PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
Re: PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
Bonjour ,
en mode humour SVP , en voyant cette carte , j'ai pensé à notre avenir de voyageurs sans pétrole , à notre passé de mélanges des civilisations et que ce sera ( it ) la hantise de certains candidats ... Mais bon , sur un forum sérieux comme le nôtre , évitons de parler ( de l'avenir ) politique !
Bonnes journées .
en mode humour SVP , en voyant cette carte , j'ai pensé à notre avenir de voyageurs sans pétrole , à notre passé de mélanges des civilisations et que ce sera ( it ) la hantise de certains candidats ... Mais bon , sur un forum sérieux comme le nôtre , évitons de parler ( de l'avenir ) politique !
Bonnes journées .
Re: PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
discussion commencée ici viewtopic.php?p=211442#p211442
je me demande en effet comment les nomades d'origine des différents continents penseraient leur véhicule d'expédition si on leur proposait de le concevoir.
est ce que par exemple un nomade mongol imaginerait spontanément une cellule ressemblant a une yourthe sinon dans la forme, du moins dans la conception: armature souple flexible, revetement de feutre de laine ...
nous avons une conception très européenne d'envisager nos véhicules par ce que nous les considérons comme des maisons miniatures, et certes nous sommes conscient que les contraintes de poids ou mecaniques nous empeche de les envisager en maçonnerie, le simple fait que les camping car soient depuis longtemps recouverts d'une coque rappelant le crépi des maisons suffit a se convaincre que c'est l'approche initiale que nous avons des véhicules de voyage.
de même que le prix du foncier nous pousse a considérer la surface du véhicule comme etant "a nous" et l'extérieur "aux autres" d'ou l'apparition sur certains vehicules de terrasses voir presque balcons... comme si l'espace privatisé était important.
je pense que ceux qui ne sont jamais sortis de l'esprit nomade ont une vision différente de l'espace et du volume ainsi que de la notion d'intimité ou de propriété privée qu'il serait intéressant d'étudier pour savoir si se détacher de certaines de nos phobies ou habitudes ne serait pas de nature a nous libérer de certaines contraintes que nous nous imposons.
j'avoue avoir par exemple une fascination pour les volumes a géométrie variable , en dur ou en souple,
viewtopic.php?t=1461&start=80
viewtopic.php?p=208557#p208557
viewtopic.php?p=211574#p211574
et pourtant une phobie de tout ce qui trahis la présence ou l'absence d'un individu dans son véhicule, qui me fait d'emblée renoncer a ce genre d'aménagement (certainement le reliquat de 7 années a vivre dans mes camions en milieux urbain et européen ou la discrétion était nécessaire.
cette notion d'influence culturelle me trotte dans la tête depuis un petit moment et va bien au delà de cette discussion sur la taille des ouvertures même si elle a permis de le mettre en évidence pour servir d'introduction a un thème plus large.vieux-new-one a écrit : ↑08 janv. 2023 11:17 Nos croisière nautiques nous on fait visiter la Belgique, la Hollande, l'Allemagne, le Danemark et la Suède.
Je plussois + + + + + avec Hippo y compris avec son approche "civilisationnelle".
C'est une différence flagrante/frappante, il n'est pas idiot de la transposer aux véhicules à roulettes.
Les religions chrétiennes d'obédiences "protestantes" ou réformées" sont aussi une des raisons de différences fondamentales dans les comportements économiques depuis la révolution industrielle (cf quasi unanimité des historiens de l'économie) et une des explications (parmi d'autres paramètres) de son origine européenne (pourquoi pas en Asie ou au Moyen Orient ou ailleurs ?) Il y a, de toute évidence, un impact sur les comportements individuels.
Cdt
Yves
je me demande en effet comment les nomades d'origine des différents continents penseraient leur véhicule d'expédition si on leur proposait de le concevoir.
est ce que par exemple un nomade mongol imaginerait spontanément une cellule ressemblant a une yourthe sinon dans la forme, du moins dans la conception: armature souple flexible, revetement de feutre de laine ...
nous avons une conception très européenne d'envisager nos véhicules par ce que nous les considérons comme des maisons miniatures, et certes nous sommes conscient que les contraintes de poids ou mecaniques nous empeche de les envisager en maçonnerie, le simple fait que les camping car soient depuis longtemps recouverts d'une coque rappelant le crépi des maisons suffit a se convaincre que c'est l'approche initiale que nous avons des véhicules de voyage.
de même que le prix du foncier nous pousse a considérer la surface du véhicule comme etant "a nous" et l'extérieur "aux autres" d'ou l'apparition sur certains vehicules de terrasses voir presque balcons... comme si l'espace privatisé était important.
je pense que ceux qui ne sont jamais sortis de l'esprit nomade ont une vision différente de l'espace et du volume ainsi que de la notion d'intimité ou de propriété privée qu'il serait intéressant d'étudier pour savoir si se détacher de certaines de nos phobies ou habitudes ne serait pas de nature a nous libérer de certaines contraintes que nous nous imposons.
j'avoue avoir par exemple une fascination pour les volumes a géométrie variable , en dur ou en souple,
viewtopic.php?t=1461&start=80
viewtopic.php?p=208557#p208557
viewtopic.php?p=211574#p211574
et pourtant une phobie de tout ce qui trahis la présence ou l'absence d'un individu dans son véhicule, qui me fait d'emblée renoncer a ce genre d'aménagement (certainement le reliquat de 7 années a vivre dans mes camions en milieux urbain et européen ou la discrétion était nécessaire.
Re: PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
Bonjour
Evidemment la culture influence enormement les camping car.
Il n'est pas nécessaire d'aller au bout du monde.
Un exemple est les plans des anglais, avec toujours la presence d'un four.
Bien entendu, les constructeurs essayent de standardiser au niveaux europeens.
Un bon site est You tube, ou il est possible de trouver des modeles du monde entier.
