettra au voyageur de faire sa demande de visa et mettre un guide à disposition des voyageurs durant la totalité du séjour. L’agence que j’ai utilisée (adventuretourchina.com) a bien maitrisé toutes les démarches et Yingchu (la guide) a été super professionnelle, agréable et flexible pour les détails. Le rapport qualité-prix (1700 € par véhicule) est excellent et je recommande fortement cette agence.
2/ Avoir un guide a UN inconvénient : il faut une place de disponible dans un des véhicules du convoi ! Voyageant seul, j’ai eu la chance de partager les heures de route avec Yingchu. Avoir un guide a de NOMBREUX avantages : Le guide facilite toutes les démarches : douanières pour l’entrée et la sortie, explications lors des (quelques) contrôles policier, sur les autoroutes à péages expliquer que mon Brutt n’est PAS un camion, mais un véhicule de tourisme (!), identification de bonnes places de bivouacs, réservations des hôtels, descriptions et guide pour les sites touristiques, traduction des menus dans les restaurants, faire l’interprète dans de nombreuses situations et même commander par internet des articles que nous souhaitions acheter et les réceptionner chez des amis, en bref une série de services qui nous permettra de faire cette traversée avec zéro souci logistiques !
2/ Voyager en convoi : Pour diminuer les frais, plusieurs véhicules se regroupent avec un guide et forment un convoi. Voyager en convoi demande des concessions et de la flexibilité : Quand je suis seul, je pars quand j’ai envie, en convoi on se donne une heure de départ et il faut mettre le réveil pour s’y tenir ! Quand on s’arrête pour un repas, il faut plus de temps pour décider dans quel restaurant aller et quels plats commander. Heureusement, après avoir constaté que nous savions nous débrouiller en navigation GPS, Yingchu nous laisse une certaine liberté et autonomie d’éclater le convoi et nous avons même pris des itinéraires un peu différents. Cette flexibilité a été possible grâce à l’excellent réseau cellulaire de la Chine qui nous permettait de rester en contact téléphonique et de messagerie à tout moment.
3/ Un pays cher ! Mes 28 jours et 5138 kilomètres vont couter plus de 6000€ En plus des frais d’agence, ce montant inclus un certain nombre de nuits dans des hôtels en pleine ville ou car il faisait déjà très froid !), les entrées des sites touristiques, le fuel et les péages autoroutiers. Mon budget « Tour du monde » explose pour la Chine…
Et le lien vers mon blog Chine: https://landroamer.blogspot.com/2019/03/china.html
Le sud-est asiatique
Laos, des montagnes et des plaines
Si au niveau géographique rien de change en sortant de Chine, nous sommes toujours dans une zone montagneuse de moyenne altitude partiellement boisée, le contraste est saisissant sous d’autres aspects. Infrastructures minimalistes et en mauvais état, des villages piteux, plein de gens oisifs et de nombreux enfants, des chiens errants et maigrichons alors que l’on ne voyait rien de cela avant la frontière. Premier arrêt dans la petite ville « frontière » de Luang Namtha avant de continuer sur la délicieuse et charmante ville de Luang Prabang. Elle mérite vraiment son label UNESCO. J’ai adoré ! En direction du sud, je tombe sur la ville « Far-West » de Vang-Vieng, style décrépi, post-hippy des année 70s, une faune de jeunes touristes bas de gamme semble apprécier l’endroit… Une visite de Vientiane ne va pas améliorer mon impression de ce pays qui est en train de se construire lentement.
Comme l’entrée en Thaïlande des camping-cars, et encore plus des camions véhicules d’habitation, est interdit par une loi datant de 2017, il faut utiliser des astuces pour espérer entrer dans ce pays. Plusieurs véhicules s’étant fait refouler 2-3 fois (il faut alors essayer un autre poste frontière), je vais rebrousser chemin, et aller tout au nord du Laos pour entrer en Thaïlande => Séjour de 26 jours - 1755 km.
Mon blog Laos : https://landroamer.blogspot.com/2018/11/laos.html
Thaïlande, le pays des contrastes
A la sortie du pont qui franchit le Mékong pour entrer en Thaïlande, la route fait une intersection avec 4 Stops : on transite de la voie de droite (Chine, Laos) à la voie de gauche (Thaïlande, Malaisie) de la chaussée ! Toujours en altitude, entouré de verdure, le centre de la ville de Chiang Rai est charmant, donc bien touristique. Je continue vers le sud et les ruines des temples de Chiang Mai et de Ban Mueang Kao, tous les deux classé par L’UNESCO : impressionnant. La mégalopole de Bangkok m’attend (8 millions d’habitants) des autoroutes à étages et des grands axes routiers essayent de limiter les embouteillages. La visite du palais royal et ses temples recouverts d’or me rappelle que ce pays n’a jamais été conquis ni colonisé. Pattaya est l’enfer (ou le nirvana ?) des stations balnéaires du sud-est asiatique : des plages immenses, remplies de retraités opulent en torse nu (souvent accompagnés d’un jeune asiatique de compagnie…) passent le temps à boire des bières. Le soir, une partie de la Grand-rue est fermé à la circulation automobile et devient une « Walking street », c’est la zone des bars à gogo girls, discos et femmes en toute petite-tenue…
Je suis invité à un rassemblement de Land Rover je fais donc un détour, mais je ne suis plus à quelques centaines de kilomètres près, et je vais y participer pour 24 heures avec plaisir. Trop génial de se faire accepter pleinement, de rencontrer des gens qui aiment voyager en 4x4 et vive l’esprit de convivialité des clubs !
Comme je souhaite rentrer en Suisse pour les fêtes de fin 2018, je n’ai pas le temps de profiter des belles plages au sud de Bangkok. Je file droit sur Kuala Lumpur en Malaisie car ce n’est évident de laisser son véhicule plus de 30 jour en Thaïlande. => Séjour de 17 jours - 2920 km.
Mon blog Thailande: https://landroamer.blogspot.com/2018/12/thailand.html
Malaisie péninsulaire, nature et jungles
De retour d’Europe, je visite Kuala Lumpur, belle grande ville, très étalée avec énormément de verdure entre les divers quartiers ; je n’ai jamais vu quelque chose de similaire ailleurs. En contrepartie de cette dispersion dans l’espace, on fait beaucoup de kilomètres entre les divers quartiers. La Malaisie c’est la rencontre relativement harmonieuse de 3 cultures : malaise, chinoise et indienne, on y trouve donc des quartiers très divers et on a le choix pour ses menus ! Des zones tropicales humides de plaine, je monte avec plaisir à 1500 m d’altitude, vers Tana Rata dans les Cameron Highlands pour retrouver de la fraîcheur. Des plantations de thé, de fraises et surtout une forêt recouverte de mousses sont un agréable changement avec la chaleur et l’humidité des plaines.
Sur l’ile de Penang, le centre historique de George Town est vivant, attirant, c’est un microsome des trois cultures du pays. De nouveau en hauteur, au Royal Belum State Park, je vais voir des rafflesias, les plus grandes fleurs qui existent au monde (elles peuvent atteindre 100 cm, 10 kg !) !
A Malacca, dans la cité historique, qui était un des points stratégiques du commerce maritime asiatique au temps des Sultans, avant que ne viennent les colonisateurs portugais, des Pays-Bas puis britannique, je me sens remonter le temps de quelques centaines d’années. Je continue ma route vers Singapore, mais je vais laisser le Roamer en Malaisie car c’est très coûteux de vouloir entrer dans ce pays avec une voiture étrangère. Après la visite de Singapore, je vais remonter à Port Klang (près de Kuala Lumpur) pour expédier le Land Roamer par un bateau roulier (roro) vers Kota Kinabalu dans la partie malaisienne de Bornéo. => Séjour de 58 jours - 1644 km.
Singapore, la sophistiquée
Déjà en entrant dans le pays, au service d’immigration, on sent que l’on entre dans un pays hyper organisé : tout est grand, beau, propre et fonctionne ! Je vais prendre un abonnement de 48 heures sur les bus à étages « Hop on-Hop Off », une façon pratique de visiter cette ville historique et moderne. Je visiterai le fascinant musée des civilisations asiatiques et le très célèbre « Raffles long bar », ne manquez pas de le visiter si vous allez dans cette ville. Comme en Malaisie, on y trouve les 3 groupes ethniques et cultures qui cohabitent. Le soir, beaucoup d’activité se passe sur le quai Clarke et à Riverside Point. Par une saine gestion, un objectif atteint de devenir le centre financier de l’Asie, l’économie de Singapore est florissante. On y trouve de nombreux bâtiments imposants qui atteste de cette dynamique. Bien entendu, le coût de la vie n’est pas le même que dans les pays avoisinants. C’est une ville hyper propre, jeter un chewing-gum ou un mégot de cigarette par terre est punissable d’une amende salée. Le pays est un heureux mélange de l’Asie et du monde Occidental. Mes quelques jours passé dans cette ville-état sont très agréables. Un dépaysement des autres pays de la sous-région. => Séjour de 3 jours.
Mon blog Malaisie : https://landroamer.blogspot.com/2019/02 ... aysia.html
Comment va le Brutt ?
• Ah, la, la… tout se paie un jour… Je savais que ce n’était PAS une bonne idée d’aller me promener dans le lac salé de Maranjab, en Iran. Malgré une longue séance minuteuse de lavage sous pression du camion à la sortie du lac, au cours des mois suivant des cristaux de sel vont fait leur œuvre destructrice dans mon alternateur et le moteur électrique du compresseur et ces deux organes commençaient à devenir capricieux. Après démontage et vérification à Kuala Lumpur le verdict tombe : à remplacer. L’alternateur est trouvé sur place et un nouveau compresseur avec son moteur 24V est livré par dans les 3 jours. NB : J’ai absolument besoin d’air comprimé pour actionner les vitesses courtes et les blocages de différentiels.
• Je profite de cet arrêt pour améliorer la ventilation de la cellule : pose de volets à rideaux qui peuvent s’ouvrir quand les portes arrière du camion sont ouvertes : le grand luxe quand il fait chaud !
Encart : Les clubs Land Rover du sud-est asiatique.
Les possesseurs de Land Rover Series, Defender, Discovery I et II (avec exclusion des modèles récents, trop « nouveaux riches ») se sont regroupés en clubs de la marque de Solihull dans les pays anglophones de la sous-région. Ils organisent régulièrement des événements, des sorties, des voyages et font des raids tout-terrain (pur et dur) dans la jungle. Afin de soigner leurs relations publiques, ils organisent aussi des sorties ayant un but social, style améliorer les routes d’accès à des villages perdus dans la jungle, ce qui leurs permet aussi de se faire plaisir à treuiller et de franchir des rivières et bourbiers ! Ils ont un vrai esprit de solidarité et d’entraide pour obtenir des pièces et garder ces véhicules d’un âge certain en état de circuler. Des ateliers de mécanique spécialisé pour ces types de véhicules existent dans plusieurs grandes villes.
Mon Land Roamer ayant été « adopté » par les aficionados de Land Rover (le fait que je possède toujours ma fidèle Land Rover Série III de 1977 contribue à mon insertion dans le clan !) qui forment des clubs très soudé dans ces pays, du coup des membres me recommande de l’un à l’autre au fil de mon voyage, c’est hyper sympa de rencontrer de nombreuses personnes de cette façon.
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L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour du Monde en Land Roamer !
http://landroamer.blogspot.ch/
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Merci de ton partage Bernard, ta "plume" est excellente ! J'ai revécu les ambiances de ma navigation de jeunesse, avant que les conteneurs ne repoussent les ports trop loin...
Effectivement, boire un "Singapore Sling" au bar du "Raffles" est un MUST ! Le Sikh de garde est assez impressionnant.
