Hello et update depuis le Paraguay !
Au Chili, le 22 mai 2023, finalement (et à TRÈS GRAND frais !!!), j'ai pu sortir mon Land Romer du port de San Antonio et commencer mon voyage vers le nord et la belle région de San Pedro de Atacama.
J'ai ensuite continué mon voyage en Bolivie, vers la région de Uyuni où j'ai fait un beau périple dans le Lipez avant de continuer vers Potosi, Sucre, La Paz et le lac Titicaca. Puis, depuis Santa Cruz, une grande boucle pour visiter les missions jésuites de Bolivie, des trésors historiques.
Ce sera ensuite le Paraguay avec un passage dans la région des "colonies" Mennonites et vers Asuncion.
C'est de là que je vais prendre l'avion pour rentrer plusieurs semaines en Europe.
A mon retour de Suisse, je vais filer vers le Sud et la Patagonie.
=> Divers futurs blogs vont illuster cette partie du voyage en Amérique du Sud... PATIENCE ...
Avec BEAUCOUP de retard, je viens de finir le dernier volet de mon blog sur l'Australie: de Cairns à Melbourne.
https://landroamer.blogspot.com/2023/07 ... ourne.html
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Comme d'habitude, à la fin de la première page, vous pouvez choisir d'ouvrir une deuxième page avec d'autres photos de cette partie de mon périple.
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Pour ceux qui veulent avoir de nombreux détails de cette partie de mon voyage et mes commentaires sur l'Australie, je vous laisse lire le texte ci-dessous!
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... Fin mars 2023 Ma grande boucle australienne est terminée !
=> De retour à Melbourne après une boucle de 24,000 km
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Le 20 novembre 2022, le disque d’embrayage du Brimont (oui, c’est définitivement un Brutt !) me lâche encore une fois (la 4e depuis mon départ en Tour du Monde) 160 km au sud de Cairns alors que je commence mon retour vers Melbourne. Dans le hameau de Tully, je trouve le garage de Rob qui accepte de me recevoir sous un hangar à côté de son atelier. Je démonte la boite de vitesse et constate que l’arbre primaire de celle-ci a maintenant beaucoup de jeu, la boite de vitesse est hors-service !
A postériori j’arrive à la conclusion que l’arbre primaire de ma boite de vitesse prenait du jeu et occasionnait des vibrations qui sont donc la cause de mes déchirures successives du disque d’embrayage. Dans les réparations précédentes ce jeu était minime, indétecté par moi-même et les autres mécaniciens qui avaient jeté in coup d'œil.
A grand problème, grande décision : je vais rentrer en Suisse plutôt que prévu pour les fêtes de fin d’année et envoyer une nouvelle boîte de vitesses vers Tully pour début janvier 2023.
Depuis Tully, je dois donc prendre un bus vers Cairns, acheter un billet d’avion (aller-retour) Cairns-Sydney car j’avais déjà acheté mon billet Sydney-Genève, réussir à changer la date de mon vol de retour en Suisse (les avions sont pleins à 100% depuis l’Australie vers l’Europe) et arriver à la maison, presque un mois en avance.
Fin janvier 2023, je fais le trajet inverse et effectue le montage de la boîte de vitesses (que j'avais expédiée de Suisse) sous le hangar du garage de Rob à Tully. Après quelques kilomètres d’essais sur route, je constate avec satisfaction que la boîte de vitesses est en excellent état: je passe le cap des 1000 km, puis dès 2000 et des 3000 km sans encombre; graduellement et finalement je reprends confiance dans mon Roamer !