Evidemment la culture influence enormement les camping car.
Il n'est pas nécessaire d'aller au bout du monde.
Un exemple est les plans des anglais, avec toujours la presence d'un four.
Bien entendu, les constructeurs essayent de standardiser au niveaux europeens.
Un bon site est You tube, ou il est possible de trouver des modeles du monde entier.
Re: PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
mais je ne suis pas très intéressé par la vision des constructeurs, qui est, par nature standardisée et qui s'adresse de toutes façons a une clientèle ayant un certain niveau de vie.jcphas a écrit : ↑14 janv. 2023 16:18 Bonjour
Evidemment la culture influence enormement les camping car.
Il n'est pas nécessaire d'aller au bout du monde.
Un exemple est les plans des anglais, avec toujours la presence d'un four.
Bien entendu, les constructeurs essayent de standardiser au niveaux europeens.
Un bon site est You tube, ou il est possible de trouver des modeles du monde entier.
je serais plus intéressé par la vision des vrais nomades d'origine suivant d'ou ils viennent.
et à ce titre même ici en france nous avons ceux qu'on appelle "les gens du voyage" même si beaucoup sont sédentarisés, déjà force est de constater qu'ils sont assez rares a avoir des camping car. celà ne veut pas dire que la voie a suivre est la caravane pour autant, surtout pour le hors la route, mais a mon avis c'est un signe culturel quand même. malgré leur style de vie, leur véhicule reste un outil pour tracter, ou un outil de travail (légal ou pas ) ou de frime mais pas un vehicule d'habitation ou rarement il semble.
après ils ont des caravanes, souvent énormes, souvent flambant neuves, et leur fourgon sert éventuellement de buanderie avec la machine a laver.
mais je veux dire qu'ils ne construisent pas leur caravane eux même, ce serait difficilement légal, et par conséquent ils adoptent nos codes européens d'aménagement puisqu'ils les prennent chez des constructeurs.
mais les nomades d'autres horizons, qui se motorisent, je ne sais pas quelle stratégies ils adoptent... si vous croisez des choses là dessus (photos videos) je suis preneurs d'idées . même si là encore, pour eux, généralement un truc a moteur reste un outil de travail avant tout (pour le transport de marchandises ou de personnes) et rarement d'habitation puisque le monde est a eux pour planter leur maison mobile quelle qu'en soit la forme.
alors peut être que la confrontation la plus intéressante mais la moins connue (sauf malheureusement dans l'immigration clandestine ) est celle des stratégie de nomadisme, confrontées au contraintes de la propriété privée et du domaine publique réglementé dans lequel nous vivons, et avec lequel il nous est naturel de composer et de concevoir notre véhicule.
Re: philosophie du voyageur en camping car 4x4
sujet initié ici viewtopic.php?t=3893&start=440hippo a écrit : ↑02 sept. 2008 21:08 ...
J'en profite pour placer ici ma reflexion de tout'a l'heure:
Nos véhicules sont'ils un moyen d'aller vers les autres ou bien au contraire de s'en éloigner?
les deux probablement non?
-d'aller vers les autres car on peut atteindre des régions avec des populations qu'il serait difficile de rencontrer autrement ou du moins qui vous acceuillent d'une autre façon car ils ont moins l'habitude de voir du passage ou même savent ce que celà représente d'arriver jusqu'à eux (Je n'ai pas jusqu'à présent eu ce sentiment...pas assez loin)
-d'aller vers les autres ou de les faire venir à soit car la "rareté" relative attire les curieux et amène souvent à la conversation là ou des gens se seraient simplement croisés autrement sans preter plus attention les uns aux autres.
-s'en éloigner aussi car le but n'est pas de se retrouver à la queue leu leu de 4x4 sur une même piste (à moins d'être partis ensemble volontairement...comme à l'AG inter TP3 par ex) et donc c'est aussi et peut être surtout pour avoir ce privilège de l'isolement, parfois pas si loin de la foule ! question de choix.
voilà voilà, viendez tous nous dire ce que celà vous apporte ou vous apporterait![]()
Pascal
Pépère a écrit : ↑04 mai 2024 23:54 Pour faire simple : on a les limites que l'on se donne.
Si tu veux rester sur la route, c'est simple et presque tout véhicule fera l'affaire.
Si tu veux aller où bon te semble, il faut t'en donner les moyens.
Même en France, là où je passe avec mes camions TT... peut peuvent suivre.
En Nov, j'ai fait un saut au Vietnam (véhicules de location avec chauffeur)... et que de belles pistes qui me tendaient la main... et que nous n'avons pas emprunté alors que les vraies rencontres étaient au bout de ces pistes.
C'est aussi ça voyager, aller où les autres "étrangers" ne vont pas.
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Re: philosophie du voyageur en camping car 4x4
hippo a écrit : ↑05 mai 2024 09:50 ...
Nos véhicules sont ils un moyen d'aller vers les autres ou bien au contraire de s'en éloigner?
...
-d'aller vers les autres car on peut atteindre des régions avec des populations qu'il serait difficile de rencontrer autrement ou du moins qui vous accueillent d'une autre façon car ils ont moins l'habitude de voir du passage ou même savent ce que celà représente d'arriver jusqu'à eux (Je n'ai pas jusqu'à présent eu ce sentiment...pas assez loin)
-d'aller vers les autres ou de les faire venir à soit car la "rareté" relative attire les curieux et amène souvent à la conversation là ou des gens se seraient simplement croisés autrement sans preter plus attention les uns aux autres.
Pascal
Ça rejoint un peu ma conception du voyage : aller au devant de l'autre, pour le plaisir de l'échange et sans que ça se transforme en échange à visée "commerciale".Pépère a écrit : ↑04 mai 2024 23:54 Pour faire simple : on a les limites que l'on se donne.
Si tu veux rester sur la route, c'est simple et presque tout véhicule fera l'affaire.