Petite aparté technique concernant le sel, le lavage doit être impérativement fait à l'eau FROIDE, au risque d'amplifier les risques de corrosions dues au sel... On a tous le réflexe du Karcher en station de lavage mais il est tout le temps chaud, donc, pas bon.
Profite bien de ton voyage, tu nous fais rêver !
ps: pour les amateurs d'Histoire, le Raffles est l’hôtel de Singapour où a été signé la reddition des Armées Japonaises locales, à la fin de la WWII. Il est resté identique avec ses grands couloirs et ses colonnades, toujours "gardé" (plus des voituriers) par des Sikhs enturbannés et uniforme d'inspiration Britannique...
Effectivement, boire un "Singapore Sling" au bar du "Raffles" est un MUST ! Le Sikh de garde est assez impressionnant.
Petite aparté technique concernant le sel, le lavage doit être impérativement fait à l'eau FROIDE, au risque d'amplifier les risques de corrosions dues au sel... On a tous le réflexe du Karcher en station de lavage mais il est tout le temps chaud, donc, pas bon.
Profite bien de ton voyage, tu nous fais rêver !
ps: pour les amateurs d'Histoire, le Raffles est l’hôtel de Singapour où a été signé la reddition des Armées Japonaises locales, à la fin de la WWII. Il est resté identique avec ses grands couloirs et ses colonnades, toujours "gardé" (plus des voituriers) par des Sikhs enturbannés et uniforme d'inspiration Britannique...
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
On continue de remonter le temps: un texte (et un lien vers mon blog) sur mon voyage au Vietnam (mai 2019)
Vietnam du Nord au Sud à moto
Vu qu’il est très difficile d’entrer au Vietnam avec un véhicule étranger, je n’avais pas pu visiter ce pays avec mon Land Roamer. Voulant absolument le visiter, je décide de le faire avec une moto de location ! A fin avril, je laisse donc mon Brutt sur l’île de Bornéo (à lire dans le prochain numéro !), prends un avion pour Hanoï et m’organise pour louer une moto que je pourrais rendre à Ho Chi Minh City, ou « Saïgon », pour les nostalgiques. Le Vietnam étant actuellement une destination touristique très populaire (et bon marché !), plusieurs agences proposent ce genre de prestations. Sachant que l’on ne roule pas très vite, je me décide pour une petite moto, une Honda Winner de 150 cc.
Première destination touristique, le pittoresque village de Mai Châu niché entre des montagnes à environ 800 m d’altitude. Puis j’entame la longue route vers la ville de Diên Biên Phu (nom mythique que j’entends depuis mon enfance dans les colonies françaises…), un musée retrace l’historique victoire du Viêt Minh sur les forces de l’Union française. Je continue mon périple vers les montagnes du Nord (je passe à 12 km de la frontière chinoise !) et dans la région de Sapa la pluie et le froid sont bien présents ; les sommets des montagnes sont dans les nuages. Plusieurs ethnies minoritaires habitent dans cette région, elle est aussi connue pour ses belles rizières convolutées autour des collines. Très belle contrée qui vaut le détour, même si c’est excentré.
Je me dirige ensuite vers la célèbre baie d’Halong et vais faire une excursion de 3 jours (2 nuits) en bateau afin de contempler ces formations rocheuses implantées dans cette baie. Son panorama marin naturel, les centaines d’îles karstiques calcaires immergées et la richesse biologique de son écosystème tropical lui valent d'être inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Malheureusement, la météo me réserve un ciel couvert et des crachins, ce qui enlève une partie du charme de ce joyau. Les lacs et pagodes de Ninh Binh sont la prochaine étape, un ciel nuageux me fait prendre la route vers le sud, à la recherche du soleil que je retrouve dans les environs de ma prochaine destination : le parc national de Phong Nha et ses majestueuses caves, je suis hyper impressionné par la cave du Paradis ; on se sent minuscule et éphémère face à la hauteur des voûtes et la grandeur des stalactites/mites : un éclairage artificiel somptueux met vraiment cette cave en valeur. Depuis ce parc, dans les montagnes, je vais ensuite prendre une partie du célèbre « Ho Chi Minh trail » qui avait permis le transport héroïque d’armes et d’hommes pour lutter contre l’armée américaine dans les années 70. Dans le centre du pays, de nombreux sites attestent de l’intensité du conflit vietnamien : les sous-terraines qui abritèrent des milliers de civils fuyant les bombardements intensifs, le complexe de la ligne de démarcation du 17e parallèle et à Tâ Con le musée et les reliques d’une des plus grandes bases de l’armée américaine, qui fut évacuée de façon dramatique. A Saigon, le musée des vestiges de la guerre illustre d‘une manière sobre et poignante la futilité des guerres de conquêtes des Occidentaux dans le Sud-Est asiatique : uniquement au Vietnam, on estime que 2.4 millions de personnes (civiles et militaires) périrent…
Établie comme capitale du Vietnam unifié en 1802, la ville de Huê a été le centre politique, culturel et religieux sous la dynastie Nguyên, jusqu'en 1945. La rivière des Parfums serpente à travers la cité impériale, la cité pourpre interdite et la cité intérieure, ajoutant la beauté de la nature à cette capitale féodale unique. Hôi An et sa vieille ville est ma prochaine destination : le charme de ses ruelles et rivières est envoûtant, surtout la nuit.
Plutôt que de prendre la grande route nationale dans les plaines vers le sud, je fais une nouvelle incursion dans les montagnes de l’intérieur du pays, il y a moins de circulation et les paysages sont nettement plus beaux. Depuis Nha Trang jusqu’à Vung Tau je suivrai de nouveau la côte, qui est très belle dans cette région, avant d’arriver à Ho Chi Minh City et de rendre la moto de location. Me reste à découvrir, sac au dos et en minibus, une partie du delta du Mékong, particulièrement Can Tho et Châu Dôc. La région du delta est très différente du reste du pays : de grandes plaines bien arrosées sont le grenier du pays. Je vais faire des excursions en bateau sur des rivières et des canaux pour visiter cette façon de vivre au fil de l’eau. Bien qu’un peu « dérouté » au début de ma visite, à mon départ je garde un excellent souvenir de ce pays si contrasté dont j’ai visité 6 sites classés par l’UNESCO. => Séjour de 37 jours - 4000 km à moto et 286 km en minibus.
Lien vers mon blog Vietnam :https://landroamer.blogspot.com/2019/08/vietnam.html
Cambodge en mode « sac à dos »…
Une première dans mon tour du monde, j’obtiens un visa et passe une frontière sur un fleuve ! Ma sortie du Vietnam au nord de Châu Dôc et mon entrée au Cambodge se fait en bateau sur le Mékong, avant d’arriver à Phnom Penh. Pour moi, le Cambodge, c’est le souvenir du génocide du régime Khmer rouge de Pol Pot (1975-79) et Angkor Wat. A Phnom Penh, je visiterai le musée du génocide de Tuol Sleng, un lycée reconverti en prison. Environ 18’000 personnes y ont été détenues avant d'obtenir la confession de leurs « crimes » et avant d’être transportées au camp d'exécution de Choeung Ek à 17 kilomètres, devenu aujourd'hui un lieu de visites et de recueillement. De nombreux ossements ont été sortis des fosses et rassemblés dans un stupa au centre du site. 1.7 millions de personnes seront exécutées durant cette sombre période. Heureusement, Phnom Penh est maintenant devenue une grande métropole pleine d’activité, résolument tournée vers le futur.
Un car me transporte vers Siem Reap et ses nombreux temples qui s'étendant sur plus de 400km² (en incluant la forêt). Le site archéologique d'Angkor abrite les restes des différentes capitales de l'empire Khmer, du IXe au XVe siècle : je visiterai plusieurs de ces sites, particulièrement le fameux Temple d'Angkor Wat et, à Angkor Thom, le Temple Bayon avec ses innombrables sculptures. Le site d'Angkor a été classé patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1992. Les sites et régions touristiques sont bien organisées et développées, le reste du pays a encore du rattrapage à faire.
Comme le Vietnam, le Cambodge tourne le dos au socialisme-communisme et pivote vers le capitalisme et une économie de marché, mais attention au fossé qui se creuse (comme dans beaucoup de pays) entre les nantis et la classe ouvrière-paysanne. On se sent en totale sécurité dans ces deux pays. => Séjour de 9 jours - 140 km en vedette sur le Mékong et 470 km en car.
Transit à Bangkok
Avant et après mon périple au Vietnam, j’ai passé 24 heures à Bangkok pour d’abord laisser et ensuite pour reprendre mon grand sac de voyage avec plusieurs choses que je voulais ramener en Europe. C’est une immense ville tellement agréable et facile !
Encart : Comparatif de trois modes de voyages dans le Sud-Est asiatique
• Véhicule 4x4
Parfait pour faire les trajets de liaison, partir et s’arrêter quand on veut, bref l’autonomie d’un camping-car et le 4x4 permettent de sortir des routes pour trouver des bivouacs sympas et privatifs (pas toujours possible). Une fois arrivé en ville c’est une autre histoire, car il est quasi impossible de trouver des endroits où, vu la chaleur ambiante, on peut dormir en laissant toutes les portes et fenêtres du véhicule ouvertes. Du coup, je me rabats sur des auberges de voyageurs où je paye un petit montant par nuit, 5-10€ pour un lit dans un dortoir ou 15-30€ pour une chambre privée, dans les deux cas, avec climatisation. C’est aussi sympa de rencontrer d’autres voyageurs et de ne pas toujours être seul.
• Moto
Au Vietnam, plusieurs agences louent une moto dans une grande ville avec la possibilité de la rendre dans une autre, ce qui est très pratique pour visiter le pays. La circulation dans les villes est hyper dense, confuse (chacun pour soi) mais se fait à vitesse réduite. Sur les axes routiers où on circule forcément plus vite, les dangers viennent de PARTOUT (de gauche, de droite, devant, derrière), la concentration sur la conduite doit être totale, pas 1/10e de seconde de distraction : j’ai constaté une dizaine d’accidents en 4 semaines de voyages à moto ! Les routes sont bonnes dans l’ensemble, mais les aléas de la météo, pluie et « froid » en zone montagneuse, sont bien ressentis par les motards ; je me suis pris une belle longue averse tropicale dans les montagnes du nord, trempé jusqu’aux os avant de trouver un hôtel dans la prochaine ville…
• Sac à dos
Des grands cars inter-villes, climatisés et confortables, vous transportent du centre d’une grande ville au centre de la prochaine et vous attendent des deux côtes d’une frontière ! Les auberges et hôtels pour voyageurs à petits budgets ne sont jamais loin, toujours près d’une zone touristique attrayante, on les rejoint à pied ou en tuk-tuk. De nombreux restaurants et bars sont à proximité et on y rencontre de nombreux autres voyageurs. Des agences de voyages se trouvent dans les alentours et vous proposent des excursions en groupe dans les sites à visiter. Un billet d’avion, un smartphone et une carte de crédit suffisent : c’est certainement la façon la plus simple et efficace de voyager !
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Vietnam du Nord au Sud à moto
Vu qu’il est très difficile d’entrer au Vietnam avec un véhicule étranger, je n’avais pas pu visiter ce pays avec mon Land Roamer. Voulant absolument le visiter, je décide de le faire avec une moto de location ! A fin avril, je laisse donc mon Brutt sur l’île de Bornéo (à lire dans le prochain numéro !), prends un avion pour Hanoï et m’organise pour louer une moto que je pourrais rendre à Ho Chi Minh City, ou « Saïgon », pour les nostalgiques. Le Vietnam étant actuellement une destination touristique très populaire (et bon marché !), plusieurs agences proposent ce genre de prestations. Sachant que l’on ne roule pas très vite, je me décide pour une petite moto, une Honda Winner de 150 cc.
