Un petit mot concernant un problème déjà évoqué sur le mini-chat, à savoir l'encrassement des injecteurs.
Un copain qui est agent Peugeot à Amiens confirme que l'encrassement des injecteurs avec difficultés au démarrage et fumée bleutée est de plus en plus récurrent sur ce qu'il connaît, à savoir les véhicules de la gamme du constructeur dont il est représentant. Au niveau de la maîtrise de la technologie du diesel, Peugeot a pourtant fait ses preuves depuis longtemps et peut être considéré comme une référence. Selon mon pote, les agents du réseau sont très au fait du phénomène et l'explication en serait relativement simple. Dans la majorité des cas de dysfonctionnement relevés, il semble bien que seule la qualité du gazole soit en cause.
Quand Leclerc, Super U ou Intermarché (la liste n'est pas exhaustive) proposent du gazole "à prix coûtant", donc moins cher qu'en stations-service sous l'enseigne des raffineurs (Total, BP, Shell, Esso, Agip et les autres), c'est simplement parce que ces donneurs d'ordre ont commandé aux raffineries du carburant dans la confection duquel il a été omis volontairement de rajouter certains additifs, justement pour réduire les coûts de raffinage

Résultat, le carburant de moins bonne qualité encrasse durablement le circuit d'injection de nos véhicules diesel, et c'est au consommateur de rajouter l'additif manquant, genre
Du coup, les agents Peugeot et Citroën vendent ça comme des petits pains. Utilisation recommandée au moins deux fois par an avant de faire le plein.
Rappelons comment est raffiné le carburant.
Première étape : élimination des impuretés contenues dans le brut (sable, eau, gaz…).
Deuxième étape : la distillation. Le pétrole est chauffé pour séparer les différentes "coupes". En fonction de la température d'ébullition, on obtient des produits différents. Les trois principales "coupes" pétrolières sont les légers (les composés gazeux et les essences dont la température d'ébullition se situe entre 40 et 210°C), les moyens (kérosène, diesel et fuel domestique, dont la température d'ébullition se situe entre 170 et 360°C) et les lourds (fuel lourd ou résidus).

(Ce schéma provient de chez Total).
Pour ce qui nous concerne au premier chef, le gazole commercialisé provient en général directement de cette distillation. Il doit néanmoins encore subir plusieurs traitements pour répondre aux spécifications de qualité en vigueur : hydrodésulfuration (élimination du soufre par un procédé catalytique sous hydrogène), hydrotraitement pour améliorer l'indice de cétane (qui influe sur la capacité d'auto-inflammation dans le moteur), abaissement de la teneur en polyaromatiques ( réduction des précurseurs de particules pour réduire les rejets polluants), contrôle de la densité, etc…
A ce stade, le gazole "standard" répond aux réglementations européennes.
Ensuite, chaque distributeur peut, s'il le souhaite, améliorer son produit : ajout d'un additif détergent (pour limiter l'encrassement du moteur), amélioration des caractéristiques à froid, anti-mousse, masque d'odeur… Et c'est là que ça coince, notamment pour les chaînes de la grande distribution qui ne visent qu'à vendre une quantité maximale de carburant, même à prix moindre, la quantité suppléant largement la qualité pour leurs marges. Les problèmes d'encrassement évoqués plus haut semblent bel et bien provenir de là.
Conséquemment, avant de se lancer dans le démontage des injecteurs en vue de les nettoyer et de les refaire tarer chez un diéséliste (opération onéreuse s'il en est), il est recommandé d'utiliser un additif du genre de celui évoqué plus haut.
Je vais essayer ça sur ma 205 qui a bien du mal en ce moment et je vous tiendrai au courant du résultat, juste le temps de regonfler la batterie sur laquelle j'ai tiré en vain comme un malade.
Si un responsable d'achat de carburant dans une enseigne de la grande distribution lit cela (on peut rêver





Autrement, on peut aussi acheter du gazole à 1,54 euro/litre, c'est un choix comme un autre




Cordialement
Michel