Si tu veux aller où bon te semble, il faut t'en donner les moyens.
Même en France, là où je passe avec mes camions TT... peut peuvent suivre.
En Nov, j'ai fait un saut au Vietnam (véhicules de location avec chauffeur)... et que de belles pistes qui me tendaient la main... et que nous n'avons pas emprunté alors que les vraies rencontres étaient au bout de ces pistes.
C'est aussi ça voyager, aller où les autres "étrangers" ne vont pas.
Marrakech ? La place Jemaa el-Fna ? Je n'ai pas tenue plus de 15 minutes, montre en main...
Et ça répond en partie à la question "Pourquoi ai-je besoin d'un camping-car 4x4 ?" Lorsque je voyage, j'aime bien prendre la première à droite, première à gauche, première à droite... et aller au bout de la piste (forcément de plus en plus mauvaise au fur et à mesure que les kilomètres défilent, au fur et à mesure qu'elle grimpe dans la montagne). Aller là où les autres ne vont pas car il n'y a rien à leur vendre, rien à acheter.
Mais, les touristes que je rencontrent me disent souvent "si les autres n'y vont pas, c'est qu'il y a rien à voir ?!?"
Grave erreur ! Rien à voir, ça dépend des attentes et je n'ai manifestement pas la même notion du voyage que beaucoup d'autres "voyageurs". Mais chacun voit midi à sa porte... Moi, je n'achète pas mes souvenirs : je les vis. Car j'ai plein de chose à partager, et encore plus à recevoir (ça c'est certain) !
Car s'il y a une piste (même mauvaise), tout au bout, il y a quelqu'un. Obligatoirement (ou presque) ! Il y a un hameau, une famille, un berger, un paysan, qui vit (vivent) plus ou moins en autarcie.... Il y a des gens qui n'on rien à me vendre. Juste des personnes curieuses qui veulent savoir qui est cet alien qui sort de son véhicule, qui veulent savoir qui je suis, d'où je viens, pourquoi je suis là... Des gens ouverts et qui aimeraient partager, échanger avec moi !
Et ça tombe bien : je cherche moi aussi quelqu'un avec qui échanger. Je veux moi aussi savoir comment vivent ces personnes, éloignées de tout centres commerciaux, avec un voisin à 2 heures de marche au Nord et un autre à 3 heures de marche au Sud.
Ils n'ont rien à me vendre. Et du coup, la relation qui s’établit n'est pas biaisée par des objectifs commerciaux. Ils n'ont pas non plus à me convaincre de quoi que ce soit, à montrer les muscles, à vouloir jouer à celui qui a la plus grosse, à frimer pour se valoriser. On part juste sur un pied d'égalité pour le plaisir d'échanger, de (re)connaissance mutuelle.
Le contact humain.
Et c''est là que l'on partage les plus belles rencontres.
Il faut juste penser à ne jamais mettre en route le GPS.
Il faut laisser faire le hasard (c'est le meilleur guide).
Il faut se surtout ne pas se donner de route ou d'itinéraire précis.
Il faut aller au devant de l'autre et être à son écoute.
Il faut laisser le destin décider pour soi.
Le gros avantage ? C'est qu'on n'est jamais perdu. Être perdu, c'est ne pas savoir où l'on est. Là, comme le lieu n'a aucune importance, on est où l'on voulait. Au bout du monde. On est au milieu de nul part. Donc là où l'on voulait être. On n'est pas perdu. Jamais. On est là où on aime être.
Ça ne veut bien évidement pas dire que je ne visite jamais les sites touristiques. Mais j'ai tendance à fuir comme la pestes les troupeaux de moutons (rien de péjoratif là dedans si les-dits moutons y trouvent le bonheur qu'ils recherchent).
Malgré plus de 4 ans en Amérique du Sud et bien qu'étant passé plusieurs fois à proximité, je n'ai jamais visité le Machu Picchu. Un touriste qui "faisait" l'Amérique du Sud en 3 semaines m'a du coup reproché de ne jamais connaître le continent... Soit ! Si connaître l'Amérique du Sud, c'est forcément visiter le Machu Picchu, ça ne me gène pas ! Si lui y a pris du plaisir, tant mieux...
A contrario, ça ne m'a pas empêché il y a 30 ans de passer 4 jours et 3 nuits aux chutes d'Iguazu, alors que les cars dégueulaient leurs passagers pour une visite éclair de 2 ou 3 heures (boutique à souvenir comprise). Et je peux vous garantir que lorsque les chutes vous appartiennent à 2 heures du matin, à la pleine lune, sans entendre des gens s'exclamer en japonais ou en allemand, sans avoir une personne dans le champs de l'objectif pour une pose longue... vous avez la gaule des grand jours.
Vous jouissez comme jamais.
Vous faites UN avec la nature !
Et dire qu'il n'y a malheureusement (ou heureusement ?!?) pas 0,0000001% des touristes qui connaitront ce plaisir...
Donc, le road-trip clef en main pour "faire" telle ou telle destination... ben... c'est pas pour moi ! Je risquerai de ne pas me "perdre", donc de ne pas être à ma place !
Mais je le redis : chacun à le droit d'avoir sa conception du voyage. Le tout est de voyager sans que ça ne porte préjudice à d'autres personnes (et là, j'ouvre un autre débat...).
... et accessoirement savoir (reconnaître ?) si ça correspond vraiment à ses envies (besoins ?)... sans se fourvoyer (encore un débat supplémentaire) !