Première destination touristique, le pittoresque village de Mai Châu niché entre des montagnes à environ 800 m d’altitude. Puis j’entame la longue route vers la ville de Diên Biên Phu (nom mythique que j’entends depuis mon enfance dans les colonies françaises…), un musée retrace l’historique victoire du Viêt Minh sur les forces de l’Union française. Je continue mon périple vers les montagnes du Nord (je passe à 12 km de la frontière chinoise !) et dans la région de Sapa la pluie et le froid sont bien présents ; les sommets des montagnes sont dans les nuages. Plusieurs ethnies minoritaires habitent dans cette région, elle est aussi connue pour ses belles rizières convolutées autour des collines. Très belle contrée qui vaut le détour, même si c’est excentré.
Je me dirige ensuite vers la célèbre baie d’Halong et vais faire une excursion de 3 jours (2 nuits) en bateau afin de contempler ces formations rocheuses implantées dans cette baie. Son panorama marin naturel, les centaines d’îles karstiques calcaires immergées et la richesse biologique de son écosystème tropical lui valent d'être inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Malheureusement, la météo me réserve un ciel couvert et des crachins, ce qui enlève une partie du charme de ce joyau. Les lacs et pagodes de Ninh Binh sont la prochaine étape, un ciel nuageux me fait prendre la route vers le sud, à la recherche du soleil que je retrouve dans les environs de ma prochaine destination : le parc national de Phong Nha et ses majestueuses caves, je suis hyper impressionné par la cave du Paradis ; on se sent minuscule et éphémère face à la hauteur des voûtes et la grandeur des stalactites/mites : un éclairage artificiel somptueux met vraiment cette cave en valeur. Depuis ce parc, dans les montagnes, je vais ensuite prendre une partie du célèbre « Ho Chi Minh trail » qui avait permis le transport héroïque d’armes et d’hommes pour lutter contre l’armée américaine dans les années 70. Dans le centre du pays, de nombreux sites attestent de l’intensité du conflit vietnamien : les sous-terraines qui abritèrent des milliers de civils fuyant les bombardements intensifs, le complexe de la ligne de démarcation du 17e parallèle et à Tâ Con le musée et les reliques d’une des plus grandes bases de l’armée américaine, qui fut évacuée de façon dramatique. A Saigon, le musée des vestiges de la guerre illustre d‘une manière sobre et poignante la futilité des guerres de conquêtes des Occidentaux dans le Sud-Est asiatique : uniquement au Vietnam, on estime que 2.4 millions de personnes (civiles et militaires) périrent…
Établie comme capitale du Vietnam unifié en 1802, la ville de Huê a été le centre politique, culturel et religieux sous la dynastie Nguyên, jusqu'en 1945. La rivière des Parfums serpente à travers la cité impériale, la cité pourpre interdite et la cité intérieure, ajoutant la beauté de la nature à cette capitale féodale unique. Hôi An et sa vieille ville est ma prochaine destination : le charme de ses ruelles et rivières est envoûtant, surtout la nuit.
Plutôt que de prendre la grande route nationale dans les plaines vers le sud, je fais une nouvelle incursion dans les montagnes de l’intérieur du pays, il y a moins de circulation et les paysages sont nettement plus beaux. Depuis Nha Trang jusqu’à Vung Tau je suivrai de nouveau la côte, qui est très belle dans cette région, avant d’arriver à Ho Chi Minh City et de rendre la moto de location. Me reste à découvrir, sac au dos et en minibus, une partie du delta du Mékong, particulièrement Can Tho et Châu Dôc. La région du delta est très différente du reste du pays : de grandes plaines bien arrosées sont le grenier du pays. Je vais faire des excursions en bateau sur des rivières et des canaux pour visiter cette façon de vivre au fil de l’eau. Bien qu’un peu « dérouté » au début de ma visite, à mon départ je garde un excellent souvenir de ce pays si contrasté dont j’ai visité 6 sites classés par l’UNESCO. => Séjour de 37 jours - 4000 km à moto et 286 km en minibus.
Lien vers mon blog Vietnam :https://landroamer.blogspot.com/2019/08/vietnam.html
Cambodge en mode « sac à dos »…
Une première dans mon tour du monde, j’obtiens un visa et passe une frontière sur un fleuve ! Ma sortie du Vietnam au nord de Châu Dôc et mon entrée au Cambodge se fait en bateau sur le Mékong, avant d’arriver à Phnom Penh. Pour moi, le Cambodge, c’est le souvenir du génocide du régime Khmer rouge de Pol Pot (1975-79) et Angkor Wat. A Phnom Penh, je visiterai le musée du génocide de Tuol Sleng, un lycée reconverti en prison. Environ 18’000 personnes y ont été détenues avant d'obtenir la confession de leurs « crimes » et avant d’être transportées au camp d'exécution de Choeung Ek à 17 kilomètres, devenu aujourd'hui un lieu de visites et de recueillement. De nombreux ossements ont été sortis des fosses et rassemblés dans un stupa au centre du site. 1.7 millions de personnes seront exécutées durant cette sombre période. Heureusement, Phnom Penh est maintenant devenue une grande métropole pleine d’activité, résolument tournée vers le futur.
Un car me transporte vers Siem Reap et ses nombreux temples qui s'étendant sur plus de 400km² (en incluant la forêt). Le site archéologique d'Angkor abrite les restes des différentes capitales de l'empire Khmer, du IXe au XVe siècle : je visiterai plusieurs de ces sites, particulièrement le fameux Temple d'Angkor Wat et, à Angkor Thom, le Temple Bayon avec ses innombrables sculptures. Le site d'Angkor a été classé patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1992. Les sites et régions touristiques sont bien organisées et développées, le reste du pays a encore du rattrapage à faire.
Comme le Vietnam, le Cambodge tourne le dos au socialisme-communisme et pivote vers le capitalisme et une économie de marché, mais attention au fossé qui se creuse (comme dans beaucoup de pays) entre les nantis et la classe ouvrière-paysanne. On se sent en totale sécurité dans ces deux pays. => Séjour de 9 jours - 140 km en vedette sur le Mékong et 470 km en car.
Transit à Bangkok
Avant et après mon périple au Vietnam, j’ai passé 24 heures à Bangkok pour d’abord laisser et ensuite pour reprendre mon grand sac de voyage avec plusieurs choses que je voulais ramener en Europe. C’est une immense ville tellement agréable et facile !
Encart : Comparatif de trois modes de voyages dans le Sud-Est asiatique
• Véhicule 4x4
Parfait pour faire les trajets de liaison, partir et s’arrêter quand on veut, bref l’autonomie d’un camping-car et le 4x4 permettent de sortir des routes pour trouver des bivouacs sympas et privatifs (pas toujours possible). Une fois arrivé en ville c’est une autre histoire, car il est quasi impossible de trouver des endroits où, vu la chaleur ambiante, on peut dormir en laissant toutes les portes et fenêtres du véhicule ouvertes. Du coup, je me rabats sur des auberges de voyageurs où je paye un petit montant par nuit, 5-10€ pour un lit dans un dortoir ou 15-30€ pour une chambre privée, dans les deux cas, avec climatisation. C’est aussi sympa de rencontrer d’autres voyageurs et de ne pas toujours être seul.
• Moto
Au Vietnam, plusieurs agences louent une moto dans une grande ville avec la possibilité de la rendre dans une autre, ce qui est très pratique pour visiter le pays. La circulation dans les villes est hyper dense, confuse (chacun pour soi) mais se fait à vitesse réduite. Sur les axes routiers où on circule forcément plus vite, les dangers viennent de PARTOUT (de gauche, de droite, devant, derrière), la concentration sur la conduite doit être totale, pas 1/10e de seconde de distraction : j’ai constaté une dizaine d’accidents en 4 semaines de voyages à moto ! Les routes sont bonnes dans l’ensemble, mais les aléas de la météo, pluie et « froid » en zone montagneuse, sont bien ressentis par les motards ; je me suis pris une belle longue averse tropicale dans les montagnes du nord, trempé jusqu’aux os avant de trouver un hôtel dans la prochaine ville…
• Sac à dos
Des grands cars inter-villes, climatisés et confortables, vous transportent du centre d’une grande ville au centre de la prochaine et vous attendent des deux côtes d’une frontière ! Les auberges et hôtels pour voyageurs à petits budgets ne sont jamais loin, toujours près d’une zone touristique attrayante, on les rejoint à pied ou en tuk-tuk. De nombreux restaurants et bars sont à proximité et on y rencontre de nombreux autres voyageurs. Des agences de voyages se trouvent dans les alentours et vous proposent des excursions en groupe dans les sites à visiter. Un billet d’avion, un smartphone et une carte de crédit suffisent : c’est certainement la façon la plus simple et efficace de voyager !
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Merci :-)
L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour du Monde en Land Roamer !
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
super de te lire, merci pour ces partages
mon brutt .... ici ==> http://forum.bernard.debucquoi.com/view ... =18&t=9165]
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Oh, la, la...
Je ne peux pas croire que j'ai laissé "tomber" ma narration depuis si longtemps...
=> Ben oui... c'est à cause du Covid-long !
Je reprends donc le fil de mon Tour du Monde... à Bornéo en juillet-août 2019 !
Lien vers mon blog de ce chapitre: https://landroamer.blogspot.com/2019/10/borneo.html
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Bornéo mythique : 1 île, 3 pays, 4 Etats
Bornéo Malaisienne : Etat de Sabah
Mon arrivée à la capitale Kota Kinabalu, une grande ville de campagne qui a grandi trop vite, se fait par avion depuis Kuala Lumpur où j’avais laissé mon Brutt pour qu’il soit transporté par bateau roulier sur l’île de Bornéo – sa première traversée maritime ! Je passe une agréable semaine sur une petite île paradisiaque en attendant son arrivée et sa sortie du port, un soir à 21h30 (j’avais fait les démarches administratives et douanières avant). Je vais faire une grande boucle dans le sens antihoraire de cet Etat, ma première destination étant la charmante île de Labuan, zone franche, qui abrite aussi le plus grand cimetière des forces alliées de la Seconde Guerre mondiale de la région. Puis ce sera la visite de la zone de conservation du bassin de Maliau dans des forêts de montagne, avant de rejoindre Semporna et son archipel d’îles renommées pour les plongeurs. Je passe deux nuits sur l’île de Mabul et fais une plongée sous-marine magnifique ! Quel bonheur de se retrouver au milieu d’un immense banc de poissons qui m’entourent, de voir des raies et des coraux de toutes les couleurs ! Un détour par Sukau me permet de faire une belle sortie sur la rivière (pluie en bonus !) et des voir des singes, UN crocodile et des oiseaux. A Sepilok, on est censés voir des orangs-outans dans la forêt, mais pas de chance, impossible d’en apercevoir. En revenant vers la capitale, j’ai un petit souci mécanique (lire ci-dessous) et je n’ai donc pas pu visiter la région du Mont Kinabalu comme souhaité. Après mon retour de Suisse, je vais encore visiter la belle région près du « Tip of Borneo », le cap nord de l’île ; je me suis arrêté plusieurs fois sur de superbes plages, et sur les routes qui longent la côte on peut souvent acheter de tendres et délicieuses noix de coco, une côte vraiment charmante. => Séjour total 36 jours - 1722 km en Brutt et 297 km sur un camion porte-engin !
Mini Etat de Brunei, scindé en 2 territoires
Pour rejoindre Sarawak, je suis obligé de traverser le Sultanat de Brunei, je vais y passer une nuit. Malgré la gentillesse des habitants, au vu du décret d’avril 2019 instituant la peine de mort par lapidation pour punir l’homosexualité et l’adultère, je boycotte ce pays, je ne visite absolument rien, je transite - point barre. => Séjour de 1 jour - 140 km.