A Hervey Bay, j'organise mon voyage sur l'île de Fraser : la plus grande île de sable du monde, 123 km de long. Comme je n’ai pas encore confiance dans mon véhicule, que je ne veux donc pas prendre le risque de tomber en panne d’embrayage sur l'île et de devoir faire venir un camion de dépannage à très grand frais, je loue une Toyota Prado pour 2 jours. En plus, je ne souhaite pas asperger le châssis de mon Roamer d’eau salé en roulant sur les plages ; merci j’ai déjà dû changer un alternateur et un compresseur électrique (de très bonne marque, payé très cher) après une virée sur un lac salé en Iran. Il faut prendre un bac qui se traîne pendant presque 1 heure pour arriver sur l'île. C’est ensuite vraiment enchanteur de parcourir cette île ayant une végétation tropicale et c’est grisant de rouler à 80 km/h sur les longues plages sablonneuses de la côte Est de l'île. Le camping principal se trouve au centre de l'île, dans une clairière située autour du site d’un ancien village d'exploitants forestiers de l’époque héroique de la colonisation du pays. Ici, comme dans d’autres régions du Queensland tropical, des milliers d’arbres pluri-centenaires, géants faisant plus de 50 mètres de haut, avaient été outrageusement décimés pour construire bateaux et maisons. Il y avait relativement peu de véhicules sur l'île car ma visite se faisait après la haute saison touristique : vu sur certaines vidéos, en pleine saison c’est par endroit des files d’attentes interminables. Une magnifique visite, l’île n 'usurpe pas sa réputation, à faire absolument dans un voyage en Australie !
Mon voyage continue sur des grandes routes, dans des régions urbanisées (l’outback est bien terminé...) vers la Sunshine Coast, puis vers Brisbane et la Gold Coast. C’est une région avec une superbe climat à part quelques mois de saison des pluies plus ou moins intensives et une végétation luxuriante, semi-tropicale. C’est donc une région prisée par de nombreux retraités australiens qui y ont aménagé de superbes propriétés et maisons. Brisbane est une grande ville que j’ai bien apprécié. Byron Bay est la station « hip-hop » des surfeurs qui viennent profiter de ses belles plages et vagues assez régulières. Il y règne une belle ambiance de loisirs et de vacances.
Tout près de Byron Bay, sur un promontoir rocheux, dominé par un superbe phare érigé en 1901 se trouve le point le plus à l’Est de l’Australie. C’est mon 3e point extrême de l’Australie que je visite : au sud, à l’ouest et à l’est. Je suis hyper frustré de ne pas avoir pu visiter Cap York (le point le plus au nord) pour finir ma collection des points extrêmes de l'île, mais les retards occasionnés par mes ennuis mécaniques et l’arrivée de la saison des pluies auront rendu ce souhait impossible à réaliser. De même, je n'aurais pas assez de temps pour faire une visite de la Tasmanie avant l’échéance de mon visa de 12 mois en Australie... Il faut apprécier ce que l’on a pu faire et se rappeler que l’on ne peut pas aller partout et tout voir!
Je continue mon voyage vers le sud par 2 petites villes le long de la côte, Coffs Harbour et Port Macquarie avant les grands centres urbains de Newcastle et Sydney et finalement de Melbourne.
En arrivant à Melbourne, point de départ de mon voyage en Australie, je termine la boucle après 24'000 kilomètres. Je retiendrai surtout l'accueil des Australiens (mais pas de tous !), la grande variété de régions et des populations disséminées sur l'île-continent. Un très beau périple cependant perturbé par une succession d’ennuis mécaniques qui m’ont fait perdre 2 mois de voyages. Il faut savoir rester zen quand on se lance dans un Tour du Monde et en plus, avec un véhicule qui a 30 ans...
Après 3 allers-retours Australie-Europe par avion (en 2020, 2022 et 2023) il est temps pour moi de quitter définitivement l’Australie ; le 9 mars 2023, je m’envole depuis Melbourne car mon visa échoit le 12 mars et le Carnet de Passage en Douane du Brutt arrive en fin de validité le 16 mars ! Je vais emporter avec moi tant de souvenirs qui vont se rajouter à mes autres aventures depuis les 70 ans que je roule ma bosse sur la planète Terre
Quant à moi, je considère que j’ai fini la grosse moitié de mon Tour du Monde ; cela n’a pas toujours été facile et a demandé beaucoup de persévérance de ma part. Pour traverser le sud de l’océan Pacique, je me suis organisé de faire par avions plusieurs sauts de puces dans le but d’arriver au Chili à fin avril, idéalement en même temps que mon Brutt.
J’expédie mon Brutt vers le Chili !