Rémi
Re: PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
Oé, kekfois y’a rien au bout du chemin
Perso, après 2h00 d’ascension dans l’Atlas, après avoir pelleté la neige à certains endroits ‘’tout début du printemps’’, je suis tombé nez à nez avec une falaise
Bon, mon beau frère s’essayait sur son Gps ‘’globe’’ dernière génération
et n’avait apparement pas compris toutes les fonctions et substilités, il nous avait emmené sur un ancien chemin de débardage
L’ autochtone sur ce coup, c’était des magots plutôt amusés de notre venue
Sinon, moi aussi je roule un peu au p’tit bonheur la chance, sur fond de feeling, carte et tuyaux divers, je fuis les gros spots ou préfère les horaires décalés

Perso, après 2h00 d’ascension dans l’Atlas, après avoir pelleté la neige à certains endroits ‘’tout début du printemps’’, je suis tombé nez à nez avec une falaise

Bon, mon beau frère s’essayait sur son Gps ‘’globe’’ dernière génération


L’ autochtone sur ce coup, c’était des magots plutôt amusés de notre venue

Sinon, moi aussi je roule un peu au p’tit bonheur la chance, sur fond de feeling, carte et tuyaux divers, je fuis les gros spots ou préfère les horaires décalés

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Re: philosophie du voyageur en camping car 4x4
il y a fort longtemps... presque 40 ans, j'ai fait 4 sorties en brousse en saison des pluies, quant plus personne ne va en brousse, quant tout est beau.
Je prenais ma Land 109 diésel, le roulais jusqu'où elle pouvait aller, puis je la garais. Je prenais un polo en coton, un short, une gourde, un couteau et une paire de tongs (chaussures de brousse bien connues
). je partais alors sur les chemins à la rencontre de ce que j'allais trouver, sans aucune préparation, ni objectif défini. J'avais juste une notion de temps maxi. Je partais ainsi pour 1 mois et demi à 3 mois.
C'était de grands moments qui ont construits en partie ce que je suis.
Juste un détail pratique, j'ai perdu une fois 16 kg, une fois 17 et bien que local de l'étape (je suis né en Afrique et j'y vivais), j'ai ramené quelques spécimens intéressants de pathogènes exotiques. Donc aventure de rencontres fabuleuses avec pourtant rien d'extraordinaire (des gens simples dans des pays reculés), mais pas à la portée de tous... et plus à ma porté à 65 ans !
Le voyage ça commence des fois au-delà du 4x4.
Je prenais ma Land 109 diésel, le roulais jusqu'où elle pouvait aller, puis je la garais. Je prenais un polo en coton, un short, une gourde, un couteau et une paire de tongs (chaussures de brousse bien connues

C'était de grands moments qui ont construits en partie ce que je suis.
Juste un détail pratique, j'ai perdu une fois 16 kg, une fois 17 et bien que local de l'étape (je suis né en Afrique et j'y vivais), j'ai ramené quelques spécimens intéressants de pathogènes exotiques. Donc aventure de rencontres fabuleuses avec pourtant rien d'extraordinaire (des gens simples dans des pays reculés), mais pas à la portée de tous... et plus à ma porté à 65 ans !
Le voyage ça commence des fois au-delà du 4x4.
j'ai eu : Land Rover série 3 et Defender (13 en tout), Unimog 403/413/406/416, une Jeep Wrangler V6 essence...
J'ai : Amphibie CROCO, Man Kat 1 4x4 et 8x8, Renault S170
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- Bernard-52
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- Blog : http://landroamer.blogspot.ch/
Re: PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
Hello à tous,
Intéressant débat sur les façons de voyager et les priorités de chacun d'entre nous.
A mon avis, ce qui importe le plus est que chaque voyageur puisse accomplir "son" voyage, selon ses priorités et ses objectifs.
C'est la diversité qui fait la richesse humaine!
Bien cordialement,
Bernard
PS - Update: Le 10 mai je suis arrivé à Cusco.
Voici 3 photos récentes de mon entrée au Pérou en venant du Brésil. .
Ce jour-là, mon Roamer et moi avons battu notre précédent record d'altitude
A 4'725 mètres, je suis presque à l'altitude du sommet du Mt Blanc (4'809 mètre) !
La vie est belle quand on réalise son rève de faire un Tour du Monde (en solitaire!), à 72 ans !
=====================================
=> En 2018, 4655 m sur la route des Pamirs au Tajikistan, .
Intéressant débat sur les façons de voyager et les priorités de chacun d'entre nous.
A mon avis, ce qui importe le plus est que chaque voyageur puisse accomplir "son" voyage, selon ses priorités et ses objectifs.
C'est la diversité qui fait la richesse humaine!
Bien cordialement,
Bernard
PS - Update: Le 10 mai je suis arrivé à Cusco.
Voici 3 photos récentes de mon entrée au Pérou en venant du Brésil. .
Ce jour-là, mon Roamer et moi avons battu notre précédent record d'altitude
A 4'725 mètres, je suis presque à l'altitude du sommet du Mt Blanc (4'809 mètre) !
La vie est belle quand on réalise son rève de faire un Tour du Monde (en solitaire!), à 72 ans !
=====================================
=> En 2018, 4655 m sur la route des Pamirs au Tajikistan, .
L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour du Monde en Land Roamer !
http://landroamer.blogspot.ch/

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Re: PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
incroyable ces photos , la 3eme en particulier
heureusement que tu voyages pas en stop, sur la dernière t'avais le pouce qui commence a s'user

heureusement que tu voyages pas en stop, sur la dernière t'avais le pouce qui commence a s'user

Re: PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
comme certains ont commenté sur FB ou j'ai vu passer cette photo:
"if that's your style, you should get a car "
et effectivement, au delà de l'aspect "funny" ça pose quand même la question de la notion du confort de conduite versus confort a l'étape et transition de l'un a l'autre.
car si on remet ça en perspective, certains pickup ou petits gros sont tellement handicapés par le poids et le volume transporté, qu'on se demande légitimement si la aussi if that's your style, you should get a truck ...
et en même temps si on revient a l'exemple de cette moto (qui est peut être purement imaginaire )
on se demande aussi quel intéret celà peut il bien avoir que de "rester a bord" .. tout simplement...? celà nous semble assez naturel de penser qu'on serait finalement mieux dans une tente posée au sol non ?
et du moins celà vaut sûrement mieux que d'handicaper les capacités du véhicule et le plaisir a le conduire non?
et si parfois la question pouvait aussi se transposer a nos petits, voir gros gros ? par ce que finalement cette photo renvoi a notre fantasme d'être chez sois partout ... poussé a l'absurde non ?