Bornéo Malaisienne : Etat de Sarawak
Le Sarawak c’est des montagnes, des grandes rivières et une belle nature. Miri est la première grande ville, c’est un centre d’exploitation pour du pétrole en offshore. De là, c’est par un avion à turbopropulseur que je rejoins le parc national de Gunning Malu, célèbre pour ses caves. Celle de Lang est fascinante car, au crépuscule, je contemple une partie des deux millions de chauves-souris qui en sortent et vont chercher leur nourriture durant la nuit. Je me joins à un groupe pour faire une marche de nuit et observer toutes sortes de petites bêtes qui s’activent dès le coucher du soleil.
Plus loin, je visite des caves à Niah, où l’on a trouvé des ossements et divers signes d’activité humaine remontant à 37’000 ans. Contrairement aux autres caves très visitées, celle-ci l’est beaucoup moins. Une des branches de la caverne n’est pas éclairée par de la lumière artificielle, et comme je suis le premier touriste de la journée, je me prends pour un spéléologue et marche pendant un bon quart d’heure dans le noir absolu, à part pour ma lampe frontale que j’étains de temps à autre : une expérience géniale ! Près de la ville de Kushing, je visite le village culturel de Sarawak, où l’on peut visiter des reconstitutions de « maisons longues » de divers groupes ethniques de la région et assister à un très beau spectacle folklorique avec un impressionnant lanceur de sarbacanes ! Je quitte Sarawak par un petit poste frontière, à Kampung Biawak. => Séjour de 17 jours - 1651 km.
Bornéo Indonésienne : Etat de Kalimantan
Après de nombreuses frontières passées sans fouille de véhicule, les douaniers indonésiens inspectent mon Roamer, de la même façon qu’ils inspectent tous les véhicules qui entrent chez eux. Pontianak est ma prochaine grande destination. Cette ville a la particularité d’être en partie traversée par l’équateur, je vais donc faire les photos de rigueur. Longue liaison de 2 jours, en partie dans une très belle forêt de montagne sur des routes variables, tantôt excellentes, tantôt en mauvais état pour arriver à Pangkalan Bun qui est la base pour mon excursion en bateau (un groupe de 9 personnes, 3 jours-2 nuits) dans le parc national Tanjung Puting pour voir principalement des orangs-outans : magnifique ! La route est de nouveau longue, avec des feux de forêts, vers la capitale Banjamarsin, grande ville sans attrait particulier. Après mon crochet vers le cap Sud, un ferry de 40 minutes me fait traverser la baie et arriver à Balikpapan, grande ville minière et pétrolière, mon point de départ du ferry pour Sulawesi.
Peu avant mon arrivée à Balikpapan, je suis contacté sur mon WhatsApp par Suwandi, qui se propose de m’aider pour les formalités de départ. Suwandi a entendu parler de moi et de mon voyage via ses amis du monde du 4x4, des Land Rovers et d’autres overlanders. Par esprit d’entraide, en signe d’amitié aux visiteurs motorisés étrangers dans son pays, il insiste pour venir m’aider à organiser mon départ. Il va faire deux fois 3 heures de route (et rentrer chez lui à 2h30 du matin !), de nombreux téléphones pour m’organiser le billet, m’inviter à dîner avec ses amis et venir sur le quai de chargement pour m’aider à être chargé en priorité dans le ferry. Belle solidarité exemplaire : en Europe, combien de nous ferions la même chose ? Que dire d’autre que cette belle introduction à la générosité des indonésiens ! – Ha oui, je suis débordé par les demandes de selfies !!! => Séjour de 16 jours - 2510 km. TOTAL Bornéo : 70 jours et 6320 km.
En conclusion de ce long périple sur l’île de Bornéo, je suis surpris, cette région du monde n’est plus uniquement la jungle que je m’imaginais, il existe de grandes villes, des mines à ciel ouvert de charbon, presque pas d’industrie lourde, de belles routes (et de moins bonnes routes) et comme partout en Asie, les gens ont tous un smartphone sophistiqué. Je suis heureux de constater que malgré les cris d’alarme concernant les plantations de palmiers pour l’exploitation de l’huile (oui, elles sont présentes dans certaines régions) il existe encore d’immenses zones de forêt primaire intactes, particulièrement en altitude !
Je ne peux pas croire que j'ai laissé "tomber" ma narration depuis si longtemps...
=> Ben oui... c'est à cause du Covid-long !
Je reprends donc le fil de mon Tour du Monde... à Bornéo en juillet-août 2019 !
Lien vers mon blog de ce chapitre: https://landroamer.blogspot.com/2019/10/borneo.html
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Bornéo mythique : 1 île, 3 pays, 4 Etats
Bornéo Malaisienne : Etat de Sabah
Mon arrivée à la capitale Kota Kinabalu, une grande ville de campagne qui a grandi trop vite, se fait par avion depuis Kuala Lumpur où j’avais laissé mon Brutt pour qu’il soit transporté par bateau roulier sur l’île de Bornéo – sa première traversée maritime ! Je passe une agréable semaine sur une petite île paradisiaque en attendant son arrivée et sa sortie du port, un soir à 21h30 (j’avais fait les démarches administratives et douanières avant). Je vais faire une grande boucle dans le sens antihoraire de cet Etat, ma première destination étant la charmante île de Labuan, zone franche, qui abrite aussi le plus grand cimetière des forces alliées de la Seconde Guerre mondiale de la région. Puis ce sera la visite de la zone de conservation du bassin de Maliau dans des forêts de montagne, avant de rejoindre Semporna et son archipel d’îles renommées pour les plongeurs. Je passe deux nuits sur l’île de Mabul et fais une plongée sous-marine magnifique ! Quel bonheur de se retrouver au milieu d’un immense banc de poissons qui m’entourent, de voir des raies et des coraux de toutes les couleurs ! Un détour par Sukau me permet de faire une belle sortie sur la rivière (pluie en bonus !) et des voir des singes, UN crocodile et des oiseaux. A Sepilok, on est censés voir des orangs-outans dans la forêt, mais pas de chance, impossible d’en apercevoir. En revenant vers la capitale, j’ai un petit souci mécanique (lire ci-dessous) et je n’ai donc pas pu visiter la région du Mont Kinabalu comme souhaité. Après mon retour de Suisse, je vais encore visiter la belle région près du « Tip of Borneo », le cap nord de l’île ; je me suis arrêté plusieurs fois sur de superbes plages, et sur les routes qui longent la côte on peut souvent acheter de tendres et délicieuses noix de coco, une côte vraiment charmante. => Séjour total 36 jours - 1722 km en Brutt et 297 km sur un camion porte-engin !
Mini Etat de Brunei, scindé en 2 territoires
Pour rejoindre Sarawak, je suis obligé de traverser le Sultanat de Brunei, je vais y passer une nuit. Malgré la gentillesse des habitants, au vu du décret d’avril 2019 instituant la peine de mort par lapidation pour punir l’homosexualité et l’adultère, je boycotte ce pays, je ne visite absolument rien, je transite - point barre. => Séjour de 1 jour - 140 km.
Bornéo Malaisienne : Etat de Sarawak
Le Sarawak c’est des montagnes, des grandes rivières et une belle nature. Miri est la première grande ville, c’est un centre d’exploitation pour du pétrole en offshore. De là, c’est par un avion à turbopropulseur que je rejoins le parc national de Gunning Malu, célèbre pour ses caves. Celle de Lang est fascinante car, au crépuscule, je contemple une partie des deux millions de chauves-souris qui en sortent et vont chercher leur nourriture durant la nuit. Je me joins à un groupe pour faire une marche de nuit et observer toutes sortes de petites bêtes qui s’activent dès le coucher du soleil.
Plus loin, je visite des caves à Niah, où l’on a trouvé des ossements et divers signes d’activité humaine remontant à 37’000 ans. Contrairement aux autres caves très visitées, celle-ci l’est beaucoup moins. Une des branches de la caverne n’est pas éclairée par de la lumière artificielle, et comme je suis le premier touriste de la journée, je me prends pour un spéléologue et marche pendant un bon quart d’heure dans le noir absolu, à part pour ma lampe frontale que j’étains de temps à autre : une expérience géniale ! Près de la ville de Kushing, je visite le village culturel de Sarawak, où l’on peut visiter des reconstitutions de « maisons longues » de divers groupes ethniques de la région et assister à un très beau spectacle folklorique avec un impressionnant lanceur de sarbacanes ! Je quitte Sarawak par un petit poste frontière, à Kampung Biawak. => Séjour de 17 jours - 1651 km.
Bornéo Indonésienne : Etat de Kalimantan
Après de nombreuses frontières passées sans fouille de véhicule, les douaniers indonésiens inspectent mon Roamer, de la même façon qu’ils inspectent tous les véhicules qui entrent chez eux. Pontianak est ma prochaine grande destination. Cette ville a la particularité d’être en partie traversée par l’équateur, je vais donc faire les photos de rigueur. Longue liaison de 2 jours, en partie dans une très belle forêt de montagne sur des routes variables, tantôt excellentes, tantôt en mauvais état pour arriver à Pangkalan Bun qui est la base pour mon excursion en bateau (un groupe de 9 personnes, 3 jours-2 nuits) dans le parc national Tanjung Puting pour voir principalement des orangs-outans : magnifique ! La route est de nouveau longue, avec des feux de forêts, vers la capitale Banjamarsin, grande ville sans attrait particulier. Après mon crochet vers le cap Sud, un ferry de 40 minutes me fait traverser la baie et arriver à Balikpapan, grande ville minière et pétrolière, mon point de départ du ferry pour Sulawesi.
Peu avant mon arrivée à Balikpapan, je suis contacté sur mon WhatsApp par Suwandi, qui se propose de m’aider pour les formalités de départ. Suwandi a entendu parler de moi et de mon voyage via ses amis du monde du 4x4, des Land Rovers et d’autres overlanders. Par esprit d’entraide, en signe d’amitié aux visiteurs motorisés étrangers dans son pays, il insiste pour venir m’aider à organiser mon départ. Il va faire deux fois 3 heures de route (et rentrer chez lui à 2h30 du matin !), de nombreux téléphones pour m’organiser le billet, m’inviter à dîner avec ses amis et venir sur le quai de chargement pour m’aider à être chargé en priorité dans le ferry. Belle solidarité exemplaire : en Europe, combien de nous ferions la même chose ? Que dire d’autre que cette belle introduction à la générosité des indonésiens ! – Ha oui, je suis débordé par les demandes de selfies !!! => Séjour de 16 jours - 2510 km. TOTAL Bornéo : 70 jours et 6320 km.
En conclusion de ce long périple sur l’île de Bornéo, je suis surpris, cette région du monde n’est plus uniquement la jungle que je m’imaginais, il existe de grandes villes, des mines à ciel ouvert de charbon, presque pas d’industrie lourde, de belles routes (et de moins bonnes routes) et comme partout en Asie, les gens ont tous un smartphone sophistiqué. Je suis heureux de constater que malgré les cris d’alarme concernant les plantations de palmiers pour l’exploitation de l’huile (oui, elles sont présentes dans certaines régions) il existe encore d’immenses zones de forêt primaire intactes, particulièrement en altitude !
L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour du Monde en Land Roamer !
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Je continue le fil de mon Tour du Monde... Indonésie - 1ère partie !