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Ayant commencé et fini mon voyage à Melbourne et voulant absolument minimiser les trajets maritimes de mon Tour du Monde, c’est le Chili qui est ma destination privilégiée. Avec le même transitaire qui avaient organisé l’arrivée de mon véhicule en Australie, j’organise son expédition depuis Melbourne vers le port de San Antonio. Dans de nombreuses régions du monde, les constructeurs automobiles ont monopolisé le bateaux roulier (RO-RO) et les armateurs refusent de mettre des places à disposition des privés. Comme mon véhicule est trop haut pour entrer dans un container classique, je vais être obligé de le faire voyager sur un conteneur « flat-rack » de 20 pieds. Le risque que le Brutt soit exposé aux éléments salins ne m’enchante pas, mais je ne peux pas avoir une garantie que mon flat rack sera positionné à l’intérieur du bateau. Après un laborieux lavage du véhicule et de son châssis, je pulvérise sur le métal un enduit anti-humidité qui devrait protéger le métal de la rouille. J’achète aussi une house de caravane que je vais mettre sur le camion.
Le 8 mars au matin, j’ai rendez-vous au port pour empoter mon Land Roamer sur le flat rack. Deux dockers sont bien affairés à charger divers immenses objets sur des semi-remorques « hors gabarits », quand finalement ils viennent s’occuper de mon petit camion. Un flat rack de 20 pieds est amené à côté du camion et on compare les dimensions : si j’enlève la roue de secours, il va rester 5 centimètres entre la longueur totale du Brutt et l’écartement des volets verticaux latéraux ! C’est donc avec une grande minutie que les « pilotes » des deux chariots élévateurs vont élever puis glisser mon véhicule sur le soubassement du container sans dommages ! Je suis soulagé quand l’opération est terminée car je me faisais du souci qu’il y aurait des dégâts. Les dockers arriment ensuite le camion au flat rack avec de grosses sangles à cliquets. Avec une nacelle sur un chariot élévateur, les dockers positionnent la house de protection sur le camion, je serre les sangles de maintien et l’opération est terminée ! Comme il n’y pas de liaison maritime directe avec l’Amérique du Sud, mon flat rack va transiter par Panama, changer de bateau et prendre cap au sud en longeant la côte ouest du continent. En début d’après-midi, je passe voir le transitaire pour finaliser diverses démarches administratives et je rentre à pied en en tram à mon hôtel pour une dernière nuit à Melbourne.
L’exportation d’un véhicule d’Australie est nettement plus facile que son importation ! Aucun contrôle de bio-sécurité ou douaniers, mon Carnet de Passage en Douanes est validé comme « sorti » déjà quelques jours avant sa mise sur le flat rack. Le 15 mars 2023, le bateau porte-container « Mandalay » quitte Melbourne et emporte mon Brutt vers de nouveaux horizons...
Réflexions sur l’Australie…
Après l’Asie centrale, la Mongolie, la Chine et de nombreux pays du Sud-Est asiatique qui sont « exotiques », mon voyage dans le monde à prédominance anglo-saxonne qu’est l’Australie a été bien moins dépaysant. Avec seulement 26 millions d'habitants, dont environ 0.5 million d’aborigènes (densité de 3 habitants/km2) l‘ « outback » est éminemment présent. L’Australie est le plus ancien, le plus plat et le plus sec des continents habités du monde. Cependant c’est un pays hyper diversifié ayant une grande variété de climats : désertique au centre, une forêt tropicale humide au nord-est et des chaînes de montagnes dans le sud-est.
Voici quelques-unes de mes observations après une grande boucle du pays qui aura duré 9 mois.
J’ai BIEN aimé
La « magie et la force » de Uluru (Ayers rock).
La diversité des régions géographiques et climatiques.
La diversité ethnique : en sus des anglo-saxons et des aborigènes, on trouve de nombreuses personnes provenant d’Asie.
En général (mais pas toujours) l'accueil des australiens.
C’est un pays « riche » : tout est bien organisé, tout fonctionne, la couverture sociale et médicale est excellente.
J’ai MOINS aimé
Le contexte et la problématique des « Aborigènes » a été et reste un fiasco.
Les immenses distances entre les sites touristiques nécessitent de longues liaisons montantes.
Dans la plupart des « restaurants », la nourriture est affreuse. Tout est frit, les portions sont gargantuesques.
Surtout dans les zones rurales, une forte majorité des personnes sont obèses et habillées n’importe comment. Cela ne me dérange pas, mais beaucoup, beaucoup de tatouages extrêmes.
Bien que je sois bilingue et que je maîtrise les accents anglais et américains, dans les zones rurales l’accent australien est hyper difficile à comprendre !