"if that's your style, you should get a car "
et effectivement, au delà de l'aspect "funny" ça pose quand même la question de la notion du confort de conduite versus confort a l'étape et transition de l'un a l'autre.
car si on remet ça en perspective, certains pickup ou petits gros sont tellement handicapés par le poids et le volume transporté, qu'on se demande légitimement si la aussi if that's your style, you should get a truck ...
et en même temps si on revient a l'exemple de cette moto (qui est peut être purement imaginaire )
on se demande aussi quel intéret celà peut il bien avoir que de "rester a bord" .. tout simplement...? celà nous semble assez naturel de penser qu'on serait finalement mieux dans une tente posée au sol non ?
et du moins celà vaut sûrement mieux que d'handicaper les capacités du véhicule et le plaisir a le conduire non?
et si parfois la question pouvait aussi se transposer a nos petits, voir gros gros ? par ce que finalement cette photo renvoi a notre fantasme d'être chez sois partout ... poussé a l'absurde non ?
Re: PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
allez, finalement tu as raison, je le duplique ici ou il a bien sa place je trouve même si peut être relire les 7 pages qui précèdent rebutera certains qui s'abstiendront donc d'y répondre de peur que ce qu'ils ont a y mettre soit hors sujet ou déjà dit, rien ne vous y oblige pourtant (a relire tout) pour pouvoir y poser aussi votre contribution.
un extrait de ce topic: viewtopic.php?p=227216#p227216
un extrait de ce topic: viewtopic.php?p=227216#p227216
remi.flo a écrit : ↑11 janv. 2025 19:07Et ben oui, il existe d'autres façons de voyager. Tout dépends de ce que l'on recherche, de ses buts, de sa propre philosophie...hippo a écrit : ↑09 janv. 2025 16:45 ...
et puis vos avis a vous deux sont particulièrement précieux , déjà par ce qu'ils n'arrivent pas aux même conclusions , mais surtout par ce que vous avez mis vos choix a l'épreuve
...
mais comme je le rappelle souvent aussi, même ceux qui veulent éviter les foules veulent généralement voir les endroits dont tout le monde a entendu parler,
...
J'ai ma propre conception (bien personnelle) du voyage.
Même si j'aime bien voir certains beaux endroits touristiques réputés (ce n'est pas pour rien qu'ils le sont...), je les crains jusqu'à parfois les éviter.
Un petit exemple :
Avec ma douce tendre et chère avec qui j'ai partagé 30 ans de ma vie dont la moitié à l'étranger (missions humanitaires et en voyages aux longs cours), nous sommes (entre autres) allées par 2 fois sillonner l'Amérique du Sud. 1992-1994 : 2 ans en couple en R4F6 4X4 Sinpar (fin du voyage à 3...) et 2002-2004 : 2 ans en famille (avec 2 enfants de 8 et 5 ans) avec un T3 Syncro. Au total, nous sommes passé 4 ou 5 fois à proximité du Machu Picchu et n'y avons pourtant jamais mis les pieds.
Pourquoi ?
Parce que pour nous, c'était ce que nous considérions comme un "piège à touriste" (déjà au siècle dernier) et ça ne nous intéressait pas (et ça ne m'intéresse toujours pas) de participer à cette "grand-messe touristique obligatoire". Nous concevons très bien que certains puissent être intéressés pour le visiter : nous respectons toujours le choix des autres (chacun à le droit de voir midi à sa porte). En 1994, alors que nous finissions notre premier voyage sur ce continent, un touriste rencontré par hasard à La Paz nous avait dit que l'on ne connaissait rien de l'Amérique du Sud puisque nous n'avions pas "fait le Machu Picchu". Lui finissait un voyage de 4 semaines où il avait "fait l'Amérique du Sud" en visitant tous les grands sites touristiques. Et comme c'est lui "qui a la plus grosse", il s'est fait un plaisir de nous nous énumérer ce qu'il ne fallait surtout pas rater (et que lui a bien évidement visité) : il était "allé" au lac Titicaca, avait fait une "expédition" sur le salar d'Uyuni, avait visité "la ville la plus australe du monde" (Ushuaïa), "fait" le Machu Picchu, avait "vu" la plage de Copacabana et les chûtes d’Iguaçu... Il se déplaçait en avion et logeait dans des hôtels (réservés à l'avance pour ne pas perdre de temps) car sinon, (je cite) "il y a trop d'arnaque et on risque sa vie à tous les coins de rue". C'était SA conception du voyage. Je la respecte (à défaut de la comprendre), mais ce n'était pas la notre (et ça ne l'est toujours pas). C'est juste dommage pour lui de ne pas accepter d'autres conceptions du voyage, de se fermer à d'autres points de vues, de vouloir avoir toujours frimer, se mettre en avant et de se sentir supérieur... et surtout, au final d'avoir tellement peur de l'autre qu'il n'a jamais eu le moindre contact avec l'habitant.
Alors certes, selon lui, je ne "connaitrai" jamais l'Amérique du Sud.![]()
Tant pis pour nous... mais ça ne nous a pourtant pas empêché de connaître "NOTRE" (rien de possessif dans ce mot) Amérique du Sud. On parle couramment le castellano et le portugais. A cause de notre accent (toujours différent de la région où l'on se trouve), on nous a régulièrement pris pour des "étrangers venant du pays voisin", voire venant seulement d'une autre province de leur pays. Mais pour nous, ce n'était pas suffisant et on n'a pas hésité à apprendre les rudiments des langues locales des régions traversées (quechua, guarani, aymara... et même le néerlandais) car ils nous est important de pouvoir communiquer avec la population que nous rencontrons. Nous allons chez eux : nous estimons que c'est à nous de faire le premier pas vers l'autre si nous voulons découvrir un minimum leurs cultures. Mais je le répète, c'est notre philosophie et je conçois parfaitement que ça puisse ne pas être la vôtre.