Lien vers mon blog de ce chapitre: http://landroamer.blogspot.com/2019/09/ ... mbawa.html
Indonésie 1 - Les îles de Sulawesi, Flores et Sumbawa
Sulawesi
Je fais ma première grande traversée en ferry pour passer de Balikpapan, Bornéo vers Pare Pare, sur Sulawesi (anciennement, les Célèbes), la 4e plus grande île de l’Indonésie et enchaîne un trajet routier vers le Tana Toraja (pays Toraja), située dans les régions montagneuses de la péninsule situé au sud-ouest de l’île. La plus grande partie de ce groupe ethnique (environ un million de personnes) est chrétienne, le reste étant musulman ou adepte de la religion traditionnelle appelée Aluk To Dolo, « la voie des Anciens ». Les Torajas sont renommés pour leurs maisons traditionnelles massives aux toits en pointe connues sous le nom de tongkonan. Leurs rites funéraires élaborés qui comportent des sacrifices de nombreux animaux sont d'importants évènements sociaux auxquels assistent en général des centaines de personnes et durent plusieurs jours. En passant dans un village, je suis invité à un tel rite et prends un repas avec la famille du défunt, mais je décide de ne pas attendre encore plusieurs heures pour le sacrifice des 12 cochons qui attendent leur sort sous une bâche. Après les montagnes avec une température si agréable, je redescends vers la côte, fais une petite visite de Makassar et continue vers le sud du pays car je n’ai pas le temps d’aller visiter d’autres régions éloignées de l’immense île. Les plages de Bira sont ma prochaine destination, farniente et relax pour quelques jours dans un décor de rêves sont les bienvenus.
Avec un couple d’overlanders autrichiens (dans un G-Wagen) rencontrés pour la première fois à Bornéo, nous nous donnons rendez-vous à Bira pour prendre ensemble le prochain ferry à destination de Flores. Malgré nos réservations verbales, car impossible d’avoir une réservation écrite, le ferry dont c‘est le dernier voyage avant son grand service annuel, se remplit sans nos véhicules… A force de persuasion et la promesse de quelques billets de banque supplémentaires, le responsable arrive à nous caser, mais il ne reste plus 1 cm2 de disponible dans le ferry. Ce fut très limite, mais nous sommes partis pour 2 nuits et 1 jours de navigation sur une mer calme !
=> 33 heures de navigation, 480 km pour y arriver ; séjour de 17 jours - 792 km ; Total = 18 jours, 1272 km
Flores & excursion à Komodo
Notre arrivée à Labuan Bajo (petite ville hyper touristique car c’est la base pour aller voir les dragons du Komodo …) se fait au petit matin et je me trouve ensuite un lit-dortoir dans un super guest-house qui domine la baie. J’identifie une agence qui va me faire visiter, avec un petit bateau et un groupe de 9 personnes, diverses îles de la région dont celle de Komodo et ses célèbres dragons. Belle excursion, c’est relax de se laisser vivre pendant cette mini croisière, couchers et levers de soleil somptueux sont de rigueur, ainsi que snorkeling parmi des raies manta. La visite de Komodo et de ses dragons est une déception car les guides sont trop paresseux pour nous amener vers l’intérieur de l’île et nous montrer de « vrais » dragons! Après une marche en boucle de 15 minutes (où ils savaient pertinemment que nous n’allions pas trouver de dragons), ils nous amènent devant 3 dragons à moitié domestiqués qui « traînent » devant les cuisines du restaurant de la station touristique… Argh ! Je prends ensuite la route vers la ville de Bajawa, du volcan Inerie et du village traditionnel de Bena qui a de belles pierres tombales ancestrales. Je continue ma boucle vers l’Ouest et depuis le village de Moni, je vais faire une marche pour voir le lever de soleil sur le cratère Kelimutu et ses 3 lacs aux couleurs différentes. Je rebrousse chemin pour retourner sur Labaun Bajo, il n’y a pas d’autres routes décentes et celles que je prends sont déjà bien tourmentées…
=> 20 heures de navigation, 370 km pour y arriver ; séjour de 17 jours - 1069 km ; Total = 18 jours, 1439 km
Sumbawa
Pour ne pas rater le ferry suivant vers Sumbawa, toujours sans réservations écrites, uniquement verbales (!), je dors dans mon Land Romer, stationné aux premières loges de la rampe d’accès du ferry. Pas de stress cette fois, ma réservation verbale n’est pas oubliée, assez rapidement je peux payer mon billet et accéder à bord du ferry qui partira plus tard dans la matinée.
Un dimanche, par chance, je passe à côté d’un hippodrome où ont lieu des courses de chevaux avec de jeunes cavaliers durant ma visite. Génial, tout est organisé, mais pas encore au même niveau qu’à Paris-Vincennes ou à Ascot…
Comme le reste des îles de la région, Sumbawa se situe dans la ceinture de feu du Pacifique, cet alignement de volcans qui borde l'océan Pacifique sur la majorité de son pourtour, représente environ 150 volcans en Indonésie. Cette chaîne de volcans coniques situés exclusivement sur les côtes ou les îles, coïncide avec un ensemble de limites de plaques tectoniques et de failles marquées par les principales fosses océaniques de la planète. Je fais un détour vers le nord de l’île pour entrevoir entre les nuages un des plus grands volcans de la région, le mont Tambora. En 1815, ce volcan eut une des plus violentes éruptions volcaniques depuis le début de l'histoire humaine et surtout la plus meurtrière. Cette catastrophe fut à l'origine d'un refroidissement climatique général qui donna lieu à une famine qui fit plus de 200 000 victimes sur la Terre...
En octobre, avant la saison des pluies, la végétation est desséchée, mais plusieurs fonds de vallées restent vert; un beau contraste avec les cimes des collines brulées par le soleil.
Sumbawa n’a pas de site touristique majeur. J’ai adoré cette île qui garde donc son authenticité et dont la population à très forte composante musulmane n’est pas pervertie par le comportement non-respectueux de certains touristes… En bonus, les routes sont excellentes, le trafic routier relativement faible et il y a peu de grands cols à passer !
=> 7 heures de navigation, 120 km pour y arriver ; séjour de 4 jours - 732 km ; Total = 852 km
En conclusion : Ces trois îles, à part quelques endroits très touristiques, ont l’avantage d’être restées assez authentiques et valent vraiment la peine d’être visitées. Contrairement à d’autres îles Indonésiennes, la densité de la population reste relativement faible. Il y a encore beaucoup de zones non-cultivées où la nature garde son ascendant sur l’activité humaine. Peu de voyageurs motorisés et le contact avec les habitants est rempli de curiosité réciproque. La nature est belle, sauvage, grandiose avec des volcans en toile de fond et de longues plages jamais très loin. J’ai adoré ces trois îles ! Les suivantes ? … A lire dans le prochain numéro !
Comment va le Brutt ?
• Tout va bien ! Que du plaisir de rouler sur les pistes avec mes nouveaux amortisseurs avant !
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Indonésie 1 - Les îles de Sulawesi, Flores et Sumbawa
Sulawesi
Je fais ma première grande traversée en ferry pour passer de Balikpapan, Bornéo vers Pare Pare, sur Sulawesi (anciennement, les Célèbes), la 4e plus grande île de l’Indonésie et enchaîne un trajet routier vers le Tana Toraja (pays Toraja), située dans les régions montagneuses de la péninsule situé au sud-ouest de l’île. La plus grande partie de ce groupe ethnique (environ un million de personnes) est chrétienne, le reste étant musulman ou adepte de la religion traditionnelle appelée Aluk To Dolo, « la voie des Anciens ». Les Torajas sont renommés pour leurs maisons traditionnelles massives aux toits en pointe connues sous le nom de tongkonan. Leurs rites funéraires élaborés qui comportent des sacrifices de nombreux animaux sont d'importants évènements sociaux auxquels assistent en général des centaines de personnes et durent plusieurs jours. En passant dans un village, je suis invité à un tel rite et prends un repas avec la famille du défunt, mais je décide de ne pas attendre encore plusieurs heures pour le sacrifice des 12 cochons qui attendent leur sort sous une bâche. Après les montagnes avec une température si agréable, je redescends vers la côte, fais une petite visite de Makassar et continue vers le sud du pays car je n’ai pas le temps d’aller visiter d’autres régions éloignées de l’immense île. Les plages de Bira sont ma prochaine destination, farniente et relax pour quelques jours dans un décor de rêves sont les bienvenus.
Avec un couple d’overlanders autrichiens (dans un G-Wagen) rencontrés pour la première fois à Bornéo, nous nous donnons rendez-vous à Bira pour prendre ensemble le prochain ferry à destination de Flores. Malgré nos réservations verbales, car impossible d’avoir une réservation écrite, le ferry dont c‘est le dernier voyage avant son grand service annuel, se remplit sans nos véhicules… A force de persuasion et la promesse de quelques billets de banque supplémentaires, le responsable arrive à nous caser, mais il ne reste plus 1 cm2 de disponible dans le ferry. Ce fut très limite, mais nous sommes partis pour 2 nuits et 1 jours de navigation sur une mer calme !
=> 33 heures de navigation, 480 km pour y arriver ; séjour de 17 jours - 792 km ; Total = 18 jours, 1272 km
Flores & excursion à Komodo
Notre arrivée à Labuan Bajo (petite ville hyper touristique car c’est la base pour aller voir les dragons du Komodo …) se fait au petit matin et je me trouve ensuite un lit-dortoir dans un super guest-house qui domine la baie. J’identifie une agence qui va me faire visiter, avec un petit bateau et un groupe de 9 personnes, diverses îles de la région dont celle de Komodo et ses célèbres dragons. Belle excursion, c’est relax de se laisser vivre pendant cette mini croisière, couchers et levers de soleil somptueux sont de rigueur, ainsi que snorkeling parmi des raies manta. La visite de Komodo et de ses dragons est une déception car les guides sont trop paresseux pour nous amener vers l’intérieur de l’île et nous montrer de « vrais » dragons! Après une marche en boucle de 15 minutes (où ils savaient pertinemment que nous n’allions pas trouver de dragons), ils nous amènent devant 3 dragons à moitié domestiqués qui « traînent » devant les cuisines du restaurant de la station touristique… Argh ! Je prends ensuite la route vers la ville de Bajawa, du volcan Inerie et du village traditionnel de Bena qui a de belles pierres tombales ancestrales. Je continue ma boucle vers l’Ouest et depuis le village de Moni, je vais faire une marche pour voir le lever de soleil sur le cratère Kelimutu et ses 3 lacs aux couleurs différentes. Je rebrousse chemin pour retourner sur Labaun Bajo, il n’y a pas d’autres routes décentes et celles que je prends sont déjà bien tourmentées…
=> 20 heures de navigation, 370 km pour y arriver ; séjour de 17 jours - 1069 km ; Total = 18 jours, 1439 km
Sumbawa
Pour ne pas rater le ferry suivant vers Sumbawa, toujours sans réservations écrites, uniquement verbales (!), je dors dans mon Land Romer, stationné aux premières loges de la rampe d’accès du ferry. Pas de stress cette fois, ma réservation verbale n’est pas oubliée, assez rapidement je peux payer mon billet et accéder à bord du ferry qui partira plus tard dans la matinée.
Un dimanche, par chance, je passe à côté d’un hippodrome où ont lieu des courses de chevaux avec de jeunes cavaliers durant ma visite. Génial, tout est organisé, mais pas encore au même niveau qu’à Paris-Vincennes ou à Ascot…
Comme le reste des îles de la région, Sumbawa se situe dans la ceinture de feu du Pacifique, cet alignement de volcans qui borde l'océan Pacifique sur la majorité de son pourtour, représente environ 150 volcans en Indonésie. Cette chaîne de volcans coniques situés exclusivement sur les côtes ou les îles, coïncide avec un ensemble de limites de plaques tectoniques et de failles marquées par les principales fosses océaniques de la planète. Je fais un détour vers le nord de l’île pour entrevoir entre les nuages un des plus grands volcans de la région, le mont Tambora. En 1815, ce volcan eut une des plus violentes éruptions volcaniques depuis le début de l'histoire humaine et surtout la plus meurtrière. Cette catastrophe fut à l'origine d'un refroidissement climatique général qui donna lieu à une famine qui fit plus de 200 000 victimes sur la Terre...
En octobre, avant la saison des pluies, la végétation est desséchée, mais plusieurs fonds de vallées restent vert; un beau contraste avec les cimes des collines brulées par le soleil.
Sumbawa n’a pas de site touristique majeur. J’ai adoré cette île qui garde donc son authenticité et dont la population à très forte composante musulmane n’est pas pervertie par le comportement non-respectueux de certains touristes… En bonus, les routes sont excellentes, le trafic routier relativement faible et il y a peu de grands cols à passer !
=> 7 heures de navigation, 120 km pour y arriver ; séjour de 4 jours - 732 km ; Total = 852 km
En conclusion : Ces trois îles, à part quelques endroits très touristiques, ont l’avantage d’être restées assez authentiques et valent vraiment la peine d’être visitées. Contrairement à d’autres îles Indonésiennes, la densité de la population reste relativement faible. Il y a encore beaucoup de zones non-cultivées où la nature garde son ascendant sur l’activité humaine. Peu de voyageurs motorisés et le contact avec les habitants est rempli de curiosité réciproque. La nature est belle, sauvage, grandiose avec des volcans en toile de fond et de longues plages jamais très loin. J’ai adoré ces trois îles ! Les suivantes ? … A lire dans le prochain numéro !
Comment va le Brutt ?
• Tout va bien ! Que du plaisir de rouler sur les pistes avec mes nouveaux amortisseurs avant !
L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour du Monde en Land Roamer !
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Prochaine étape : d'autres îles de l'Indonésie !
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Indonésie 2 - Les îles de Lombok, Bali et Java
Lombok
Lombok est une relativement petite île qui se love autour du Mont Rinjani (3,726 m), un volcan encore actif qui domine toute l’île. A dominance musulmane, la population y est moyennement dense à cause du relief tourmenté et des éruptions régulières du volcan, la dernière en septembre 2016. Je me dirige en premier vers le sud de l’île et la très belle région autour de Kota-Lombok. Relativement peu habitée et encore préservée d’un tourisme de masse, entre des montagnes de magnifiques baies et plages s’offrent aux visiteurs, un régal. Je prends la route vers le nord-ouest de l’île et dans cette région plus touristique se trouve la plage de Sengigi et l’île de Gili Trawangan, haut-lieu d’un tourisme de masse populaire, particulièrement australien. Bonne ou mauvaise idée : en tous les cas cette concentration d’activités touristiques me montre que ce genre de lieux et de personnes ne sont PAS mes favoris même si elle crée des emplois et génère une activité économique pour la région. Je laisse volontiers cette faune touristique pour faire le tour du Mont Rinjani en moto. Première étape, le flanc nord du volcan où, après une nuit dans un merveilleux guest-house « roots », je visite des chutes d’eau et durant le voyage je peux contempler le volcan et son impressionnant cône depuis 360°. Comme de coutume, en fin de saisons sèche, de nombreux feux de brousse brûlent la végétation sur ses flancs. Dans la région sud du volcan subsiste une très belle forêt primaire de moyenne altitude. Ferry pour Bali.
=> 2 heures de navigation, 20 km pour y arriver, 378 km en Brutt + 355 km en moto = 753 km au total ; séjour de 6 jours.
Bali
Bali mythique : j’en rêvais… je me suis vite enfui de cette île aux grands contrastes ! Trop, trop touristique, trop, trop religieuse (hindouisme) malgré le charme certain de plusieurs régions de l’île que j’ai parcouru de long en large à la recherche d’authenticité. Mes premiers jours sur Bali, dans la région d’Uluwatu sur la péninsule de Bukit, avaient pourtant été paradisiaques : un overlander m’invite à venir installer mon Land Roamer dans la cour d’un hôtel 5 étoiles ayant une piscine et un restaurant avec une vue magnifique sur l’océan. J’en profite à fond pendant plusieurs jours : que du bonheur ! A moto, je pars découvrir le reste de l’île, en commençant par visiter Ubud, dans le centre du pays. Grosse erreur : Ubud qui était connu pour être un endroit « zen » est devenu une « trappe à touristes » du plus mauvais goût. Le long des ruelles ancestrales avec une circulation abondante, bruyante, polluante, se trouvent des restaurants, des bars, des échoppes de pacotilles (quelques enseignes de luxe !) et des studios de yoga à n’en plus finir. Heureusement j’avais trouvé un charmant guest-house, havre de sérénité et de verdure.
Le nord de l’île est heureusement un peu moins touristique, de belles plages (Lovina), des montagnes (Gitgit) et de nombreuses rizières bien entretenues font plaisir à voir. Je visite un certain nombre de temples Hindou et suis surpris de voir la quantité incroyable de temples éparpillés sur toute l’île…
Par curiosité, je me rends dans la zone des plages de Kuta et des alentours de Denpasar. La réalité du tourisme de masse est pire que ce que je pouvais imaginer, je quitte cette zone sinistrée très rapidement. Je suis surpris-désolé que des millions d’Australiens (et autres nationalités) recherchent cette ambiance de fous. A chacun ses préférences…
Je prends la route vers l’ouest du pays, et m’arrête 48 heures sur une belle plage quasi déserte avec néanmoins un petit restaurant sympathique (je n’aime pas cuisiner plus que nécessaire !) et c’est le dernier ferry vers l’île de Java.
=> 6 heures de navigation, 60 km pour y arriver, 442 km en Brutt + 285 km en moto = 787 km au total ; séjour de 16 jours
Java
Java, 150 millions d’habitants ! Je me doutais que je n’allais pas trop aimer la densité de population, la réalité fut pire que mes appréhensions. A part quand on monte sur les sommets des volcans, il y des habitations, des villages, des villes, des méga-villes partout (Jakarta = 11 millions d’habitants !) et c’est quasiment impossible de trouver un endroit où bivouaquer tout seul. L’abondant trafic routier se traine (20 km/h de moyenne) sur les routes nationales où s’entremêlent gros camions routiers, gros bus inter-villes, ces 2 catégories de véhicules pensent que la route leur appartient et forcent les dépassements et les priorités au mépris des voitures et minibus ; les scooters et triporteurs entrent sur la chaussée sans regarder, c’est aux autres véhicules de modifier leur trajectoire pour les éviter. Toute cette circulation engendre une pollution atmosphérique qui devient vite pénible, on suffoque et j’attrape mal à la gorge… Heureusement que les tronçons autoroutiers payants ne sont pas (encore) saturés et on y circule correctement.
Par bonheur, il y encore un peu de verdure et de nature sur les hauteurs, près des volcans. Ma première visite se fait sur le Kawah Ijen, un volcan actif qui abrite un lac acide ovale de couleur turquoise due à l'extrême acidité de ses eaux. Le cratère est également connu pour produire des « flammes bleues » que l’on peut observer la nuit. Un minerai de soufre est exploité depuis plusieurs décennies par des villageois qui extraient le minerai à coup de barre à mine, qu'ils installent ensuite dans des paniers, remontent avec ces lourds paniers sur la crête du volcan puis redescendent le minerai sur des petites remorques vers la vallée jusqu'à un point de collecte où le soufre est conduit par camion à une usine de traitement. Un travail de forçats…
La prochaine visite est le Gunung Bromo, un autre volcan actif situé au milieu d‘une grande mer de sable dans le massif du Tengger qui comprend de nombreux autres volcans ; il est le plus connu car il est considéré comme une divinité par les habitants hindou de la région. C’est depuis le village Cemoro Lawang que l’on découvre la région, je me suis dirigé en premier vers le mont Penanjakan où j’ai dormi dans le Brutt afin d’être bien placé pour avoir une superbe vue de la mer de sable et du volcan au lever du soleil puis je suis descendu en moto (les autorités refusent que je descende avec mon Brutt) dans la mer de sable pour escalader le crater Bromo et son lac qui gargouille sous la chaleur des émanations du volcan.
Yogyakarta est ma prochaine étape, celle ville historique du royaume de Mataram est considéré comme le berceau de Java. Le Kraton (ancien palais des Sultans de Yogyakarta) est situé au cœur de la vielle ville qui est maintenant devenu un centre artistique pour le pays. En banlieue se trouve le temple de Prambanan, un ensemble de 240 temples, construits au IXe siècle, classés par l'UNESCO.
Ma prochaine visite est le temple de Borobudur, également classé par l’UNESCO, construit aux alentours de l’an 800 et qui semble avoir été abandonné vers l’an 1100. Enseveli sous une épaisse végétation, il ne fut redécouvert qu’en 1814. Le temple un carré d’environ 113 mètres de côté, est un sanctuaire dédié à Bouddha ; c’est à la fois un stûpa et, vu du ciel, un mandala. La terrasse supérieure est surmontée de trois terrasses circulaires concentriques bordées de 72 stûpas.
La mégalopole de Jakarta est ma dernière destination. Via un réseau indonésien d’amis des overlanders, je suis hyper bien accueilli dans un atelier ou je pourrai d’une part faire certains travaux sur le camion et surtout le laisser en toute sécurité durant mon absence de quelques semaines en Suisse pour les fêtes de fin d’année. A mon retour, je ferai les minutieux travaux de nettoyage du Brutt avant son expédition vers l’Australie…
=> 1 heure de navigation, 8 km pour y arriver, 1786 km en Brutt ; séjour de 28 jours
En conclusion de mon séjour de 4 mois sur 6 îles de l’Indonésie
Mes impressions sont forcément contrastées, j’ai aimé :
• La nature sauvage de certaines régions, la majesté de nombreux volcans
• Certaines belles plages et/ou zones de montagne pas envahies de touristes
• Hors des centres urbains, le sourire, l’accueil et la diversité ethnique de la population
• L’absence de contrôles policiers sur les routes, l’absence de corruption et d’insécurité
• Prendre plusieurs ferries et toujours être dans le même pays (plus de 1700 îles !)
J’ai moins aimé
• La très haute densité touristique sur l’île de Bali
• La très haute densité de population, la pollution et la lenteur du trafic sur les routes nationales de Java
• L’omniprésence et la puissance des religions sur la population
Encart : L’emprise des religions en Indonésie :
L'État indonésien reconnaît officiellement six religions : l'islam, le protestantisme, le catholicisme, l'hindouisme, le bouddhisme et le confucianisme, une religion est obligatoirement indiquée sur votre carte d’identité ! Agnostique ? Ce n’est pas prévu par la constitution… Si l'hindouisme et le bouddhisme sont aujourd'hui deux religions minoritaires en Indonésie, elles ont eu beaucoup d'influence dans le passé et ont défini des aspects de la culture du pays. L'islam est arrivé en Indonésie avec des marchands musulmans d'origine arabe et au terme de trois siècles, il était devenu la religion dominante dans l'archipel, l’Indonésie est le pays qui a le plus grand nombre de musulmans au monde. Pour diverses raisons, la plupart des indonésiens sont très pieux et vivent les pratiques de leurs religions à 100%. Etant agnostique, l’omniprésence et le suivi scrupuleux des diverses doctrines (les appels à la prière par haut-parleurs des muezzins, les sacrifices d’animaux des Torajas, les offrandes incessantes des hindous, etc.) sont frustrants à la longue, j’ai l’impression que ces populations sont esclaves de leur religion…
Lien vers mon blog de ce chapitre: https://landroamer.blogspot.com/2020/02 ... lands.html
Indonésie 2 - Les îles de Lombok, Bali et Java
Lombok
Lombok est une relativement petite île qui se love autour du Mont Rinjani (3,726 m), un volcan encore actif qui domine toute l’île. A dominance musulmane, la population y est moyennement dense à cause du relief tourmenté et des éruptions régulières du volcan, la dernière en septembre 2016. Je me dirige en premier vers le sud de l’île et la très belle région autour de Kota-Lombok. Relativement peu habitée et encore préservée d’un tourisme de masse, entre des montagnes de magnifiques baies et plages s’offrent aux visiteurs, un régal. Je prends la route vers le nord-ouest de l’île et dans cette région plus touristique se trouve la plage de Sengigi et l’île de Gili Trawangan, haut-lieu d’un tourisme de masse populaire, particulièrement australien. Bonne ou mauvaise idée : en tous les cas cette concentration d’activités touristiques me montre que ce genre de lieux et de personnes ne sont PAS mes favoris même si elle crée des emplois et génère une activité économique pour la région. Je laisse volontiers cette faune touristique pour faire le tour du Mont Rinjani en moto. Première étape, le flanc nord du volcan où, après une nuit dans un merveilleux guest-house « roots », je visite des chutes d’eau et durant le voyage je peux contempler le volcan et son impressionnant cône depuis 360°. Comme de coutume, en fin de saisons sèche, de nombreux feux de brousse brûlent la végétation sur ses flancs. Dans la région sud du volcan subsiste une très belle forêt primaire de moyenne altitude. Ferry pour Bali.