Bon, tout ça ne veut pas dire que l'on ne veut pas voir les sites touristiques. Juste à notre manière et quand c'est possible.
Oui, nous sommes allé voir les chûtes d'Iguaçu. Enfin, nous avons essayé d'aller à "leurs" rencontre. Trop brièvement à notre goût : au lieu de rester 2 heures sur place comme 99.9% des visiteurs (le temps de prendre 3 photos), nous n'y sommes resté "que" 3 jours et 2 nuits (à l'époque, le parking était gratuit et on pouvait même y passer la nuit). On a pu profiter du site rien qu'à nous du lever du soleil jusqu'à 10 h du matin. Puis on laissait la place à la première fournée de touristes qui sortaient des 30 ou 40 cars de voyage organisé. On revenait après 16 h, quand le parking s'était vidé, pour profiter de la belle lumière du soleil couchant. Et on y retournait même la nuit, à 3 heures du matin, avec l'appareil photo, le pied photo et quelques pellicules 400ASA. Et je peux vous garantir que d'avoir ce site pour nous tout seuls, à la pleine lune, sans entendre les exclamations allemandes, japonaises, nord-américaines... (rayez les mentions inutiles), avec juste le bruit assourdissant des chûtes (et les cris des animaux nocturnes), nous a laissé des souvenirs inoubliables...
Souvenirs que très peu de gens ont eu (ou auront) l'occasion de vivre !![]()
Mais alors, pourquoi je voyage et qu'est-ce que je recherchehippo a écrit : ↑09 janv. 2025 16:45 ...
et bien entendu tout le monde n'a pas le même usage ou la même recherche des difficultés en situation de voyage
...
et peut être que je me trompe et que plus de gens que je ne pense partent découvrir un pays sans une carte , un guide du routard ou au moins une idée en tête de ce qu'ils espèrent y voir. et dans ce cas, et en particulier lorsqu'on ne rechigne pas a l'idée de tomber dans des voies sans issus et a aimer faire des demis tours, on doit pouvoir s'amuser encore dans un certain nombre de pays en essayant de ne jamais mettre les pneus sur le bitume... pour quelques temps encore...
Vous l'aurez compris, mes centres d’intérêts ne sont pas forcément les grands sites touristiques. Mais vous l'aurez aussi compris, je recherche avant tout le contact humain. Pour moi (je précise toujours et encore pour éviter les malentendus : c'est MA vision, et vous avez le droit d'avoir la votre), si c'est juste pour admirer un beau paysage, un beau site, de belles ruines, je m'abonne à Canal+, je me cale dans le canapé avec un verre d'Arran tourbé 15 ans d'âge et je verrai de belles images, bien cadrées et bien exposées, et j'en verrai plus et en apprendrai plus en 55 minutes de reportage que si j'étais sur place. Oui, je sais, il me manque le côté "immersion complète". Mais mon immersion à moi, pour être complète, doit être accompagné de contacts humains.
Pas de road-book ni d'itinéraire sur GPS, surtout pas le Guide du Routard ! Je n'aime pas marcher sur les traces des autres.
Je veux découvrir, sentir l'endroit, laisser monter mes émotions, y aller "au flair"...
Je veux rencontrer des gens qui verront en moi autre chose qu'un portefeuille sur pattes... même s'il est évidant que mon pouvoir d'achat est nettement supérieur aux leurs (j'ai beau faire partie des 10% des gens les plus pauvres de France, je suis pleinement conscient que la différence de niveau de vie fait que je suis dans la catégorie des 20% des gens les plus riches du monde).
Bon, je l'avoue, le flair ne marche pas à tous les coups ! On a, par exemple, atterri involontairement dans un quartier sud de Santiago du Chili qui était particulièrement réputé pour être "mal-famé" (mais ça, on l'a appris par la suite). On y est resté 3 jours et on s'est bien évidement fait visiter le véhicule (qui était pourtant garé dans un garage fermé). Le deuxième matin, le pare-brise était délicatement démonté (mais intact) et déposé contre le mur. Oui, il manquait des choses dans la 4L, mais rien d'indispensable et de non-remplaçable pour nous. Le temps de trouver un joint de pare-brise à adapter (le voleur avait découpé l'autre au cutter, certainement pour éviter de faire du bruit), d'acheter un bout de ficelle pour le remonter et 3 h plus tard, on en riait presque.
Et vous savez quoi ? Le pire, c'est qu'on garde un très bon souvenir de cet endroit.![]()
Mais tout ça ne dit pas pourquoi, quand je voyage, j'ai "besoin" d'un 4x4
Pas pour faire du franchissement pour le fun, non (même si, je l'avoue, je suis assez fier de moi d'avoir réussi à passer à certains endroits).
1ère à droite... 2ème à gauche... tiens, une piste qui à l'air de se perdre dans la montage.
- On y va ?
- Bien sur qu'on y va !
Et on va la suivre 10, 50, 100 km ? Peu-importe la distance. Les traces s'amenuisent... Il y a un bourbier de bonne glaise épaisse ? Pas grave : on va faire un tour à pied pour sonder et baliser l'itinéraire, on passe en 4x4, on met les chaînes, on prépare la pelle... et on fini par sortir le tire-fort !