=> 2 heures de navigation, 20 km pour y arriver, 378 km en Brutt + 355 km en moto = 753 km au total ; séjour de 6 jours.
Bali
Bali mythique : j’en rêvais… je me suis vite enfui de cette île aux grands contrastes ! Trop, trop touristique, trop, trop religieuse (hindouisme) malgré le charme certain de plusieurs régions de l’île que j’ai parcouru de long en large à la recherche d’authenticité. Mes premiers jours sur Bali, dans la région d’Uluwatu sur la péninsule de Bukit, avaient pourtant été paradisiaques : un overlander m’invite à venir installer mon Land Roamer dans la cour d’un hôtel 5 étoiles ayant une piscine et un restaurant avec une vue magnifique sur l’océan. J’en profite à fond pendant plusieurs jours : que du bonheur ! A moto, je pars découvrir le reste de l’île, en commençant par visiter Ubud, dans le centre du pays. Grosse erreur : Ubud qui était connu pour être un endroit « zen » est devenu une « trappe à touristes » du plus mauvais goût. Le long des ruelles ancestrales avec une circulation abondante, bruyante, polluante, se trouvent des restaurants, des bars, des échoppes de pacotilles (quelques enseignes de luxe !) et des studios de yoga à n’en plus finir. Heureusement j’avais trouvé un charmant guest-house, havre de sérénité et de verdure.
Le nord de l’île est heureusement un peu moins touristique, de belles plages (Lovina), des montagnes (Gitgit) et de nombreuses rizières bien entretenues font plaisir à voir. Je visite un certain nombre de temples Hindou et suis surpris de voir la quantité incroyable de temples éparpillés sur toute l’île…
Par curiosité, je me rends dans la zone des plages de Kuta et des alentours de Denpasar. La réalité du tourisme de masse est pire que ce que je pouvais imaginer, je quitte cette zone sinistrée très rapidement. Je suis surpris-désolé que des millions d’Australiens (et autres nationalités) recherchent cette ambiance de fous. A chacun ses préférences…
Je prends la route vers l’ouest du pays, et m’arrête 48 heures sur une belle plage quasi déserte avec néanmoins un petit restaurant sympathique (je n’aime pas cuisiner plus que nécessaire !) et c’est le dernier ferry vers l’île de Java.
=> 6 heures de navigation, 60 km pour y arriver, 442 km en Brutt + 285 km en moto = 787 km au total ; séjour de 16 jours
Java
Java, 150 millions d’habitants ! Je me doutais que je n’allais pas trop aimer la densité de population, la réalité fut pire que mes appréhensions. A part quand on monte sur les sommets des volcans, il y des habitations, des villages, des villes, des méga-villes partout (Jakarta = 11 millions d’habitants !) et c’est quasiment impossible de trouver un endroit où bivouaquer tout seul. L’abondant trafic routier se traine (20 km/h de moyenne) sur les routes nationales où s’entremêlent gros camions routiers, gros bus inter-villes, ces 2 catégories de véhicules pensent que la route leur appartient et forcent les dépassements et les priorités au mépris des voitures et minibus ; les scooters et triporteurs entrent sur la chaussée sans regarder, c’est aux autres véhicules de modifier leur trajectoire pour les éviter. Toute cette circulation engendre une pollution atmosphérique qui devient vite pénible, on suffoque et j’attrape mal à la gorge… Heureusement que les tronçons autoroutiers payants ne sont pas (encore) saturés et on y circule correctement.
Par bonheur, il y encore un peu de verdure et de nature sur les hauteurs, près des volcans. Ma première visite se fait sur le Kawah Ijen, un volcan actif qui abrite un lac acide ovale de couleur turquoise due à l'extrême acidité de ses eaux. Le cratère est également connu pour produire des « flammes bleues » que l’on peut observer la nuit. Un minerai de soufre est exploité depuis plusieurs décennies par des villageois qui extraient le minerai à coup de barre à mine, qu'ils installent ensuite dans des paniers, remontent avec ces lourds paniers sur la crête du volcan puis redescendent le minerai sur des petites remorques vers la vallée jusqu'à un point de collecte où le soufre est conduit par camion à une usine de traitement. Un travail de forçats…
La prochaine visite est le Gunung Bromo, un autre volcan actif situé au milieu d‘une grande mer de sable dans le massif du Tengger qui comprend de nombreux autres volcans ; il est le plus connu car il est considéré comme une divinité par les habitants hindou de la région. C’est depuis le village Cemoro Lawang que l’on découvre la région, je me suis dirigé en premier vers le mont Penanjakan où j’ai dormi dans le Brutt afin d’être bien placé pour avoir une superbe vue de la mer de sable et du volcan au lever du soleil puis je suis descendu en moto (les autorités refusent que je descende avec mon Brutt) dans la mer de sable pour escalader le crater Bromo et son lac qui gargouille sous la chaleur des émanations du volcan.
Yogyakarta est ma prochaine étape, celle ville historique du royaume de Mataram est considéré comme le berceau de Java. Le Kraton (ancien palais des Sultans de Yogyakarta) est situé au cœur de la vielle ville qui est maintenant devenu un centre artistique pour le pays. En banlieue se trouve le temple de Prambanan, un ensemble de 240 temples, construits au IXe siècle, classés par l'UNESCO.
Ma prochaine visite est le temple de Borobudur, également classé par l’UNESCO, construit aux alentours de l’an 800 et qui semble avoir été abandonné vers l’an 1100. Enseveli sous une épaisse végétation, il ne fut redécouvert qu’en 1814. Le temple un carré d’environ 113 mètres de côté, est un sanctuaire dédié à Bouddha ; c’est à la fois un stûpa et, vu du ciel, un mandala. La terrasse supérieure est surmontée de trois terrasses circulaires concentriques bordées de 72 stûpas.
La mégalopole de Jakarta est ma dernière destination. Via un réseau indonésien d’amis des overlanders, je suis hyper bien accueilli dans un atelier ou je pourrai d’une part faire certains travaux sur le camion et surtout le laisser en toute sécurité durant mon absence de quelques semaines en Suisse pour les fêtes de fin d’année. A mon retour, je ferai les minutieux travaux de nettoyage du Brutt avant son expédition vers l’Australie…
=> 1 heure de navigation, 8 km pour y arriver, 1786 km en Brutt ; séjour de 28 jours
En conclusion de mon séjour de 4 mois sur 6 îles de l’Indonésie
Mes impressions sont forcément contrastées, j’ai aimé :
• La nature sauvage de certaines régions, la majesté de nombreux volcans
• Certaines belles plages et/ou zones de montagne pas envahies de touristes
• Hors des centres urbains, le sourire, l’accueil et la diversité ethnique de la population
• L’absence de contrôles policiers sur les routes, l’absence de corruption et d’insécurité
• Prendre plusieurs ferries et toujours être dans le même pays (plus de 1700 îles !)
J’ai moins aimé
• La très haute densité touristique sur l’île de Bali
• La très haute densité de population, la pollution et la lenteur du trafic sur les routes nationales de Java
• L’omniprésence et la puissance des religions sur la population
Encart : L’emprise des religions en Indonésie :
L'État indonésien reconnaît officiellement six religions : l'islam, le protestantisme, le catholicisme, l'hindouisme, le bouddhisme et le confucianisme, une religion est obligatoirement indiquée sur votre carte d’identité ! Agnostique ? Ce n’est pas prévu par la constitution… Si l'hindouisme et le bouddhisme sont aujourd'hui deux religions minoritaires en Indonésie, elles ont eu beaucoup d'influence dans le passé et ont défini des aspects de la culture du pays. L'islam est arrivé en Indonésie avec des marchands musulmans d'origine arabe et au terme de trois siècles, il était devenu la religion dominante dans l'archipel, l’Indonésie est le pays qui a le plus grand nombre de musulmans au monde. Pour diverses raisons, la plupart des indonésiens sont très pieux et vivent les pratiques de leurs religions à 100%. Etant agnostique, l’omniprésence et le suivi scrupuleux des diverses doctrines (les appels à la prière par haut-parleurs des muezzins, les sacrifices d’animaux des Torajas, les offrandes incessantes des hindous, etc.) sont frustrants à la longue, j’ai l’impression que ces populations sont esclaves de leur religion…
L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour du Monde en Land Roamer !
http://landroamer.blogspot.ch/
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !
Voici des nouvelles sur la fin de mon périple, en... 2020...
Indonésie : Nettoyage du Brutt pour son expédition maritime :
Les autorités sanitaires australiennes sont connues pour leur intransigeance : pas UNE poussière ne doit entrer sur l’île-continent ! Arrivé à Jakarta à fin janvier, j’ai 30 jours, la durée de mon visa, pour faire le nettoyage complet de mon Land Roamer. Je l’avais laissé sous bonne garde dans un entrepôt mis à ma disposition par un ami rencontré via les réseaux de voyageurs aux longs-cours. Avec l’aide d’ouvriers, on met le Brutt sur des cales et on enlève le maximum de choses : les roues, réservoirs de gas-oil, support porte-jerrycan, la corde synthétique du treuil ; puis la première LONGUE étape est un nettoyage minutieux du camion, surtout de son moteur et du châssis bien remplis de sable, de poussière et de boue après deux ans de voyage. On utilise un laveur haute-pression, mais on passe aussi beaucoup d’heures avec un pinceau en utilisant un mélange de savon et d’essence dans les centaines de recoins cachés du châssis ! Etape suivante, on retouche la peinture de la cellule, mais surtout on applique plusieurs couches de peinture noire sur le châssis. Il faut mentionner que je n’avais pas encore repeint le châssis depuis mon acquisition du Brutt. J’avais fait effectuer un sablage du châssis et appliqué uniquement une couche de fond prévoyant de faire la peinture finale avant d’entrer en Australie. Une amélioration sera d’installer une couche d’isolation phonique sur le capot moteur. Une autre sera d’installer les nouveaux amortisseurs arrière hautes-performances que j’ai ramené avec moi d’Europe. NB : En roulant sur quelques ralentisseurs à Melbourne, je constaterai avec satisfaction que le comportement du Brutt est nettement amélioré ; reste à confirmer cela sur les pistes de l’Outback.
Nettoyer et peindre le camion est une chose, mais TOUS les effets personnels qui sont dans la cellule doivent être propres ! Ne reste plus qu’à tout sortir, profiter de trier ce que je peux laisser derrière ; ensuite : lessive, nettoyage à grandes-eaux et savon ou avec des linges humides et aspirateur dans chaque recoin des aménagements intérieurs. Finalement tout est terminé et je conduis mon Brutt sur un camion porte-char afin d’amener le Brutt au port de Jakarta ; on le décharge dans l’entrepôt où il attendra son expédition pour l’Australie quelques semaines plus tard. Pourquoi un porte-char pour faire quelques kilomètres ? Parce que les routes de la ville sont remplies de boues suite aux nombreux orages et inondations et mon Brutt aurait été de nouveau boueux en faisant ce trajet ! Il subira une « fumigation » avant d’être conduit sur le bateau roulier qui va le transporter vers Melbourne avec un transfert de bateau à Singapour. => Séjour de 28 jours - 185 km en transport publique et 31 km sur un porte-char = 216 km.