Il parait qu'un bain de boue, c'est bon pour la peau... Autant en profiter !![]()
On continue... Oh, la belle côte caillouteuse, bien ravinée ! On va reconnaître le terrain, on dégage les plus gros cailloux qui pourraient arrêter la progression, on prévoit éventuellement de contourner les plus grosses (j'ai oublié de prendre les pains de dynamite), on dégonfle un peu les pneus pour que ça sautille moins et qu'ils épousent mieux les petits cailloux (sinon, c'est l'arrêt de la progression car on utiliserait la force motrice pour juste les éjecter par derrière), on passe en 4x4 (pas de bloc diff arrière)... Tiens, à regarder loin et déblayer la côte, j'avais pas repéré ce croisement de ponts avant d'attaquer la montée. On reprend en souplesse et on continue (et on verra plus tard pour la descendre : demain est un autre jour) !
Voilà pourquoi il nous faut un 4x4. Pour moi, ce n'est pas un but, mais un moyen.
Car au bout du chemin, demain ou dans 2 jours,on découvre une maison de berger, ou un petit hameau avec juste 4 ou 5 familles qui vivent là plus ou moins en autarcie.
Et vu la peine qu'on a eu pour venir jusque là, on sait d'avance qu'ils n'ont jamais vu le moindre "touriste" arriver chez eux !
- Qu'est ce que vous faites là ? Vous vous êtes perdu ?
- Non ! On viens vous voir !
- ! ? !
Pourquoi ? Qu'ais-je de si spécial pour qu'un étranger vienne jusqu'à moi, pense-t-il ?
Ça y est : le contact est établie. Nous, on veux tout savoir d'eux, mais eux aussi veulent tout savoir de ces gens bizarres qui viennent de si loin les voir. Il va y avoir un échange, chaleureux. Et comme ce n'est pas à but mercantile (ouf : ils n'ont rien à vendre), il n'y a pas d'arrière pensée. On se dévoile, on se parle... et il y a automatiquement une demande mutuelle de se découvrir. La chaleur humaine fait le reste. On est les bienvenus. On a notre tortue sur le dos et on n'est pas venue squatter et profiter d'une population qui est plus pauvre que nous (dieu sait qu'on en a rencontré, des "voyageurs-pique-assiettes" qui se vantent de voyager avec moins de 1 €/jour... mais sur le dos d'une population qui ne possède rien. Et le pire c'est qu'ils se refilent entre eux les "bonnes" adresses...). Nous, on peut rester le temps que l'on veut : on est autonome pour se déplacer, dormir, boire et manger. On va pouvoir partager de bons moments. On met un point d'honneur à être dans le partage. Alors on propose systématiquement un coup de main à la communauté. Et ça fait du bien à mon égo personnel. J'ai la sensation de recevoir plus que je ne donne : je ne suis qu'un ignare et j'apprends toujours une foultitude de choses au contact d'autres cultures. On bosse ensemble, on discute, on rit, on essaye de se faire comprendre dans un dialecte qu'on est loin de maitriser (et on fini par y arriver), on partage les repas... Mais pas que "leurs repas", on partage aussi les nôtres (il faut toujours être dans l'échange pour être égaux).![]()
Apprendre à donner pour recevoir, ça c'est de l'investissement utile !
Alors bien sur, j'ai une carte papier du pays (et maintenant un GPS) car il faut parfois trouver une ville (faire le plein d'essence, retirer du liquide ou chercher une pièce pour réparer...), passer par la capitale (pour faire faire l'éventuel visas pour le pays suivant, chercher -et trouver- un dentiste) ou sortir rapidement du pays (car à force de fureter, il ne reste que 3 jours sur les visas pour faire les 200 km de piste qui nous séparent de la frontière...).
Mais il ne faut pas céder à l'éventuelle tentation (perverse) de mettre le GPS en route. Le GPS, c'est quand je veux aller du point A au point B. Moi, je veux rencontrer des gens, faire connaissance, partager... et pour ça, il n'y a pas de base de donnée à télécharger, pas de POI à "plotter" (néologisme franglais) sur la carte.
Surtout NE PAS METTRE LE GPS EN ROUTE : je risquerai de ne pas me perdre !![]()
Mais être perdu, c'est quand on ne sais pas où on est. Quand on est là alors qu'on pensait être ailleurs !
Moi, je sais où je suis : là où j'aime être. Là où les chemins ne sont pas indiqués sur la cartographie, là où ça fait 2 mois qu'est passé le dernier pick-up (chargé comme un mulet) qui a mis 48 heures pour aller approvisionner la "tienda" tout là-haut...
Voilà ma façon de voyager. En fonction de son mode de vie, on a le droit d'y voir des inconvénients : insécurité, peur latente de l'autre, de l'"étranger" (as-tu pensé qu'à l'étranger, c'est toi l'étranger), risque pour ses biens matériels "durement acquis", risque pour sa vie et surtout celle des gens qu'on aime et avec qui on voyage. Mais pour moi, la balance bénéfice/risque reste positive. Et je n'ai pas envie de vivre dans une prison (fut-elle sur 4 roues motrices, avec 200CV sous le capot) et de me contenter de suivre le troupeau.
Alors oui, j'ai une autre expérience dans l'humanitaire (quand tu travailles en zone de "conflit armé" et que tu as la responsabilité d'un camp de réfugié de quelques milliers de personnes, on arrête de rigoler). Mais ça m'a permis de pouvoir sentir le risque, de l'apprécier... et finalement de l'accepter.
Mais avant tout, je fais le pari d'offrir ma confiance à l'être humain, quel qu'il soit. Et je sais que quand on va au devant de l'autre, quand on s'ouvre à lui, quand on lui fait confiance, la probabilité d'être trahi est en chute libre. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de risques. Juste que je les accepte.