=> Vers mon blog : https://landroamer.blogspot.com/2020/02 ... ta-to.html
==============================
Un mois en Nouvelle Zélande :
Après avoir déposé le Land Roamer au port de Jakarta, le 20 février je m’envole vers Auckland, je prends quelques jours pour visiter la ville puis je loue un campervan minimaliste mais qui à l’importante attestation « Self Contained » (avec WC chimique et récupération des eaux grises ce qui permet de faire du camping sauvage dans les endroits autorisés) et je prends la route vers la capitale Wellington puis un ferry pour aller sur l’île Sud. Il y a plus de moutons que d’habitants sur l’île Sud, la nature est belle, souveraine, les montagnes, les glaciers, les lacs et les plages se succèdent. On ne voit que des petites villes, plusieurs ayant gardées une touche de nostalgie historique et pas d’industries polluantes. Je vais aller au cap le plus au Sud « Slope Point » : le pôle Sud est à 4803 km !
Malgré la beauté de l’île et de la nature, de gros nuages de plus en plus noirs se rapprochent de moi, le Coronavirus se répand dans le monde comme une trainée de poudre… Quand je lis sur internet que de nombreuses frontières se ferment, je sens que l’Australie va bientôt faire de même : je change mes plans, fais une longue journée de route, je rends mon campervan en avance (tant-pis pour les jours prépayés !) et je prends un avion pour Melbourne le 19 mars : 24 heures plus tard l’Australie ferme ses frontières aux étrangers… => Séjour de 28 jours – 5578 km en Campervan et 204 km en ferry = 5782 km.
=> Vers mon blog : https://landroamer.blogspot.com/2021/02 ... aland.html
==========================
Australie : cinq semaines de « lockdown » à Melbourne :
Suivant les directives, je suis obligé de faire 14 jours de confinement personnel, que je fais dans une chambre Airbnb avant de passer 3 semaines chez un hôte de Couchsurfing dans un contexte nettement plus agréable. L’Australie a rapidement pris des mesures très restrictives afin d’endiguer le plus rapidement possible la pandémie du Covid-19 : parmi les nombreuses mesures de confinement les voyages touristiques sont spécifiquement interdits : tous les sites d’intérêt, les plages, les campings sont fermés. Je suis bloqué à Melbourne alors que l’hiver arrive, j’analyse mes options : rester dans le froid et attendre de longs mois que la situation se détende ou rentrer en Europe dès que j’aurai réceptionné mon Land Roamer ? Assez vite ma décision est prise, je vais rentrer en Europe pendant qu’il y a encore des vols et y passer l’été. Je cherche et identifie un endroit spécialisé dans l’entreposage longue durée de caravanes et de bateaux sous couvert et y réserve une place à un prix mensuel raisonnable : 110 €.
Finalement le bateau roulier arrive avec mon camion et il passe avec succès son inspection de biosécurité (les agents vont sortir et fouiller mes effets personnels) et je vais le chercher au port de Melbourne le 22 avril. Trop bien il n’a pas souffert du voyage, petit bémol, ma caisse à outils qui se trouvait dans la cellule de vie a disparu, pas trop grave je peux remplacer facilement les outils sur place. Le 23 avril je vais déposer le Brutt dans un entrepôt qui me donne pleine satisfaction, je pars avec l’esprit tranquille, une fois de plus il sera en de bonnes mains durant mon absence. Le 24 avril au soir, je prends un avion pour la Suisse… A cause du confinement, je n’aurai pratiquement rien vu de Melbourne et de l’Australie durant ces 5 semaines, très frustrant pour un voyageur avide de découvertes ! => Séjour de 36 jours – 205 km en transport publique et 52 km en Brutt = 257 kms
Vol irréel de retour vers la Suisse :
Imaginez une immense aérogare avec UN seul vol de la soirée au départ de Melbourne, une agglomération de 5 millions d’habitants ! Nous sommes une centaine d’étrangers sur ce vol de Qatar Airways vers Doha car depuis 5 semaines il est interdit aux Australiens de quitter leur île-continent. A Doha, le foyer de l’immense aérogare est désert, l’ambiance est vraiment irréelle avant que je prenne mon avion pour Zurich et un train pour rentrer chez moi. Que de soubresauts durant ces derniers mois…
=> Vers mon blog : http://landroamer.blogspot.com/2020/04/ ... rikes.html
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Indonésie : Nettoyage du Brutt pour son expédition maritime :
Les autorités sanitaires australiennes sont connues pour leur intransigeance : pas UNE poussière ne doit entrer sur l’île-continent ! Arrivé à Jakarta à fin janvier, j’ai 30 jours, la durée de mon visa, pour faire le nettoyage complet de mon Land Roamer. Je l’avais laissé sous bonne garde dans un entrepôt mis à ma disposition par un ami rencontré via les réseaux de voyageurs aux longs-cours. Avec l’aide d’ouvriers, on met le Brutt sur des cales et on enlève le maximum de choses : les roues, réservoirs de gas-oil, support porte-jerrycan, la corde synthétique du treuil ; puis la première LONGUE étape est un nettoyage minutieux du camion, surtout de son moteur et du châssis bien remplis de sable, de poussière et de boue après deux ans de voyage. On utilise un laveur haute-pression, mais on passe aussi beaucoup d’heures avec un pinceau en utilisant un mélange de savon et d’essence dans les centaines de recoins cachés du châssis ! Etape suivante, on retouche la peinture de la cellule, mais surtout on applique plusieurs couches de peinture noire sur le châssis. Il faut mentionner que je n’avais pas encore repeint le châssis depuis mon acquisition du Brutt. J’avais fait effectuer un sablage du châssis et appliqué uniquement une couche de fond prévoyant de faire la peinture finale avant d’entrer en Australie. Une amélioration sera d’installer une couche d’isolation phonique sur le capot moteur. Une autre sera d’installer les nouveaux amortisseurs arrière hautes-performances que j’ai ramené avec moi d’Europe. NB : En roulant sur quelques ralentisseurs à Melbourne, je constaterai avec satisfaction que le comportement du Brutt est nettement amélioré ; reste à confirmer cela sur les pistes de l’Outback.
Nettoyer et peindre le camion est une chose, mais TOUS les effets personnels qui sont dans la cellule doivent être propres ! Ne reste plus qu’à tout sortir, profiter de trier ce que je peux laisser derrière ; ensuite : lessive, nettoyage à grandes-eaux et savon ou avec des linges humides et aspirateur dans chaque recoin des aménagements intérieurs. Finalement tout est terminé et je conduis mon Brutt sur un camion porte-char afin d’amener le Brutt au port de Jakarta ; on le décharge dans l’entrepôt où il attendra son expédition pour l’Australie quelques semaines plus tard. Pourquoi un porte-char pour faire quelques kilomètres ? Parce que les routes de la ville sont remplies de boues suite aux nombreux orages et inondations et mon Brutt aurait été de nouveau boueux en faisant ce trajet ! Il subira une « fumigation » avant d’être conduit sur le bateau roulier qui va le transporter vers Melbourne avec un transfert de bateau à Singapour. => Séjour de 28 jours - 185 km en transport publique et 31 km sur un porte-char = 216 km.
=> Vers mon blog : https://landroamer.blogspot.com/2020/02 ... ta-to.html
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Un mois en Nouvelle Zélande :
Après avoir déposé le Land Roamer au port de Jakarta, le 20 février je m’envole vers Auckland, je prends quelques jours pour visiter la ville puis je loue un campervan minimaliste mais qui à l’importante attestation « Self Contained » (avec WC chimique et récupération des eaux grises ce qui permet de faire du camping sauvage dans les endroits autorisés) et je prends la route vers la capitale Wellington puis un ferry pour aller sur l’île Sud. Il y a plus de moutons que d’habitants sur l’île Sud, la nature est belle, souveraine, les montagnes, les glaciers, les lacs et les plages se succèdent. On ne voit que des petites villes, plusieurs ayant gardées une touche de nostalgie historique et pas d’industries polluantes. Je vais aller au cap le plus au Sud « Slope Point » : le pôle Sud est à 4803 km !
Malgré la beauté de l’île et de la nature, de gros nuages de plus en plus noirs se rapprochent de moi, le Coronavirus se répand dans le monde comme une trainée de poudre… Quand je lis sur internet que de nombreuses frontières se ferment, je sens que l’Australie va bientôt faire de même : je change mes plans, fais une longue journée de route, je rends mon campervan en avance (tant-pis pour les jours prépayés !) et je prends un avion pour Melbourne le 19 mars : 24 heures plus tard l’Australie ferme ses frontières aux étrangers… => Séjour de 28 jours – 5578 km en Campervan et 204 km en ferry = 5782 km.
=> Vers mon blog : https://landroamer.blogspot.com/2021/02 ... aland.html
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Australie : cinq semaines de « lockdown » à Melbourne :
Suivant les directives, je suis obligé de faire 14 jours de confinement personnel, que je fais dans une chambre Airbnb avant de passer 3 semaines chez un hôte de Couchsurfing dans un contexte nettement plus agréable. L’Australie a rapidement pris des mesures très restrictives afin d’endiguer le plus rapidement possible la pandémie du Covid-19 : parmi les nombreuses mesures de confinement les voyages touristiques sont spécifiquement interdits : tous les sites d’intérêt, les plages, les campings sont fermés. Je suis bloqué à Melbourne alors que l’hiver arrive, j’analyse mes options : rester dans le froid et attendre de longs mois que la situation se détende ou rentrer en Europe dès que j’aurai réceptionné mon Land Roamer ? Assez vite ma décision est prise, je vais rentrer en Europe pendant qu’il y a encore des vols et y passer l’été. Je cherche et identifie un endroit spécialisé dans l’entreposage longue durée de caravanes et de bateaux sous couvert et y réserve une place à un prix mensuel raisonnable : 110 €.
Finalement le bateau roulier arrive avec mon camion et il passe avec succès son inspection de biosécurité (les agents vont sortir et fouiller mes effets personnels) et je vais le chercher au port de Melbourne le 22 avril. Trop bien il n’a pas souffert du voyage, petit bémol, ma caisse à outils qui se trouvait dans la cellule de vie a disparu, pas trop grave je peux remplacer facilement les outils sur place. Le 23 avril je vais déposer le Brutt dans un entrepôt qui me donne pleine satisfaction, je pars avec l’esprit tranquille, une fois de plus il sera en de bonnes mains durant mon absence. Le 24 avril au soir, je prends un avion pour la Suisse… A cause du confinement, je n’aurai pratiquement rien vu de Melbourne et de l’Australie durant ces 5 semaines, très frustrant pour un voyageur avide de découvertes ! => Séjour de 36 jours – 205 km en transport publique et 52 km en Brutt = 257 kms
Vol irréel de retour vers la Suisse :
Imaginez une immense aérogare avec UN seul vol de la soirée au départ de Melbourne, une agglomération de 5 millions d’habitants ! Nous sommes une centaine d’étrangers sur ce vol de Qatar Airways vers Doha car depuis 5 semaines il est interdit aux Australiens de quitter leur île-continent. A Doha, le foyer de l’immense aérogare est désert, l’ambiance est vraiment irréelle avant que je prenne mon avion pour Zurich et un train pour rentrer chez moi. Que de soubresauts durant ces derniers mois…
=> Vers mon blog : http://landroamer.blogspot.com/2020/04/ ... rikes.html
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L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour du Monde en Land Roamer !
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