Il m'est pourtant bien arrivé des mésaventures... J'ai déjà été maintenu par 2 hommes et mis en joue par un troisième : ils étaient persuadés que je venais chez eux voler les organes de leurs enfants (ils juraient avoir vu des bocaux avec des cœurs, foies et reins dans mon véhicule). Je me suis retrouvé plusieurs fois braqué par des militaires (quand la tension monte, que tu es à poil et que tu as un AK-47 pointé sur ta gueule, tu fais moins le malin). J'ai passé des jours bloqué à des check-points. J'ai "campé" dans des "no mans land". Je suis déjà passé par la "case prison", tant en zone rebelle que gouvernementale ; ça dépend dans quel sens tu voyages : une fois à l'aller, une fois au retour... Et comme au Monopoly tu ne passes pas par la case départ et tu ne prends pas 50.000 €. Tu te contentes de passer ton tour et d'essayer de répondre aux questions lors des interrogatoires...
Jusque là, ce n'était pas (pas encore ?) mon heure et ça c'est bien fini (je croise les doigts).
Mais si j'accepte les risques (en connaissance de cause), c'est bien parce que je garde confiance dans l'être humain et que je désire continuer à essayer de connaître ceux que je ne connais pas !
Putain, y'a du taf pour encore quelques siècles de voyage !
Voilà donc "ma" façon de voyager. Personnelle et entièrement discutable, je le conçois. Mais chacun à la sienne.
Puissiez-vous juste trouver celle qui vous corresponde pour ne pas faire fausse-route (y'a pas de GPS pour ça) au risque de vous perdre dans les méandres du néant !
Rémi
PS pour Hippo : désolé pour ce long laïus ! Tes questions m'ont fait réagir mais ce n'est sûrement pas l'endroit le plus adapté sur le post d'un "nouveau venu, déjà perdu !!". Je te laisse le soin de le déplacer/recopier dans un sujet plus adapté aux raisons et à la façon de voyager... Merci à toi !
Re: PHILOSOPHIE du voyageur en camping car 4x4
du coup Remi comme tu as réédité l'un de tes message de Mai je n'y comprenait plus rien dans les dates mais j'ai finalement compris que tu nous avais déjà relaté plus ou moins la même chose ici viewtopic.php?p=224295#p224295
ce qui n'est pas un problème , je ne suis pas le dernier a radoter comme un petit vieux
du coup celà m'inspire seulement le fait que oui en effet, se donner la possibilité d'aller dans des chemins de traverse n'empeche en rien de pouvoir aussi aller jeter un œil aussi sur les lieux touristiques.
lors de mon premier voyage au maroc je m'tais fixé comme fil conducteur quelques curiosités géologiques réparties dans le pays, et même si , autant pour contenter ma moitié de l'époque que par curiosité personnelle néanmoins, je n'ai pas échappé a une petite visite de fez, Meknès, chefchaouen, Marrakech, essaouira mais ce sont loin d'être mes meilleurs souvenirs, et lors du 2eme voyage je n'ai refais aucunes de ces villes sans pour autant en mettre d'autres sur ma route. pour autant, si je n'étais pas en 4x4 sur le premier je l'étais sur le second mais a part un petit tour dans les dunes de l'erg chebi il ne m'a été d'aucune utilité. ce qui ne veut pas dire bien entendu qu'il n'y a rien d'interressant a y faire qui nécessiterait un 4x4, mais qu'il y a déjà tellement a faire qui est sans difficulté et sans non plus être avec la masse des touristes, que même cet impératif tout a fait respectable de s'éloigner de la masse est atteignable avec un véhicule de base dans la plupart des pays je pense.
ce qui , encore une fois ne remet pas en cause l'intéret de pouvoir aller plus loin.
pour faire un trait d'humour comparatif, si dans beaucoup de pays il y a des chances de trouver un accueil sympathique après des heures de hors la route... en europe, et en france en particulier, ceux qui font le choix de s'isoler ne sont peut être eux, au contraire pas ravis de voir débarquer un 4x4 conquérant et peut être moins encore lorsque celui ci a la possibilité manifeste de bivouaquer... débarquer au coin de leur champs après avoir creusé des ornières dans leur unique chemin d'accès...
"encore des put@ins de Parisiens ! "
ce qui n'est pas un problème , je ne suis pas le dernier a radoter comme un petit vieux

du coup celà m'inspire seulement le fait que oui en effet, se donner la possibilité d'aller dans des chemins de traverse n'empeche en rien de pouvoir aussi aller jeter un œil aussi sur les lieux touristiques.
lors de mon premier voyage au maroc je m'tais fixé comme fil conducteur quelques curiosités géologiques réparties dans le pays, et même si , autant pour contenter ma moitié de l'époque que par curiosité personnelle néanmoins, je n'ai pas échappé a une petite visite de fez, Meknès, chefchaouen, Marrakech, essaouira mais ce sont loin d'être mes meilleurs souvenirs, et lors du 2eme voyage je n'ai refais aucunes de ces villes sans pour autant en mettre d'autres sur ma route. pour autant, si je n'étais pas en 4x4 sur le premier je l'étais sur le second mais a part un petit tour dans les dunes de l'erg chebi il ne m'a été d'aucune utilité. ce qui ne veut pas dire bien entendu qu'il n'y a rien d'interressant a y faire qui nécessiterait un 4x4, mais qu'il y a déjà tellement a faire qui est sans difficulté et sans non plus être avec la masse des touristes, que même cet impératif tout a fait respectable de s'éloigner de la masse est atteignable avec un véhicule de base dans la plupart des pays je pense.
ce qui , encore une fois ne remet pas en cause l'intéret de pouvoir aller plus loin.
pour faire un trait d'humour comparatif, si dans beaucoup de pays il y a des chances de trouver un accueil sympathique après des heures de hors la route... en europe, et en france en particulier, ceux qui font le choix de s'isoler ne sont peut être eux, au contraire pas ravis de voir débarquer un 4x4 conquérant et peut être moins encore lorsque celui ci a la possibilité manifeste de bivouaquer... débarquer au coin de leur champs après avoir creusé des ornières dans leur unique chemin d'accès...
